Présentation des systèmes multi-agents d’automatisation d’entreprise
Où se situent les systèmes multi-agents sur le spectre de l’automatisation et de l’IA ? La transition vers des opérations d’entreprise autonomes repose sur un changement d’état d’esprit, passant de l’automatisation statique ou isolée à des systèmes autonomes et interconnectés.
Les systèmes multi-agents (SMA) incarnent ce changement. Ils représentent la prochaine évolution des entreprises en matière de gestion des processus complexes et de prise de décision.
Systèmes multi-agents dans le contexte de l’entreprise
Un système multi-agents d’entreprise se définit comme étant un réseau d’agents logiciels intelligents (les Agents IA) qui collaborent pour atteindre des objectifs communs. Ces agents fonctionnent dans les différents systèmes et services de l’entreprise : ils perçoivent leur environnement, raisonnent à partir de leurs observations et prennent des mesures visant à atteindre des objectifs spécifiques.
Chaque agent peut avoir des fonctionnalités spécialisées (analyse de données, traitement du langage naturel, prise de décision ou exécution de processus), mais leur valeur émerge de leur interaction les uns avec les autres. La puissance des SMA provient de leur capacité à communiquer, à coordonner et à s’adapter lorsqu’ils sont mis à l’œuvre dans les structures d’entreprise existantes.
En pratique, un système multi-agents d’entreprise s’apparente à un réseau de services d’IA spécialisés, qui fonctionnent indépendamment et collectivement dans des systèmes existants (ils extraient des données de bases de données, déclenchent des actions dans les systèmes CRM, mettent à jour les enregistrements ERP et échangent des informations via des plateformes d’intégration d’entreprise) tout en respectant les politiques commerciales définies.
Ces systèmes représentent un véritable bon en avant par rapport aux applications d’IA isolées dans des systèmes d’entreprise uniques. Les SMA fonctionnent comme un écosystème cohérent ; ils partagent des informations, délèguent des tâches et prennent des décisions collectivement, sans jamais perdre de vue l’objectif commercial défini.
Évolution depuis l’automatisation vers les systèmes multi-agents
Cette évolution comble le vide entre l’automatisation des tâches de base et l’entreprise autonome. Les automatisations à fonction unique sont conçues pour des tâches spécifiques et répétitives ; elles dépendent de l’intervention humaine pour la gestion des exceptions ou la coordination entre systèmes. Les systèmes multi-agents, quant à eux, s’adaptent de manière indépendante. Ils rassemblent des Agents IA spécialisés pour gérer des processus complexes et dynamiques, qui englobent de nombreuses fonctions et se déroulent dans différents systèmes, avec une intervention humaine minimale.
Auparavant, l’automatisation était synonyme d’exécution basée sur des règles et de chemins de décision définis. Dans le cas des systèmes multi-agents, l’IA agentique permet à l’intelligence d’être contextuelle. Les agents réagissent à l’évolution de la situation de l’entreprise. Ils peuvent résoudre des problèmes en communiquant et en collaborant avec d’autres agents, mais aussi avec des humains.
Aspect | Automatisation traditionnelle | Systèmes multi-agents |
Fonctionnalité | Automatisations à usage unique, conçues pour des tâches spécifiques et répétitives | Agents spécialisés et coopératifs, avec rôles distincts, mais complémentaires |
Intégration système | Fonctionnement isolé dans des systèmes ou des applications spécifiques | Orchestration de bout en bout de processus qui s’exécutent dans différents systèmes et services |
Sensibilisation au contexte | Sensibilisation au contexte limitée, avec intelligence interfonctionnelle minimale | Intelligence contextuelle, qui s’adapte à l’évolution de la situation de l’entreprise |
Prise de décision | Exécution basée sur des règles, avec chemins de décision prédéfinis | Résolution de problèmes émergents par la communication et la collaboration entre les agents |
Intervention humaine | Intervention humaine requise pour la gestion des exceptions ou la coordination entre les systèmes | Gestion autonome des flux de travail complexes, avec supervision humaine minimale |
Les initiatives d’automatisation actuelles sont principalement limitées par le fait qu’elles sont confinées à des services ou des fonctions isolées. Dans le même temps, les systèmes multi-agents redéfinissent ces limites, car ils peuvent fonctionner de manière parfaitement fluide et franchir ces barrières opérationnelles types.
Ils ont la capacité d’inverser l’actuel ratio automatisation-intervention humaine. Dans le cadre d’approches d’automatisation standard, les entreprises peuvent automatiser 20 à 30 % du travail sur les processus. Les 70 à 80 % restants nécessitent encore une intervention humaine, notamment pour la gestion des lacunes entre les systèmes ou des prises de décisions complexes.
Les proportions d’automatisation sont inverses dans les systèmes multi-agents. Les systèmes multi-agents, en particulier via l’automatisation agentique des processus, automatisent 80 % des tâches de processus. Ils atteignent ce niveau d’exécution autonome grâce aux fonctionnalités suivantes :
- Dépassement des limites d’un système : les Agents IA peuvent accéder aux différentes applications d’entreprise (systèmes ERP, CRM et de chaîne d’approvisionnement, plateformes de service client) et y fonctionner de manière indépendante.
- Échange de données : les Agents IA partagent des informations avec le contexte, ce qui garantit que les décisions qui sont prises s’appuient sur une vue globale des données disponibles.
- Coordination des flux de travail complexes : des agents distincts peuvent gérer des aspects spécialisés d’un processus tout en maintenant la cohérence globale et la progression vers les objectifs commerciaux.
- Adaptation au changement : les Agents IA s’adaptent à l’évolution des circonstances, de la même manière que des employés qualifiés ajustent leurs stratégies pour répondre à l’évolution des besoins commerciaux. En cas de situation inattendue, les Agents IA peuvent raisonner collectivement afin de définir les réponses appropriées ou faire remonter les informations à des humains si nécessaire.
Au-delà de l’IA intégrée : une distinction qui fait toute la différence
Si l’IA est intégrée dans une seule application, son fonctionnement s’arrête aux limites de ce système. C’est le cas notamment de la solution de CRM Salesforce Einstein. En d’autres termes, elle est limitée aux données et aux fonctions disponibles dans cette application. Elle peut s’optimiser pour effectuer des tâches spécifiques, mais elle ne peut pas orchestrer des processus interfonctionnels. Cela signifie que, à l’instar de l’automatisation traditionnelle, des humains doivent faire le lien entre les systèmes pour que les flux de travail s’exécutent dans leur intégralité.
Les systèmes multi-agents d’entreprises, qui sont orchestrés par l’automatisation agentique des processus, relient des systèmes hétérogènes. Ils peuvent accéder à des informations issues de nombreuses sources et les synthétiser pour créer une image complète du processus. En fonctionnant de manière coordonnée, ils gèrent de manière autonome les transferts d’un système à l’autre et dans les processus de bout en bout.
Les systèmes multi-agents éliminent ainsi la fragmentation des systèmes qui limitait l’automatisation. Ils mettent à l’œuvre des opérations d’entreprise véritablement autonomes.
Transition vers l’entreprise autonome
La mise en œuvre de systèmes multi-agents pose les bases d’opérations autonomes. Elle permet aux processus métier de circuler librement d’un système d’entreprise traditionnel à l’autre et assure des prises de décisions basées sur les informations les plus complètes disponibles. Les exceptions et les cas particuliers sont résolus grâce à la collaboration entre les différents Agents IA, qui n’impliquent des humains que lorsque cela est nécessaire.
Les systèmes multi-agents tissent des liens entre les données, les systèmes et les tâches. Dans ce tissu opérationnel intelligent, les employés humains peuvent se consacrer à des travaux stratégiques au lieu de devoir coordonner des systèmes en permanence. Et dans le même temps, les frictions entre les systèmes, les services et les processus disparaissent. Cette interconnexion non seulement stimule l’efficacité opérationnelle, mais elle favorise également l’innovation en permettant des transferts d’informations et des collaborations entre différentes fonctions.
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Architecture des systèmes multi-agents
Les systèmes multi-agents sont l’application pratique de la résolution de problèmes de systèmes répartis, dans laquelle plusieurs agents intelligents collaborent pour atteindre des objectifs inaccessibles par un seul agent. L’architecture de ces systèmes est conçue pour prendre en charge la rapidité et l’efficacité de la coordination, de la communication et de l’adaptation qui sont nécessaires à la collaboration des Agents IA dans les environnements d’entreprise.
Principales composantes des systèmes multi-agents
Agents IA
Les Agents IA intelligents sont les éléments constitutifs des systèmes multi-agents. Ils associent le raisonnement et la rapidité de l’IA pour comprendre les données et prendre des décisions éclairées, et ont la capacité d’utiliser des outils pour mettre en œuvre ces décisions.
À un niveau élevé, ce processus repose sur une combinaison de perception, de raisonnement et d’action. Dans les entreprises modernes, les agents intègrent souvent des capacités d’IA spécialisées (traitement du langage naturel ou TLN, vision par ordinateur ou analyse prédictive) qui leur permettent de gérer des tâches toujours plus complexes dans leur domaine d’expertise.
Perception : les agents collectent des intrants de données à partir de plusieurs sources telles que les API, les flux d’événements, les connexions de bases de données ou les capteurs IdO. Par exemple, un agent du service client peut surveiller simultanément les tickets d’assistance entrants, les messages de chat et les transcriptions vocales.
Raisonnement : selon les modèles d’IA, les agents traitent l’information et prennent des décisions à l’aide de techniques différentes telles que la logique basée sur des règles ou les modèles d’apprentissage machine. Par exemple, un agent spécialisé dans la détection des fraudes financières peut associer la reconnaissance de schémas basée sur des règles à des algorithmes de détection d’anomalies pour identifier des transactions suspectes.
Action : les Agents IA concrétisent leurs décisions à l’aide des outils et connexions système disponibles. Il peut s’agir de la mise à jour de bases de données, du déclenchement de flux de travail dans d’autres systèmes, de la génération de notifications ou de la création de nouvelles ressources. Un agent d’approvisionnement peut, par exemple, générer des bons de commande, les envoyer aux fournisseurs via un système d’approvisionnement électronique, puis mettre à jour les prévisions de stock, le tout automatiquement.
Communication entre les Agents IA dans les systèmes multi-agents
Une communication efficace est l’épine dorsale des systèmes multi-agents. Sans échange d’informations, les Agents IA n’ont aucun moyen de travailler ensemble, de collaborer ou de résoudre des problèmes. L’architecture qui prend en charge la communication entre les agents a rapidement progressé. Elle répond à l’évolution des fonctionnalités et à l’augmentation du nombre d’applications dans les systèmes multi-agents.
Les normes établies (FIPA-ACL et KQML, par exemple) ont jeté les bases de la communication entre les agents, mais elles sont moins courantes dans les mises en œuvre qui ont lieu au sein des entreprises modernes. Aujourd’hui, la communication basée sur les API, qui utilise des technologies telles que les API RESTful et GraphQL, est prépondérante dans les environnements d’entreprise. Elle permet aux agents d’interagir de manière transparente tant entre eux qu’avec les systèmes existants via des protocoles HTTP. Cette approche simplifie l’intégration aux services Web, aux plateformes cloud et aux architectures d’entreprise plus étendues.
Les SMA modernes utilisent également souvent un système de messagerie basé sur les événements (flux d’événements et courtiers de messagerie tels que Kafka et RabbitMQ, ou services natifs dans le cloud tels qu’AWS EventBridge) pour permettre la communication asynchrone et évolutive entre les agents. Ce schéma soutient une réactivité en temps réel aux évolutions du système.
Pour que les agents se comprennent, il est également nécessaire de mettre en place des normes et des politiques qui régissent leur communication. Les agents n’observent pas les communications à l’échelle des différents messages : ils suivent plutôt des schémas de conversation structurés, qui définissent des séquences d’interactions pour les négociations, les demandes, le partage d’informations et la délégation de tâches. De nombreux systèmes appliquent des normes sémantiques telles que la norme JSON-LD ou des ontologies propres au secteur d’activité. Par exemple, les agents des services financiers peuvent utiliser l’ontologie FIBO (Financial Industry Business Ontology) pour garantir l’interprétation cohérente des termes.
Coordination des actions des agents et des flux de travail
La cohérence du comportement des systèmes ne va pas de soi. Les systèmes multi-agents reposent sur une couche d’orchestration qui coordonne les activités des agents dans l’entreprise.
Pour la gestion des flux de travail, l’orchestration des SMA associe des définitions de processus (par exemple, du système de modélisation et notation des processus métier, ou BPMN) à des moteurs de flux de travail dynamiques qui peuvent s’adapter au changement. Les processus peuvent ainsi évoluer en fonction du contexte plutôt que de suivre des chemins statiques et prédéterminés.
Mais que se passe-t-il si les agents ne s’accordent pas sur le chemin que doit prendre un flux de travail, ou lorsque les actions à entreprendre ou les décisions à prendre sont en conflit ? Les systèmes d’orchestration avancés mettent en œuvre des stratégies de résolution de conflits. Ces stratégies peuvent être basées sur des priorités et utiliser des mécanismes de marché (où les agents « enchérissent » pour obtenir des ressources), des algorithmes de consensus ou des structures de décisions hiérarchiques. L’objectif sous-jacent est de refléter les politiques de l’entreprise et les objectifs commerciaux.
Pour que les efforts coordonnés des agents soient fructueux et respectent ces objectifs, la surveillance et le suivi des activités des agents jouent un rôle important. À cette fin, la couche d’orchestration des systèmes multi-agents inclut des tableaux de bord en temps réel et des outils d’observabilité qui permettent de suivre les activités des agents, les volumes de messages et les résultats des décisions.
Ces systèmes offrent la supervision et l’intervention des humains afin de gérer les exceptions. Dans le cadre d’un système d’automatisation agentique des processus, cette couche d’orchestration permet aux flux de travail multi-agents d’intégrer des approbations humaines et des étapes manuelles lorsque cela est nécessaire.
Moteur de décision
Afin d’optimiser les performances globales du système, les systèmes multi-agents ont besoin, comme toutes les équipes, d’une méthode pour déterminer les agents qui doivent gérer les différentes tâches. Le moteur de décision assume ce rôle de leadership pour les SMA.
Globalement, les moteurs de décision associent les compétences d’un agent aux tâches à accomplir. Mais la distribution des tâches est plus complexe pour les processus d’entreprise, car ils impliquent parfois des centaines voire des milliers de tâches (et d’agents).
Les moteurs de décision peuvent optimiser la distribution à l’aide d’algorithmes d’attribution des tâches, notamment des approches basées sur le marché, des protocoles réseau contractuels et l’apprentissage par renforcement. Lors de l’attribution des tâches, ils prennent également en compte des facteurs environnementaux tels que la charge du système, le degré d’urgence, la disponibilité des données et les priorités de l’entreprise.
Les moteurs de décision de niveau entreprise doivent également gérer les accords de niveau de service (SLA) afin que les processus stratégiques bénéficient de tous les agents nécessaires, même pendant les périodes de forte demande. Ils doivent aussi intégrer une tolérance aux pannes : les systèmes avancés comprennent des mécanismes de redondance et de basculement qui redistribuent les tâches automatiquement lorsque des agents sont indisponibles ou ne réagissent pas. La supervision et l’intervention humaines jouent également un rôle essentiel. Les moteurs de décision peuvent transmettre des tâches à des opérateurs humains si les niveaux de confiance sont inférieurs aux seuils définis ou lorsque les exigences réglementaires nécessitent une intervention humaine.
Apprentissage
Les systèmes multi-agents ont l’avantage de pouvoir s’adapter et s’améliorer en apprenant en permanence grâce aux capacités d’apprentissage intégrées qui assurent l’équilibre entre efficacité, confidentialité et limites opérationnelles.
Les systèmes d’apprentissage intègrent également des mécanismes de transparence qui aident les parties prenantes humaines à comprendre les décisions spécifiques prises par les agents. C’est un élément essentiel pour établir la confiance et garantir une supervision efficace.
- Apprentissage distribué : les agents partagent des informations et des améliorations de modèle tout en respectant la confidentialité des données et les limites opérationnelles.
- Apprentissage par renforcement : les agents optimisent les politiques décisionnelles grâce à des signaux de récompense basés sur les résultats commerciaux et les ICP.
- Filtrage collaboratif : les agents apprennent des expériences et des décisions d’autres agents qui gèrent des tâches semblables, ce qui accélère l’amélioration collective.
- Structures de tests A/B : le test systématique des stratégies alternatives permet aux systèmes multi-agents d’évoluer sur la base de preuves empiriques.
Considérations à l’échelle du système
Sécurité et confiance
Il est impossible d’ignorer l’impératif de sécurité inhérent aux systèmes multi-agents d’entreprise. De nombreuses composantes constituent l’architecture de sécurité qui entoure les Agents IA et leur permet de travailler seuls et collectivement.
Tout d’abord, les Agents IA sont configurés avec des autorisations et rôles spécifiques. Leur identité numérique doit s’intégrer aux systèmes de gestion des identités et des accès (IAM) de l’entreprise.
L’architecture de confiance zéro prédominante s’étend à la mise en œuvre des systèmes multi-agents ; elle n’intègre aucune confiance implicite entre les composantes, ce qui nécessite la vérification de chaque interaction, quelle qu’en soit la source. Les systèmes de réputation peuvent apporter une assistance à ce processus de vérification de manière à ce que les agents maintiennent des scores de confiance basés sur les interactions antérieures qu’ils utilisent comme facteurs influençant les futures décisions de collaboration.
La surveillance et les contrôles mentionnés précédemment ne sont pas les mêmes que ceux des pistes d’audit. Les opérations sécurisées des systèmes multi-agents exigent que toutes les actions et décisions des agents soient enregistrées à des fins de conformité et de responsabilité.
Évolutivité
Les processus d’entreprise dynamiques et de longue durée doivent pouvoir évoluer efficacement, ce qui signifie que les systèmes multi-agents de niveau entreprise ont besoin d’une infrastructure hautement évolutive. Les systèmes à grande échelle organisent généralement les agents en structures hiérarchiques, avec des « agents gestionnaires » qui coordonnent les équipes spécialisées. Parallèlement, les mécanismes d’équilibrage de charge surveillent l’ensemble du système pour s’assurer qu’aucun agent ni canal de communication ne devienne un goulet d’étranglement.
La conteneurisation est utile ici : les agents sont déployés en tant que microservices conteneurisés (à l’aide de technologies comme Docker et Kubernetes), ce qui permet des mises à l’échelle dynamiques en fonction de la demande. De la même manière, le stockage de bases de données distribuées pour les états des agents et les connaissances partagées prend en charge un accès aux données efficace et à la demande. Pour les agents intermittents ou déclenchés par des événements, les architectures sans serveur offrent l’évolutivité la plus économique.
Intégration à l’entreprise
Tout comme la sécurité, il est indispensable que les systèmes multi-agents soient intégrés à l’infrastructure d’entreprise existante pour être efficaces.
C’est là qu’interviennent les API, les champions en la matière. La gestion centrale des API conduit à des interactions contrôlées entre les agents et les systèmes d’entreprise. Pour les systèmes existants, des connecteurs spécialisés ou des agents de connecteurs peuvent agir comme des traducteurs pour que les SMA puissent communiquer et fonctionner sans problème avec l’infrastructure.
La gestion des données au niveau de l’entreprise est un autre élément essentiel de la carte d’intégration. L’intégration aux systèmes de gestion des données de référence et l’alimentation des plateformes de surveillance/d’analyse d’entreprise qui assurent la visibilité garantissent que les agents opèrent avec des données cohérentes et fiables dans toute l’entreprise.
Pour garantir la réussite de leur déploiement dans les environnements d’entreprise, la conception des différents Agents IA doit prendre en compte l’intégration et les différents facteurs associés, notamment la conformité, la connectivité, la gouvernance et la gestion du changement.
- Conformité : tous les agents doivent opérer conformément aux normes de l’entreprise en matière de sécurité, de gestion des données et d’interopérabilité.
- Connectivité : chaque type d’agent a besoin des connexions adéquates aux systèmes d’entreprise pertinents.
- Gouvernance : le comportement des agents doit être conforme aux politiques de l’entreprise, notamment en ce qui concerne la prise de décision.
- Gestion des changements : la conception des agents doit prendre en compte les futurs besoins de mise à jour en fonction de l’évolution des besoins de l’entreprise.
En accordant la priorité aux exigences d’intégration, tant au niveau du système qu’au niveau des agents, on prépare l’infrastructure à recevoir des systèmes multi-agents capables de gérer des processus complexes tout en restant sécurisés et en mesure de s’adapter aux exigences métier et à l’évolution des technologies.
Types d’agents dans les systèmes multi-agents
Les systèmes multi-agents prospèrent grâce à la spécialisation et à la collaboration entre différents types d’Agents IA. Chaque type d’agent a un rôle distinct à jouer dans l’écosystème global, et dispose de fonctionnalités adaptées à des aspects spécifiques des processus d’entreprise. En comprenant les différents types d’agents, les entreprises peuvent concevoir des architectures multi-agents efficaces, qui trouvent l’équilibre entre autonomie et coordination.
Agents propres à une tâche
Comme leur nom l’indique, les agents propres à une tâche sont conçus pour une fonction particulière et ont des responsabilités clairement définies. Cette spécialisation offre des niveaux d’efficacité et de précision élevés. Leur architecture accorde la priorité à leur fonction principale plutôt qu’à des fonctionnalités étendues. Les agents propres à une tâche associent généralement des modèles d’IA, spécialisés et entraînés avec des données propres au domaine, à des moteurs de règles métier pour donner une logique de domaine explicite.
Principales caractéristiques des agents propres à une tâche
Expertise spécialisée : formés à partir de connaissances propres à un domaine, les agents appliquent des algorithmes et des fonctionnalités d’IA axés exclusivement sur des fonctions métier spécifiques.
Performances optimisées : conçus pour être efficaces dans leur domaine, les agents peuvent traiter de grands volumes de tâches semblables et produire des résultats cohérents.
Limites claires : les agents propres à une tâche s’appuient sur des intrants, des extrants et des paramètres opérationnels bien définis.
Exemples d’agents propres à une tâche d’entreprise
- Les agents de traitement de documents se spécialisent dans l’extraction, la classification et la validation des informations issues de documents non structurés. Par exemple, un agent de traitement des factures peut extraire d’une facture des postes, des informations fiscales et des conditions de paiement avec une grande précision grâce à la vision par ordinateur et à des techniques de TLN.
- Les agents analytiques se concentrent sur l’analyse des données, la reconnaissance des schémas et la génération d’informations. Un agent d’analyse des ventes peut surveiller les schémas de transactions pour identifier des opportunités de vente croisée, tandis qu’un agent d’évaluation des risques peut évaluer des combinaisons de facteurs pour établir une cote de risque.
- Les agents transactionnels se spécialisent dans l’exécution de transactions commerciales spécifiques dans les systèmes d’entreprise. Un agent de tarification peut calculer un prix optimal en fonction d’un ensemble de variables, tandis qu’un agent de traitement des commandes peut valider et acheminer les commandes vers les bons canaux d’exécution.
- Les agents de surveillance surveillent les systèmes, les processus ou les flux de données en permanence afin d’y détecter des conditions spécifiques. Par exemple, les agents de surveillance des stocks déclenchent le réapprovisionnement lorsque le stock est inférieur à un seuil défini. De la même manière, les agents de surveillance de la conformité signalent les problèmes réglementaires potentiels.
Agents d’orchestration des processus
La vue d’ensemble des processus d’entreprise complexes nécessite l’intervention d’un responsable de haut niveau : il doit s’assurer que chaque partie du flux de travail est exécutée correctement, du début à la fin. Tel est le rôle des agents d’orchestration des processus. Ils coordonnent les activités de nombreux systèmes et agents propres à une tâche, et s’appuient sur des outils de visibilité qui offrent des fonctionnalités de surveillance des processus.
Les agents d’orchestration des processus peuvent exploiter les technologies de gestion des processus métier (BPM), les structures de traitement des événements pour gérer les déclencheurs et les signaux, et les systèmes de gestion des transactions pour maintenir l’intégrité des processus. Pour soutenir les flux de travail d’entreprise de longue durée, ils s’appuient également sur des mécanismes de persistance d’état qui leur permettent de suivre la progression des flux dans le temps et de reprendre des opérations si nécessaire.
Pour les déploiements de niveau entreprise, la dernière technologie d’orchestration des processus utilise des architectures basées sur des événements, avec des magasins d’événements persistants qui permettent la résilience des processus, des fonctionnalités d’audit et des analyses.
Principales caractéristiques des agents d’orchestration des processus
Connaissance des processus : les agents gèrent des représentations complètes des processus métier, avec les étapes, les dépendances, les conditions et les résultats attendus.
Capacité de coordination : ils gèrent le séquençage des tâches, les exécutions parallèles et les transferts entre différents agents et systèmes.
Gestion des états : les agents d’orchestration suivent les états des processus tout au long de l’exécution pour garantir la continuité, même pendant les opérations de longue durée.
Gestion des exceptions : ils détectent les écarts par rapport aux flux de processus attendus et lancent les réponses appropriées.
Exemples d’agents d’orchestration des processus dans des flux de travail d’entreprise
- Les orchestrateurs order-to-cash gèrent l’ensemble du cycle de vie de la commande client. Ils coordonnent les systèmes et les agents de capture des commandes, de vérification de la solvabilité, d’affectation des stocks, d’exécution, d’expédition, de facturation et de traitement des paiements.
- Les orchestrateurs d’intégration des employés coordonnent le processus complexe d’intégration des nouveaux employés dans une entreprise. Ils orchestrent les activités entre les services de RH, d’informatique, d’équipement, de sécurité et de formation.
- Les orchestrateurs de flux de travail cliniques coordonnent les processus de soins aux patients dans les services, en veillant à ce que les tests diagnostiques, les consultations, les traitements et les suivis se déroulent dans l’ordre approprié, et à ce que toutes les informations nécessaires circulent d’une étape à l’autre.
- Les orchestrateurs de la chaîne d’approvisionnement gèrent le flux de matériaux et d’informations dans les processus d’approvisionnement, de production, d’entreposage et de distribution, en se coordonnant avec les fournisseurs, les transporteurs et les clients.
Agents de prise de décision
Dans les systèmes multi-agents, chaque action entreprise pour avancer vers un objectif découle d’une décision. Succès ou sous-performances, c’est la qualité de la prise de décision qui fait la différence.
Les agents de prise de décision jouent un rôle central dans ce processus. Ils évaluent les différentes solutions et font des choix basés sur différents critères d’optimisation, intrants et règles définies. Ils gèrent une logique commerciale complexe, des exceptions et même des tâches nécessitant un jugement.
Ces agents associent souvent des moteurs de règles (pour faire respecter des politiques explicites) à des modèles d’apprentissage machine qui soutiennent la reconnaissance de schémas et la prédiction. Les outils de raisonnement structuré tels que les arbres de décision et les réseaux bayésiens, ainsi que les algorithmes d’optimisation, les aident à faire des arbitrages complexes.
Dans les environnements d’entreprise, les plateformes de gestion des décisions apportent une transparence essentielle : elles permettent la gouvernance, la gestion des versions et le caractère vérifiable des décisions à fort enjeu.
Principales caractéristiques des agents de prise de décision
Mise en œuvre des règles : les agents codent les règles métier, les politiques et les critères de décision sous forme exécutable.
Analyse multifactorielle : lors de la prise de décision, ils prennent en compte de nombreux intrants et de nombreuses variables.
Gestion de l’incertitude : les agents de prise de décision peuvent travailler avec des informations incomplètes et un raisonnement probabiliste.
Optimisation : les agents visent à maximiser ou à minimiser des résultats spécifiques en fonction des objectifs commerciaux.
Capacité d’explication : les agents de prise de décision peuvent structurer le raisonnement qui motive les décisions.
Exemples d’agents de prise de décision dans les processus d’entreprise
- Dans le domaine de l’assurance et des prêts, les agents de souscription évaluent les demandes en fonction des critères de risque, des données des demandeurs et des conditions du marché pour prendre des décisions de couverture ou de crédit.
- Les agents de tarification dynamique déterminent le prix optimal des produits ou services en fonction de la demande, de la concurrence, des niveaux de stock, de la valeur du client et d’autres facteurs.
- En cas de ressources limitées (personnel, équipement, budget), les agents d’affectation des ressources se chargent de les distribuer en fonction des priorités et des contraintes des besoins divergents.
- Les agents de gestion des exceptions évaluent les situations inhabituelles qui ne correspondent pas aux paramètres de processus standard, et ils déterminent les réponses appropriées en fonction des politiques de l’entreprise.
Agents d’apprentissage
La capacité d’adaptation et l’amélioration continue des systèmes multi-agents sont propulsées par des agents d’apprentissage. Ces agents améliorent les performances du système au fil du temps : ils analysent les résultats, reconnaissent les schémas et ajustent les comportements en fonction de l’expérience.
Pour ce faire, ils utilisent différentes techniques d’IA, notamment l’apprentissage supervisé avec des boucles de rétroaction, l’apprentissage par renforcement pour la prise de décision séquentielle et l’apprentissage par transfert pour l’application d’informations dans des domaines connexes.
Dans les environnements où la confidentialité des données est essentielle, l’apprentissage fédéré permet aux modèles distribués de se former sans que les données sensibles soient centralisées. Plus largement, les agents d’apprentissage ont besoin d’une infrastructure robuste pour être efficaces : il leur faut des pipelines de données fiables, des magasins de fonctionnalités évolutifs et des systèmes de gestion de modèles qui soutiennent l’apprentissage continu tout en garantissant la stabilité opérationnelle.
Principales caractéristiques des agents d’apprentissage
Traitement des retours d’information : les agents d’apprentissage collectent et analysent les retours d’information provenant des résultats des processus, des interactions avec les utilisateurs et des performances du système.
Perfectionnement du modèle : les agents mettent à jour en permanence les modèles internes en fonction des nouvelles données et expériences.
Reconnaissance des schémas : les agents d’apprentissage identifient les schémas récurrents et les corrélations.
Partage des connaissances : les agents peuvent distribuer des informations dans tout le réseau des agents, ce qui améliore l’intégralité du système.
Exemples d’applications des agents d’apprentissage
- Les agents de perfectionnement des recommandations améliorent en permanence les recommandations de produits, de contenus ou d’actions en fonction des réponses des utilisateurs et des données de résultats.
- Dans le domaine de la fabrication et de l’infrastructure, les agents de maintenance prédictive apprennent à prédire les pannes de l’équipement avec une précision toujours plus fine grâce à l’analyse des données des capteurs et des dossiers de maintenance.
- Les agents d’optimisation du service client affinent les suggestions de réponse et les décisions de routage en fonction des résultats des résolutions et des indicateurs de satisfaction client.
- Les agents de prévision de la demande améliorent la précision des prévisions en analysant les erreurs de prévision et en ajustant les modèles pour tenir compte des schémas précédemment non reconnus.
Agents d’interface
Les systèmes multi-agents ne fonctionnent pas en vase clos : ils sont conçus pour interagir avec les utilisateurs humains et améliorer la réalité des opérations métier. Les agents d’interface rendent cette relation transparente en gérant les interactions entre les utilisateurs humains et le système multi-agents. Ils visent à assurer une collaboration efficace, et à fournir une visibilité et des contrôles appropriés.
Les agents d’interface associent la compréhension des utilisateurs aux modèles de contexte et de communication. Ils intègrent souvent des systèmes de gestion des identités et des accès d’entreprise pour personnaliser les interactions en fonction des rôles et des autorisations des utilisateurs. Ils utilisent différentes approches, notamment la modélisation des utilisateurs pour gérer les profils et les préférences, des systèmes de gestion de contexte pour suivre l’historique des interactions, et le traitement du langage naturel pour alimenter les interactions conversationnelles.
Les notifications, les alertes et les mises à jour de statut sont les éléments essentiels, mais l’interaction efficace des humains avec les systèmes multi-agents nécessite également la communication claire des informations complexes. Les agents d’interface peuvent incorporer des outils de visualisation pour présenter des données complexes de manière compréhensible, ainsi que des techniques de divulgation progressive pour gérer la complexité de l’information et éviter de submerger les utilisateurs.
Principales caractéristiques des agents d’interface
Conscience du contexte : les agents d’interface gèrent la connaissance des rôles, des préférences, de l’historique et des activités actuelles de l’utilisateur.
Communication adaptative : les agents ajustent le mode de présentation des informations en fonction des besoins de l’utilisateur et de la situation.
Gestion des tâches : les agents d’interface aident les utilisateurs à surveiller les tâches, à intervenir et à les déléguer au réseau d’agents.
Collecte des retours d’information : les agents recueillent les retours d’information explicites et implicites des utilisateurs pour améliorer les performances du système.
Exemples d’agents d’interface facilitant l’interaction humaine avec les systèmes multi-agents
- Les tableaux de bord exécutifs présentent aux dirigeants des indicateurs de performance système de haut niveau et des alertes d’exception qui leur permettent d’approfondir les détails si nécessaire.
- Les consoles opérationnelles offrent aux employés de première ligne une visibilité sur l’exécution des processus, des alertes lors des exceptions et des fonctionnalités d’intervention correspondant à leur domaine de responsabilité.
- Les assistants virtuels offrent des interfaces conversationnelles qui permettent d’interagir avec un système multi-agents : les utilisateurs peuvent donner des instructions, poser des questions et recevoir des réponses en langage naturel.
- Les flux de travail augmentés guident les utilisateurs dans les processus de travail, en leur présentant des informations pertinentes et des suggestions générées par un agent à chaque étape.
Agents IA : modèles d’interaction et de collaboration
Le cadre de collaboration des agents englobe différents types et capacités d’agents individuels. L’efficacité des systèmes multi-agents dépend du mode d’interaction des Agents IA.
L’un des modèles repose sur une orchestration hiérarchique dans laquelle les agents d’orchestration des processus dirigent les activités des agents propres à une tâche et créent une hiérarchie de commandement. Cette approche du commandement et du contrôle garantit l’intégrité des processus et la responsabilité, mais elle peut limiter la flexibilité du système.
À l’opposé se trouve la collaboration entre agents homologues. Ce modèle est géré par une communication et une négociation directes, d’agent à agent, sans contrôle centralisé. Ces systèmes offrent une grande flexibilité et une forte résilience, mais ils peuvent être difficiles à gérer en termes d’optimisation globale et de supervision.
Une autre approche est articulée autour de la coordination basée sur le marché. Dans ce modèle d’interaction, les systèmes multi-agents utilisent des principes économiques dans le cadre de l’affectation des ressources et de l’attribution des tâches. Les agents « enchérissent » sur des tâches ou des ressources en fonction de leurs capacités et de leur charge en cours, et cherchent à améliorer l’efficacité de l’affectation grâce à une prise de décision distribuée.
Lorsque les Agents IA et les humains travaillent en équipe, les agents d’interface facilitent ce partenariat afin d’associer le jugement et la créativité des humains à la vitesse et à la cohérence des agents. Les applications de service client, dans lesquelles les systèmes multi-agents fournissent une assistance aux représentants humains qui parlent en direct aux clients, sont de bons exemples de cette approche.
Automatisation agentique des processus : la prochaine évolution des systèmes multi-agents
L’automatisation agentique des processus (APA) est une structure complète qui intègre des systèmes multi-agents dans les processus métier. Construite sur une base de fonctionnalités d’automatisation d’entreprise flexibles et sécurisées, l’APA permet d’appliquer des systèmes multi-agents à des opérations d’entreprise.
L’APA permet aux entreprises d’automatiser les flux de travail complexes grâce à des réseaux d’Agents IA qui peuvent collaborer, communiquer et s’adapter à des environnements dynamiques. Elle orchestre l’intégralité du cycle de vie des processus dans les différents systèmes et applications. Grâce à cette intelligence en réseau, l’automatisation passe d’une exécution cloisonnée et basée sur des règles à une exécution adaptative et autonome, qui peut atteindre jusqu’à 80 % des processus.
L’un des principaux obstacles à l’automatisation des entreprises est la présence de silos, qu’ils soient basés sur des applications, propres à un fournisseur ou orientés vers une équipe. Ces silos restreignent le flux d’informations et l’efficacité des processus.
L’APA élimine ces obstacles invisibles grâce aux Agents IA qui peuvent accéder aux différents systèmes et interagir avec n’importe quelle application ou plateforme, indépendamment de la technologie sous-jacente ou du fournisseur. Cette interopérabilité est essentielle à l’autonomie des opérations d’entreprise, car les systèmes multi-agents peuvent extraire des données et agir dans les différents systèmes sans intervention humaine.
En éliminant les silos de données et d’opérations, l’APA apporte un nouveau niveau de visibilité qui améliore également la collaboration interfonctionnelle. Elle permet aux entreprises d’identifier les goulets d’étranglement, d’optimiser les flux de travail et de prendre des décisions plus éclairées, basées sur des informations partagées provenant de processus complexes qui, auparavant, fonctionnaient sans être clairement compris par les différents services.
Avantages des systèmes multi-agents dans l’automatisation
En déployant l’automatisation agentique des processus, les réseaux d’Agents IA spécialisés et collaboratifs peuvent atteindre des niveaux inédits d’efficacité opérationnelle, de capacité d’adaptation et d’intégration des processus, soit les éléments constitutifs de l’entreprise autonome.
Orchestration des processus interfonctionnels
Les systèmes multi-agents pilotent l’exécution des flux de travail dans les limites traditionnelles de l’entreprise. Dans la gestion des commandes, par exemple, les agents peuvent coordonner les fonctions de vente, de stock, de logistique, de finance et de service client sans nécessiter de transferts manuels ni de solutions de contournement d’intégration.
Contrairement aux solutions d’automatisation isolées, les systèmes multi-agents conservent un contexte de processus cohérent dans les différentes fonctions. Les informations capturées dans un service sont immédiatement disponibles pour les agents opérant dans d’autres domaines, ce qui élimine la saisie redondante de données et réduit les erreurs dues à des informations incohérentes.
Par ailleurs, les agents d’orchestration des processus offrent une visibilité complète sur l’ensemble des processus métier. Ils mettent en lumière les goulets d’étranglement éventuels non seulement à l’intérieur des services, mais également d’un service à l’autre.
Augmentation de l’autonomie
Les systèmes multi-agents ont une autonomie nettement supérieure à celle des solutions d’automatisation classiques, car ils apprennent automatiquement et s’optimisent sans intervention humaine.
Les agents d’apprentissage des systèmes multi-agents analysent les résultats et les indicateurs de performance pour affiner en permanence les modèles et les approches. L’adaptation à l’évolution des conditions est automatique. Par exemple, les agents de prévision de la demande peuvent détecter les nouveaux schémas saisonniers ou les évolutions du marché, et s’y ajuster automatiquement.
Lors de la prise de décision, les agents de prise de décision peuvent prendre en compte un contexte large et pondérer plusieurs facteurs simultanément au lieu de suivre des règles strictes. Les réponses aux situations commerciales complexes sont plus nuancées. Par exemple, l’ajustement dynamique des seuils d’approbation de crédit est directement lié aux conditions du marché actuel et aux préférences de risque de l’entreprise.
Les systèmes multi-agents peuvent résoudre de manière indépendante de nombreuses exceptions qui, traditionnellement, nécessitaient une intervention humaine. En cas d’anomalie, les agents collaborent pour diagnostiquer les problèmes, mettre en œuvre des mesures correctives et apprendre de l’expérience afin d’éviter que des problèmes de même type ne se reproduisent.
En recueillant et en analysant en permanence des données sur les performances, les systèmes multi-agents peuvent identifier des opportunités d’optimisation dans les processus. Les agents de tarification, par exemple, testent de manière autonome différentes stratégies dans les limites approuvées pour maximiser en temps réel le revenu ou la marge en fonction de la réponse du marché.
Évolutivité
Les avantages architecturaux des systèmes multi-agents permettent un déploiement à l’échelle de l’entreprise sans surcharge informatique proportionnelle.
Dans une architecture de traitement distribuée, les systèmes multi-agents répartissent les charges de travail informatiques entre différents agents, chacun gérant des tâches ou des segments de processus propres. Grâce à cette distribution, l’automatisation peut évoluer dans toute l’entreprise, sans créer de goulets d’étranglement dans les systèmes de traitement centraux.
Par ailleurs, les technologies de conteneurisation et les plateformes cloud permettent une mise à l’échelle dynamique en fonction de la demande. Les entreprises peuvent déployer rapidement des instances d’agent supplémentaires pendant les périodes de pointe, sans planification ni investissement d’infrastructure important.
Les types d’agents bien conçus peuvent être réutilisés dans de nombreux processus métier, ce qui crée des économies d’échelle en matière de développement et de maintenance. Par exemple, un agent de traitement de documents peut servir les services de finance, juridique et RH avec les mêmes fonctionnalités de base, mais dans des configurations différentes. L’entreprise peut déployer des centaines d’agents propres à une tâche, mais n’avoir besoin que de quelques agents d’orchestration pour les coordonner, ce qui optimise l’affectation des ressources dans le système.
Prise de décision plus rapide et propulsée par l’IA
Grâce à des fonctionnalités de prise de décision propulsée par l’IA, qui évaluent de nombreux facteurs de façon simultanée, les flux de travail sont exécutés en temps réel, tandis que les humains pourraient uniquement les analyser de manière séquentielle, ce qui prendrait un temps considérable. Par exemple, un agent de souscription peut prendre en compte instantanément l’historique de crédit, les obligations de dettes en cours, la vérification des revenus, l’estimation immobilière et les conditions du marché lors de l’évaluation d’une demande de prêt.
L’automatisation traditionnelle des flux de travail place souvent les décisions dans des files d’attente gérées par les humains, ce qui crée des retards, même dans le cas des approbations de routine. Les systèmes multi-agents peuvent prendre ces décisions instantanément lorsque les niveaux de confiance sont élevés, seuls les cas particuliers étant alors transférés aux experts humains.
Et bien sûr, contrairement aux processus dépendants des humains qui fonctionnent uniquement pendant les heures de bureau, les systèmes multi-agents peuvent exécuter des flux de travail 24 h sur 24 et 7 j sur 7, ce qui élimine les délais liés à la fin de la journée de travail ou au week-end. Cet avantage est particulièrement utile lorsque des opérations s’étendent sur plusieurs fuseaux horaires ou concernent des secteurs pour lesquels le timing est déterminant, tels que les services financiers, les soins de santé ou les interventions d’urgence.
Les systèmes multi-agents avancés peuvent également anticiper les points de décision à venir et recueillir préventivement les informations nécessaires afin de réduire davantage encore les délais dans la prise de décision. Un système multi-agents de chaîne d’approvisionnement peut prévoir les risques de pénurie et préparer d’autres solutions d’approvisionnement avant les perturbations.
Réduction des coûts et efficacité opérationnelle
Les systèmes multi-agents offrent d’importants avantages en matière de coûts, car ils réduisent le besoin de supervision manuelle. L’automatisation traditionnelle nécessite souvent une surveillance et une intervention humaines importantes pour gérer les exceptions. Les systèmes multi-agents gèrent de nombreuses exceptions de manière autonome grâce à la résolution collaborative de problèmes entre agents spécialisés, ce qui réduit considérablement le besoin de supervision humaine.
Les capacités d’autoapprentissage des systèmes multi-agents réduisent également les frais de maintenance, car elles éliminent le besoin fréquent de mises à jour des règles et de reconfiguration. Les spécialistes de l’informatique n’ont plus à mettre à jour les règles d’automatisation après chaque changement commercial, car les agents d’apprentissage peuvent s’adapter automatiquement à de nombreux changements grâce à l’observation et aux retours d’information.
Les agents de prise de décision optimisent l’affectation des ressources plus efficacement que ne le font les règles fixes ou la supervision humaine périodique. Par exemple, un système multi-agents gérant des ressources de cloud computing peut ajuster la capacité en continu en fonction de schémas d’utilisation réels, ce qui élimine le gaspillage et les goulets d’étranglement des performances.
La nature modulaire des systèmes multi-agents permet également aux entreprises d’élaborer rapidement de nouveaux processus automatisés en utilisant les fonctionnalités existantes des agents, ce qui diminue le temps et le coût de développement des nouvelles initiatives d’automatisation.
Avantages stratégiques
Outre ces principaux atouts, les systèmes multi-agents offrent également des avantages stratégiques globaux qui placent l’entreprise sur la voie de l’entreprise autonome.
Agilité métier
La capacité d’adaptation des systèmes multi-agents permet aux entreprises de répondre plus rapidement aux évolutions du marché, aux pressions de la concurrence et aux nouvelles opportunités. Les processus peuvent être reconfigurés et optimisés beaucoup plus rapidement qu’avec des approches d’automatisation traditionnelles.
Analyse et informations
Les systèmes multi-agents génèrent des données enrichies concernant les performances opérationnelles, les goulets d’étranglement et les opportunités d’optimisation. Les entreprises bénéficient alors d’informations plus précises qui facilitent l’amélioration continue.
Atténuation des risques
En exécutant les processus de manière cohérente et en réduisant l’erreur humaine, les systèmes multi-agents réduisent considérablement les risques opérationnels. Par ailleurs, la capacité de ces derniers à s’adapter rapidement à l’évolution des conditions permet aux entreprises de répondre plus efficacement aux menaces émergentes.
Transformation de la main-d’œuvre
En automatisant les décisions de routine et la coordination des processus, les systèmes multi-agents libèrent les employés qui peuvent se consacrer à des activités à plus forte valeur ajoutée et qui nécessitent créativité, intelligence émotionnelle et réflexion stratégique. Au-delà du remplacement de l’effort humain, c’est la nature même du travail qui est redéfinie.
Exemples de cas d’utilisation des systèmes multi-agents en entreprise
Des exemples concrets de mise en œuvre illustrent la façon dont les entreprises appliquent des systèmes multi-agents afin de résoudre de véritables défis commerciaux.
Dans les services financiers, par exemple, les systèmes multi-agents automatisent les flux de travail complexes qui nécessitent généralement une coordination entre de nombreux postes et systèmes. Dans les opérations de service, les systèmes multi-agents assurent des interactions client personnalisées et réactives dans toute l’entreprise. Quant aux équipes des ressources humaines, elles peuvent communiquer entre elles et se coordonner tout au long du cycle de vie des employés, sans avoir à réorganiser les processus ni les systèmes.
Finance et comptabilité
Automatisation du Procure-to-pay
Dans le cadre de l’automatisation des processus Procure-to-pay, les systèmes multi-agents déploient des agents spécialisés qui travaillent ensemble dans les différentes étapes et tâches impliquées.
Pour commencer, un agent d’approvisionnement traite les demandes d’achat initiales et les valide en fonction des politiques de l’entreprise. Une fois la demande approuvée, un agent de gestion des fournisseurs sélectionne les fournisseurs optimaux en fonction des prix, de la fiabilité et des conditions. À la livraison, un agent de réception vérifie les marchandises en les comparant aux commandes, ce qui déclenche un agent de traitement des factures qui rapproche les documents, applique les bons codes comptables et transmet ces dernières pour approbation.
Enfin, un agent de paiement planifie les transactions selon les paramètres de flux de trésorerie et capture les remises en cas de paiement anticipé. Tout au long de ce flux de travail, un agent de conformité surveille le respect des stratégies et des exigences réglementaires.
Optimisation de l’Order-to-cash
Les processus Order-to-cash bénéficient de la spécialisation approfondie des Agents IA qu’offrent les systèmes multi-agents tout au long du cycle des recettes.
En commençant avec un agent de commande, le système valide les commandes entrantes en fonction du stock et du statut de solvabilité du client. Un agent d’exécution orchestre ensuite la préparation, l’emballage et l’expédition tout en optimisant les itinéraires de livraison.
Un agent de facturation génère alors des factures parfaitement justes et applique les remises et les traitements fiscaux adéquats. Un agent de recouvrement surveille le statut des paiements, communique avec les clients de manière proactive à l’approche des échéances et met en œuvre les processus de relance prescrits si nécessaire.
Pendant ce temps, un agent de comptabilisation des recettes garantit la conformité aux normes comptables en enregistrant les transactions dans le système financier.
Clôture des comptes plus rapide
Les processus de clôture des comptes gagnent en efficacité grâce à la collaboration orchestrée des agents. L’approche distribuée des systèmes multi-agents permet de réduire les cycles rapprochés de quelques semaines à quelques jours tout en exécutant de nombreux processus en parallèle et en maintenant des contrôles rigoureux.
Un agent de collecte de données recueille les informations provenant de systèmes disparates pendant qu’un agent de rapprochement identifie et résout les écarts entre les comptes, et qu’un agent de comptabilité d’exercice calcule les ajustements nécessaires à partir de schémas historiques et de l’activité actuelle.
Pour les assister, un agent de validation effectue des contrôles prédéfinis sur les états financiers et un agent de reporting génère la documentation nécessaire destinée aux parties prenantes et aux autorités réglementaires.
Expérience client et assistance
Gestion du parcours client de bout en bout
L’intégration des clients, le service client et la résolution des problèmes bénéficient d’agents spécialisés qui travaillent ensemble.
Un agent d’intégration guide les nouveaux clients dans la configuration des comptes, la vérification des documents et la configuration initiale. En cas de demandes de service, un agent de triage classe le problème et le dirige vers l’agent spécialiste pertinent, qui dispose de l’expertise nécessaire. Puis, un agent de résolution exécute les actions nécessaires dans les systèmes.
Tout au long de ces interactions, un agent de connaissance met le profil du client à jour en continu pour que le service soit de plus en plus personnalisé au fil du temps, tandis qu’un agent de retour d’information collecte et analyse les données de satisfaction pour affiner l’expérience globale.
Engagement omnicanal orchestré
Les systèmes multi-agents coordonnent des expériences client cohérentes sur tous les canaux afin d’éliminer la fragmentation des expériences qui frustrent les clients naviguant dans les canaux de service. Un agent d’orchestration central gère le contexte de la conversation à mesure que les clients franchissent les différents points de contact : Web, appareils mobiles, téléphones et en personne.
Les agents propres à un canal guident les interactions pour qu’elles utilisent les fonctionnalités et les méthodes propres à chaque outil/canal tandis qu’un agent de personnalisation adapte la messagerie en fonction de l’historique et des préférences du client.
Lors de la remontée d’informations à des humains, un agent de transfert s’assure que les représentants humains reçoivent l’intégralité du contexte.
Livraison proactive de services
Au lieu d’attendre les contacts initiés par le client, les systèmes multi-agents peuvent promouvoir des modèles d’assistance proactive qui réduisent le volume de tickets d’assistance tout en augmentant la satisfaction et la fidélité des clients.
Par exemple, les agents de surveillance peuvent observer les schémas d’utilisation et les indicateurs d’intégrité du système. Les agents prédictifs identifient les problèmes potentiels avant qu’ils n’aient un impact sur les clients. Quant aux agents de notification, ils peuvent communiquer de manière proactive en tenant compte du bon moment et du bon canal.
Les agents d’apprentissage améliorent en permanence leurs capacités prédictives en fonction des résultats.
Chaîne d’approvisionnement et opérations
Optimisation des stocks
Les systèmes multi-agents sont la solution idéale pour coordonner et interpréter les signaux de demande qui soutiennent une gestion efficace des stocks. Leur approche distribuée et synchronisée assure une gestion des stocks plus réactive que celle offerte par les systèmes centralisés traditionnels.
- Les agents de prévision de la demande analysent les données historiques, les tendances du marché et les facteurs saisonniers afin de prédire les futurs besoins.
- Les agents de niveau de stock surveillent le stock existant par rapport à des paramètres définis.
- Les agents de réapprovisionnement génèrent des commandes au moment opportun et dans des quantités optimales.
- Les agents d’affectation répartissent les stocks disponibles entre les différents sites en fonction des règles de hiérarchisation.
- En cas de perturbations, les agents de gestion des exceptions mettent en œuvre des plans de contingence prédéfinis.
Gestion collaborative des fournisseurs
Les relations avec les fournisseurs bénéficient d’une coordination basée sur des agents tout au long du cycle de vie, en commençant par des agents de qualification qui évaluent les fournisseurs potentiels par rapport aux exigences de l’entreprise.
Les agents de surveillance des performances surveillent ensuite des indicateurs clés tels que la qualité, la fiabilité de la livraison et la réactivité. Tout au long des processus, les agents de communication échangent régulièrement des informations avec les fournisseurs au sujet des prévisions, des spécifications et des retours d’information.
Les agents d’évaluation des risques évaluent en continu les perturbations potentielles dans la base d’approvisionnement tandis que les agents de gestion des contrats veillent au respect des conditions et mettent en œuvre les renouvellements.
Coordination logistique dynamique
Les réseaux de transport gagnent en efficacité grâce à l’orchestration multi-agents : cette dernière crée un système adaptatif qui répond à l’évolution des conditions plus efficacement que les approches de planification statique. Résultat : une réduction des coûts et une amélioration des performances de livraison.
Un système multi-agents logistique inclurait des agents de planification d’itinéraire qui optimisent les trajets de livraison en fonction des conditions et des contraintes actuelles, des agents de regroupement de charges qui maximisent l’utilisation du transport, ainsi que des agents de sélection qui choisissent les meilleurs transporteurs et modes de transport.
Le système disposerait d’agents de suivi qui surveillent la progression des expéditions en temps réel, ainsi que d’agents de gestion des exceptions qui répondent aux retards ou aux perturbations en recalculant les itinéraires et en informant les parties prenantes.
Services RH et employés
Intégration fluide des employés
Tout comme l’intégration des clients et l’assistance continue, les systèmes multi-agents d’intégration des employés simplifient le processus complexe d’intégration de nouvelles recrues dans l’entreprise et réduisent le temps nécessaire pour atteindre la productivité.
À un niveau élevé, un agent d’orchestration coordonne le flux de travail global d’intégration. Un agent de provisionnement informatique établit l’accès système et l’équipement nécessaires, et un agent des installations organise l’aménagement de l’espace de travail. Un agent de documentation s’assure que tous les documents nécessaires sont remplis.
Le système peut inclure un agent de formation qui adapte les parcours d’apprentissage en fonction des exigences du poste et du niveau d’expérience, ou un agent d’attribution de binôme qui met les nouvelles recrues en relation avec les mentors appropriés au sein de la fonction plus large qu’elles intégreront.
Administration complète des avantages
Les processus détaillés et coordonnés d’éligibilité et d’inscription impliqués dans la gestion des avantages sont des candidats naturels pour les systèmes multi-agents et l’efficacité obtenue grâce à la collaboration d’agents spécialisés.
Un agent d’éligibilité détermine les offres appropriées en tenant compte de facteurs tels que le statut d’emploi et la localisation. Il se met en relation avec un agent de communication qui fournit des informations ciblées sur les avantages disponibles et des conseils d’utilisation.
Un agent d’inscription guide les employés dans les processus de sélection lors de l’embauche et pendant les périodes d’inscription annuelles. Les interactions avec les fournisseurs sont gérées par un agent de traitement des réclamations.
Pour améliorer les ensembles d’avantages sociaux, un agent d’analyse identifie les schémas d’utilisation et recommande des ajustements du programme.
Gestion continue des performances
Grâce à l’application de systèmes d’automatisation basés sur des Agents IA, les processus idéalisés de performances dynamiques deviennent réalité.
Pour les ICP et la définition des objectifs, des agents spécialisés peuvent examiner les différents objectifs et recommander des ajustements afin qu’ils soient conformes aux priorités de l’entreprise. Une fois les objectifs fixés, les agents de suivi de la progression surveillent les indicateurs clés et fournissent des mises à jour régulières.
La collecte de retours d’information peut être automatisée par des agents spécialisés qui recueillent les commentaires des parties prenantes. Les agents de révision compilent des résumés de performances complets afin de fournir des évaluations formelles. Sur la base des retours d’information et des données de performances, les agents de coaching identifient des opportunités de perfectionnement et recommandent des ressources.
Globalement, la mise en œuvre de systèmes multi-agents dans les fonctions de l’entreprise présente un avantage essentiel : il s’agit de leur capacité à décomposer des flux de travail complexes en agents spécialisés qui peuvent évoluer et s’optimiser de manière indépendante tout en gérant et en améliorant la coordination des processus de bout en bout.

Fonctionnement des systèmes multi-agents dans un environnement d’entreprise
Dans un environnement d’entreprise, les systèmes multi-agents (SMA) fonctionnent selon quatre principes fondamentaux qui activent leur intelligence distribuée et leurs capacités collaboratives de résolution des problèmes.
Les principes fondamentaux du fonctionnement des systèmes multi-agents d’entreprise reposent sur les attributs qui définissent les Agents IA, et qui ajoutent à la structure des fonctionnalités de communication et d’orchestration/de coordination.
Perception
Les agents d’entreprise surveillent leur environnement en permanence. Ils s’appuient sur les sources de données disponibles, notamment les bases de données, les API, les interfaces utilisateur, les capteurs IdO et les canaux de communication. Chaque agent gère une représentation interne de son domaine opérationnel, qui lui permet de détecter des événements, des changements ou des opportunités d’action pertinents.
Raisonnement
Les agents raisonnent en utilisant toutes les informations, de la logique basée sur des règles à des modèles sophistiqués d’apprentissage machine. Ils raisonnent pour interpréter des données, identifier des schémas et prendre des décisions. Dans un environnement d’entreprise, ce raisonnement est guidé par des règles métier, des politiques et des objectifs qui définissent les actions et les résultats acceptables.
Communication
Les agents échangent des informations en utilisant des protocoles normalisés pour transmettre des messages, partager des connaissances et coordonner des signaux. Au sein des SMA d’entreprise, la communication est généralement structurée pour garantir la fiabilité des échanges d’informations entre des systèmes différents.
Action coordonnée
Contrairement aux systèmes d’IA isolés, les architectures multi-agents divisent les flux de travail complexes en tâches gérables qui sont réparties entre des agents spécialisés. L’automatisation agentique des processus fournit les moyens de coordonner et d’orchestrer ces systèmes d’Agents IA dans des processus d’entreprise de longue durée.
MAS à l’œuvre : flux de travail d’entreprise type
Le fonctionnement des systèmes multi-agents d’entreprise suit généralement un ensemble d’étapes : un déclencheur est identifié et les tâches à accomplir sont évaluées afin d’être allouées efficacement. Ensuite, les Agents IA coopèrent : ils prennent des mesures, s’adaptent aux nouvelles informations et font des comptes rendus des résultats.
- Détection d’événements. Les agents de surveillance identifient des déclencheurs d’action tels que des demandes de renseignements des clients, des alertes système, des opportunités commerciales ou des anomalies opérationnelles. Ces événements sont ensuite classés par niveau de priorité/d’importance pour l’entreprise.
- Attribution des tâches. Un mécanisme de coordination (agent dédié ou protocole distribué) décompose les processus complexes en tâches discrètes qu’il attribue aux agents en fonction de leurs capacités, de la charge de travail en cours et des privilèges d’accès.
- Traitement parallèle. De nombreux agents travaillent simultanément sur différentes parties d’un processus métier global. Par exemple, un agent vérifie l’identité d’un client pendant qu’un autre analyse son historique de crédit et qu’un troisième prépare des options de produits personnalisées.
- Rapport d’état. Tout au long du processus, les agents maintiennent la transparence en mettant à jour les systèmes de suivi centralisés ou en communiquant directement avec les parties prenantes au sujet de l’avancement, des obstacles et des délais de traitement prévus.
- Réponses adaptatives. En cas d’évolution des conditions ou d’événement inattendu, les agents reconfigurent leur approche : ils renégocient les responsabilités, demandent des ressources supplémentaires ou modifient les actions prévues pour maintenir la progression vers les objectifs commerciaux.
Pendant qu’ils travaillent, les systèmes multi-agents d’entreprise utilisent des protocoles de communication pour collaborer et atteindre leurs objectifs collectifs. L’échange de messages est généralement structuré dans des formats tels que JSON, XML ou des langages de communication entre agents (ACL) qui incluent des métadonnées sur l’intention, l’urgence et le contexte du message.
L’utilisation de schémas de conversation établis, comme le système de questions-réponses, et la référence à des terminologies partagées pour les concepts métier, permettent de maintenir la rapidité et l’efficacité. Lors de ces échanges de conversation, les canaux de communication vérifient les identités des agents et protègent les informations sensibles de l’entreprise en mettant en œuvre le chiffrement, les signatures numériques et les contrôles d’accès.
Le flux d’informations est l’élément essentiel des systèmes multi-agents. Pour être efficaces dans les contextes d’entreprise, les systèmes multi-agents gèrent et coordonnent différents flux d’informations :
- Flux de perception : les données sur l’environnement entrent dans le système via des agents de surveillance qui filtrent, normalisent et contextualisent les intrants bruts avant de distribuer les données pertinentes aux agents de traitement.
- Flux de tâches : les éléments de travail se déplacent dans le système avec des métadonnées qui suivent la progression, les dépendances et l’historique de traitement.
- Flux de connaissances : au-delà des données de tâche immédiates, les agents échangent des connaissances sur le domaine, les schémas appris et les informations contextuelles.
- Contrôle de flux : les signaux de coordination se déplacent d’un agent à l’autre pour synchroniser le travail, ajuster les priorités et conserver un comportement cohérent dans tout le système.
- Flux de retours d’information : les indicateurs de performance, les indicateurs de succès et les rapports d’exception circulent dans les canaux de retours d’information vers les composantes d’apprentissage.
Prise de décision et apprentissage
Les systèmes multi-agents doivent trouver l’équilibre entre autonomie, respect des objectifs commerciaux et amélioration continue. De nombreux agents d’entreprise intègrent des moteurs de règles métier qui appliquent des politiques prédéfinies aux situations entrantes, garantissant ainsi la conformité aux exigences réglementaires et aux normes opérationnelles.
Les agents évaluent les options selon plusieurs critères (coût, temps, satisfaction client ou utilisation des ressources) pour maximiser la valeur métier globale en fonction de priorités pondérées. Pour les décisions complexes ayant un impact dans différents services, les agents peuvent former des coalitions temporaires pour regrouper des informations et négocier des solutions mutuellement acceptables. Les agents de niveau entreprise conservent les journaux des décisions et les traces de justification afin que les parties prenantes humaines puissent auditer leurs actions et comprendre la logique qui motive leurs choix.
Les agents d’entreprise associent de plus en plus des règles déterministes à des modèles d’apprentissage machine qui améliorent la qualité des décisions en identifiant des schémas à partir des résultats historiques et en s’adaptant à l’évolution des conditions. Afin de tester des solutions alternatives, cet apprentissage s’appuie sur des approches telles que le suivi des performances, la collecte des retours d’information (implicites, comme les comportements des utilisateurs, et explicites, comme les évaluations et les corrections) et même l’expérimentation.
En tout état de cause, les agents partagent des stratégies efficaces et des données d’assistance par le biais du partage des connaissances. Celui-ci peut être formalisé dans un référentiel centralisé afin que les agents puissent s’améliorer dans l’ensemble du système plutôt que séparément en se basant uniquement sur des observations individuelles.
La gestion des exceptions, des conflits et des priorités contradictoires est une question de première importance. Les systèmes multi-agents d’entreprise performants incluent des mécanismes qui permettent de gérer la complexité et les situations inattendues.
Les agents suivent des chemins de remontée d’informations en redirigeant les problèmes vers des agents spécialisés dans la gestion des exceptions ou en les signalant pour qu’un humain intervienne. Pour classer les problèmes par priorité, les agents d’entreprise fonctionnent généralement avec plusieurs objectifs pondérés : ils utilisent des techniques telles que l’analyse décisionnelle multicritère et l’optimum de Pareto pour équilibrer des objectifs commerciaux contradictoires (par exemple, la réduction des coûts et l’expérience client).
Lorsque des agents proposent des actions contradictoires ou se disputent des ressources limitées, les mécanismes de résolution incluent des algorithmes d’agrégation des préférences, un arbitrage basé sur les priorités ou une affectation basée sur le marché, avec des monnaies virtuelles. Pour éviter tout blocage, les SMA d’entreprise mettent en œuvre des mécanismes de temporisation, la détection des dépendances, ainsi que des protocoles de libération préventive de ressources pour éviter le blocage systémique lorsque des flux de travail complexes créent des dépendances circulaires.
Lorsqu’ils sont bien conçus, les systèmes garantissent la fonctionnalité de base, même en cas d’échec de certains agents. Ils intègrent des redondances, des substitutions de capacités et des tolérances pour la reconfiguration dynamique des chemins de flux de travail.
Fonctionnalités indispensables à rechercher dans une plateforme d’automatisation agentique des processus
Les plateformes d’automatisation agentique des processus de niveau entreprise sont la concrétisation de la théorie du système multi-agents dans les entreprises.
Les systèmes multi-agents fournissent la base conceptuelle (intelligence distribuée, résolution collaborative des problèmes et prise de décision autonome) tandis que les plateformes d’APA offrent la structure concrète de la mise en œuvre, avec des garde-fous de sécurité et les capacités d’intégration nécessaires au déploiement en entreprise.
En intégrant des moteurs d’orchestration sophistiqués, des contrôles de gouvernance et des environnements de développement sans code, ces plateformes permettent aux entreprises de déployer des architectures multi-agents sans nécessiter aucune expertise en informatique basée sur les agents.
Les plateformes d’APA fournissent la base pratique d’un tissu opérationnel intelligent. Elles prennent en compte les contraintes pratiques des environnements informatiques qui mettent les entreprises sur la voie des opérations autonomes.
Création et gestion d’agents
Environnement de développement d’agents à faible code/sans code
Une plateforme agentique efficace doit inclure des outils de développement intuitifs qui démocratisent la création d’agents. Ces environnements doivent proposer des interfaces par glisser-déposer aux fins de la conception des processus, de la modélisation visuelle des comportements et de la création de règles qui éliminent toute complexité du développement.
Les utilisateurs métier ont besoin de composantes préconfigurées qu’ils peuvent assembler en agents fonctionnels et les développeurs doivent pouvoir personnaliser le code si nécessaire.
Les meilleures plateformes offrent une expérience à plusieurs niveaux, avec une complexité progressive. Elles permettent aux utilisateurs de commencer avec des modèles et d’ajouter progressivement une logique personnalisée, avec un savoir-faire qui s’améliore ou grâce à la collaboration avec leur centre d’excellence (CdE) en automatisation et des développeurs qualifiés.
Modèles d’agents réutilisables
Les plateformes de niveau entreprise doivent offrir une bibliothèque complète de modèles d’agents qui traitent des scénarios courants tels que l’intégration des clients, le traitement des factures, la gestion des stocks et la génération de rapports de conformité.
Ces modèles doivent inclure des modules de perception préconfigurés, des règles de décision et des points d’intégration qui peuvent être adaptés rapidement à des exigences métier spécifiques.
Les modèles efficaces sont accompagnés d’une documentation qui explique les principaux points de personnalisation, les schémas d’intégration recommandés et les éléments à prendre en compte en matière de performances. Grâce à la possibilité de créer des modèles personnalisés à partir de mises en œuvre réussies, les entreprises peuvent normaliser les meilleures pratiques dans les différents services.
Place de marché d’agents avec agents spécialisés préconstruits
Un écosystème d’agents performant accélère l’adoption, car il permet d’accéder à des Agents IA spécialisés et préconstruits, créés par le fournisseur de la plateforme et par des contributeurs tiers. Ces agents doivent intégrer des spécialistes des différents domaines (finance, RH, chaîne d’approvisionnement, service client) et d’autres fonctions métier. Ils doivent avoir une connaissance approfondie du secteur d’activité qui est codée dans leur logique.
Ce type de place de marché doit inclure des systèmes de notation, des indicateurs de performance et des statistiques de déploiement afin d’aider les entreprises à évaluer les différentes options. La certification d’intégration garantit que les agents de la place de marché répondent aux normes de sécurité et de performance avant leur déploiement dans les environnements d’entreprise sensibles.
Répertoire centralisé d’agents
Les déploiements en entreprise nécessitent des capacités de gestion sophistiquées, notamment un référentiel centralisé avec un contrôle des versions complet, qui suit toutes les modifications apportées aux configurations des agents, aux modèles et aux points d’intégration.
Les fonctionnalités de gouvernance doivent inclure des flux de travail pour l’approbation des modifications apportées aux agents, des contrôles du déploiement qui empêchent toute modification non autorisée des systèmes de production, ainsi que des systèmes de gestion des environnements (développement, test, production) isolés les uns des autres. Les fonctionnalités de documentation protègent le savoir institutionnel tandis que le suivi des dépendances identifie les impacts potentiels des modifications de composantes partagées.
Intelligence et prise de décision
Modèles d’IA intégrés
Les plateformes avancées intègrent différents modèles d’IA spécialisés qui gèrent des aspects spécifiques des processus métier. Elles doivent comprendre le langage naturel pour pouvoir interpréter les demandes et les documents non structurés, disposer de fonctionnalités de vision par ordinateur pour traiter les images et les documents numérisés, et avoir une compréhension multimodale capable d’extraire du sens à partir d’une combinaison de textes, d’images et de tableaux.
La plateforme doit être indépendante du modèle d’IA et en mesure de se connecter aux meilleurs modèles du marché. Elle doit pouvoir prendre en charge les modèles préentraînés optimisés pour les tâches courantes et affiner les modèles en fonction des données propres à l’entreprise. Les fonctionnalités de gestion des modèles doivent inclure la gestion des versions, la surveillance des performances et la mise à jour fluide des mécanismes.
Cadres de prise de décision
Les cadres de prise de décision doivent inclure des systèmes basés sur des règles pour les politiques explicites de l’entreprise, des calculs basés sur l’utilité qui optimisent les mesures métier définies, ainsi qu’une logique de décision consciente des risques et qui prend en compte l’incertitude.
Des fonctionnalités d’explicabilité sont nécessaires pour que les décisions des agents soient transparentes et compréhensibles par les parties prenantes. Elles doivent comporter des arbres de décision visuels ou expliquer en langage naturel les facteurs qui ont influencé chaque choix. La fonctionnalité de simulation des décisions par rapport à des données historiques est importante, car elle permet aux entreprises de valider le comportement des agents avant leur déploiement.
Capacités d’apprentissage
Les plateformes d’automatisation agentique efficaces intègrent plusieurs mécanismes d’apprentissage qui permettent d’améliorer en permanence les performances. Elles doivent inclure un apprentissage supervisé à partir des corrections et des démonstrations réalisées par des humains, un apprentissage par renforcement basé sur les mesures de succès des résultats, ainsi qu’un apprentissage par transfert qui permet aux agents d’appliquer des connaissances à des domaines connexes.
La plateforme doit proposer une capture des retours d’information structurée, qui enregistre les corrections explicites et les signaux implicites de satisfaction des utilisateurs. Les flux de travail de réentraînement automatisé des modèles garantissent que les améliorations sont intégrées systématiquement tout en maintenant la stabilité du modèle.
Outils d’analyse avancés
La visibilité sur les opérations des agents doit être simple, avec des tableaux de bord analytiques complets qui surveillent en temps réel les indicateurs clés de performance, les mesures d’exécution et les taux d’exception. La création de rapports personnalisables doit être facile à mettre en œuvre afin que les parties prenantes puissent se concentrer sur les indicateurs pertinents au regard de leurs objectifs.
L’analyse doit inclure l’analyse des tendances pour identifier les schémas de performances au fil du temps et l’analyse prédictive pour anticiper les problèmes potentiels avant qu’ils aient une incidence sur les opérations métier. Les analyses comparatives sont également utiles, car elles permettent d’évaluer les performances des agents dans les différentes unités opérationnelles ou par rapport aux normes du secteur.
Recherchez également des outils de diagnostic avancés qui aideront à identifier les goulets d’étranglement, les points de défaillance et les opportunités d’optimisation dans les flux de travail complexes utilisant de nombreux agents.
Intégration et interopérabilité
Connecteurs préconstruits
Les plateformes adaptées à l’entreprise proposent d’importantes bibliothèques de connecteurs préconfigurés pour les principaux systèmes tels que SAP, Oracle, Salesforce, Workday et Microsoft Dynamics. Ces connecteurs doivent fournir des fonctionnalités de synchronisation des données et une intégration des processus afin que les agents puissent non seulement accéder aux informations, mais également lancer des actions dans ces systèmes.
Les fonctionnalités de gestion des connecteurs doivent inclure le stockage des identifiants, la surveillance de l’intégrité des connexions et la vérification de la compatibilité des versions pour que l’intégration reste fiable à mesure de l’évolution de ces systèmes. Les assistants de configuration sont également précieux, car ils simplifient le processus de configuration des connecteurs et génèrent même des connecteurs à la volée. Ils accélèrent la mise en œuvre et facilitent la résolution des problèmes éventuels d’intégration.
Fonctionnalités d’intégration basées sur des API
Lorsqu’elles sont flexibles, les structures d’intégration des API permettent d’établir des connexions à des applications personnalisées et à des systèmes existants, sans connecteur préconstruit. Recherchez des plateformes qui prennent déjà en charge les schémas d’intégration REST, SOAP, GraphQL et webhook, ainsi que des outils de transformation qui établissent des liens entre différents schémas et formats de données.
Les fonctionnalités de gestion des API doivent pouvoir limiter le débit, gérer les erreurs et fournir une logique de nouvelle tentative visant à maintenir la fiabilité en cas d’utilisation de systèmes instables. Les outils de génération de documentation et de test des API fournissent une assistance efficace au développement d’intégration.
Intégration native aux outils de productivité
Pour que les agents puissent opérer dans les flux de travail existants des utilisateurs, une intégration transparente aux applications de productivité utilisées au quotidien s’avère essentielle. L’intégration de Microsoft Office permet aux agents de lire, de créer et de modifier des documents, des feuilles de calcul et des présentations. L’intégration d’un système de messagerie leur donne la possibilité de traiter les messages entrants et de rédiger des réponses. Et quant à l’intégration d’un agenda, elle permet de planifier et de gérer des rendez-vous en fonction des priorités de l’entreprise.
L’intégration du lieu de travail numérique à des plateformes telles que Microsoft Teams, Slack ou Google Workspace permet aux utilisateurs d’interagir avec des agents via des outils de collaboration qu’ils connaissent bien.
Prise en charge des protocoles standard du secteur
L’interopérabilité dépend de la prise en charge totale des protocoles de communication établis et des formats de données. Elle inclut les normes de messagerie de type AMQP, JMS et Kafka pour la communication orientée événements, les formats d’échange de données tels que JSON, XML, CSV et EDI pour l’échange d’informations structurées, ainsi que les normes propres à un secteur d’activité, FHIR pour les soins de santé, FIX pour les services financiers ou ACORD pour l’assurance, par exemple.
Recherchez des fonctionnalités de conversion de protocole pour relier différentes normes si nécessaire. Prenez également en compte la validation des formats pour que la qualité des données soit garantie à l’intérieur d’un système et que les normes émergentes telles qu’AsyncAPI soient prises en charge. Vous serez ainsi prêt à vous orienter vers une architecture d’intégration.
Orchestration et coordination
Moteur d’orchestration centralisé
Pour la coordination, une plateforme d’automatisation agentique doit impérativement inclure un moteur d’orchestration sophistiqué qui gère les processus en plusieurs étapes dans de nombreux agents.
Les fonctionnalités d’orchestration doivent permettre aux concepteurs de processus visuels de relier des flux de travail complexes à des branchements conditionnels, des chemins d’exécution parallèles et des procédures de gestion des exceptions. Les fonctionnalités de gestion des états conservent le contexte des processus dans les flux de travail de longue durée, même en cas d’interruption.
Recherchez une architecture d’exécution évolutive afin de bénéficier de performances fiables dans des conditions de charge variables, ainsi que des outils de visibilité qui surveillent en temps réel l’état des flux de travail, notamment la position actuelle dans le processus, les tâches en attente et les activités finalisées.
Attribution dynamique des tâches
Les systèmes multi-agents reposent sur la distribution intelligente de la charge de travail qui prend en compte de nombreux facteurs au moment de l’attribution des tâches. Ils doivent tenir compte des fonctionnalités et de la spécialisation des agents, de leur charge en cours et de leur disponibilité, des performances historiques dans des tâches similaires, ainsi que des priorités de l’entreprise (accords de niveau de service ou importance du client, par exemple).
Évaluez les capacités de la plateforme à équilibrer la charge et à prévenir les goulets d’étranglement en redistribuant le travail lorsque certains agents deviennent surchargés. Examinez également sa capacité à gérer les priorités pour que les processus métier stratégiques reçoivent les ressources nécessaires, même pendant les périodes de forte demande. Recherchez des outils de planification des capacités : ils permettront d’anticiper les besoins en ressources en fonction de schémas historiques et des projections de croissance.
Transferts automatisés
La fluidité d’exécution des processus est directement liée à la fiabilité du transfert entre agents (frictions et perte d’informations minimales). Les mécanismes qui soutiennent l’efficacité des transferts doivent inclure des formats d’échange des données structurées qui conservent le contexte et l’intention, des procédures de vérification qui confirment la réussite de la transition d’une tâche à l’autre, ainsi que des protocoles de compensation qui gèrent les échecs de transfert.
Recherchez des fonctionnalités de suivi de la progression dans l’ensemble de la chaîne de processus et de gestion des délais afin d’éviter les blocages de processus en cas d’échec de transfert.
Une solution complète doit inclure des systèmes de notification qui alertent les superviseurs lorsque les transferts doivent être examinés, ainsi que des pistes d’audit qui documentent toute la chaîne de responsabilité de chaque transaction.
Fonctionnalités d’intervention humaine
Les systèmes efficaces d’automatisation agentique des processus doivent reconnaître que certains scénarios nécessitent le jugement d’un humain et la collaboration entre humain et agent.
Recherchez des solutions qui présentent aux utilisateurs humains des informations pertinentes et des options de décision claires dans des interfaces de tâches intuitives. Elles doivent également proposer des règles d’attribution flexibles, qui dirigent les tâches vers le personnel approprié en fonction des compétences et de la disponibilité, ainsi que des itinéraires de remontée d’informations dans les situations nécessitant l’intervention d’une autorité supérieure. Les solutions d’entreprise devront également prendre en charge la gestion des SLA afin de garantir une réponse humaine rapide lorsque cela est nécessaire.
Les plateformes avancées offrent des outils de collaboration qui permettent aux humains et aux agents de travailler ensemble sur des tâches complexes, avec des mécanismes de capture de connaissances permettant aux agents d’apprendre à partir de décisions prises par des humains.
Sécurité et gouvernance
Contrôles d’accès basés sur les rôles
Les normes de sécurité des entreprises exigent des systèmes d’autorisation granulaires qui limitent l’accès en fonction des rôles et des responsabilités dans l’entreprise. Ces contrôles doivent régir les droits de développement d’agents, les autorisations de modification des règles et de déploiement, ainsi que l’accès à la surveillance.
Les interfaces administratives doivent permettre aux équipes spécialisées dans la sécurité de définir des rôles personnalisés, dans le respect des structures de l’organisation et des exigences de conformité.
Parmi d’autres fonctionnalités d’accès utiles, on retiendra la fourniture de l’accès juste-à-temps qui permet d’accorder des autorisations temporaires élevées pour des tâches spécifiques, ainsi que les flux de travail de surveillance d’augmentation des droits.
Pistes d’audit et journaux d’activité
Il est impératif de consigner toutes les opérations ; pour des raisons de sécurité, de conformité et de résolution des problèmes dans les environnements en entreprise, la plateforme doit enregistrer toutes les actions des agents avec suffisamment de détails (horodatages, identification de l’intervenant, systèmes affectés et statut du résultat) pour une analyse détaillée.
Recherchez un stockage d’audit immuable : il empêchera toute falsification des enregistrements liés à la sécurité. Vérifiez également que le transfert des journaux s’intègre aux systèmes SIEM (gestion des informations et des événements de sécurité) de l’entreprise, que les rapports de conformité automatisés extraient les informations pertinentes au regard des exigences réglementaires, et que les politiques de rétention peuvent être définies afin que les journaux soient conservés pendant la durée nécessaire.
Les fonctionnalités de recherche et de filtrage sont également très utiles, car elles simplifient et accélèrent les recherches d’activités ou de schémas spécifiques.
Gestion sécurisée des identifiants
L’accès des agents aux systèmes d’entreprise doit être géré de manière sécurisée pour éviter toute exposition d’informations d’authentification sensibles.
Les plateformes doivent stocker les identifiants, et notamment les identifiants stratégiques, sous une forme chiffrée grâce à un module de sécurité matérielle (HSM). Elles doivent prendre en charge la rotation dynamique des secrets qui met à jour régulièrement les jetons d’accès, et doivent fournir un accès juste-à-temps afin de limiter les fenêtres d’exposition des identifiants.
Recherchez l’intégration de la gestion des accès privilégiés afin que les identifiants des agents soient conformes aux politiques de sécurité de l’entreprise. Vérifiez également les fonctionnalités de gestion des certificats numériques afin de gérer leur cycle de vie (dans le cas de systèmes nécessitant une authentification basée sur des certificats).
Structures de conformité
Le déploiement de SMA d’entreprise dans des secteurs d’activité réglementés nécessite des capacités de conformité complètes qui répondent à l’ensemble des exigences propres à chaque secteur.
Les plateformes doivent inclure des contrôles préconfigurés pour les réglementations courantes (RGPD, HIPAA, SOX et PCI-DSS), des fonctionnalités de résidence des données qui respectent les restrictions géographiques en matière de traitement des informations, des techniques de masquage, de chiffrement et de minimisation pour la gestion des données sensibles, ainsi que la collecte de preuves qui documentent les mesures de conformité pour les auditeurs.
Une plateforme d’automatisation agentique des processus de niveau entreprise doit intégrer ces fonctionnalités essentielles dans un système cohérent qui parvient à trouver l’équilibre entre flexibilité et gouvernance, puissance et facilité d’utilisation, et innovation et fiabilité.
Les plateformes les plus efficaces reconnaissent que les différentes parties prenantes (utilisateurs métier, professionnels de l’informatique, responsables des opérations et responsables de la conformité) ont des exigences et des préoccupations distinctes. Celles qui proposent des interfaces et des fonctionnalités répondant aux différents rôles utilisateur et aux besoins de toutes les parties prenantes sont plus facilement adoptées dans l’entreprise.
Automation Anywhere et les systèmes multi-agents de niveau entreprise
Pour déployer des systèmes multi-agents, les entreprises ont besoin d’une plateforme robuste, sécurisée et unifiée qui fonctionne parfaitement dans des environnements d’entreprise complexes.
Le système d’automatisation agentique des processus d’Automation Anywhere offre tout cela : il intègre et coordonne des systèmes multi-agents dans une structure d’automatisation d’entreprise complète.
En pratique, cela se concrétise par une véritable interopérabilité : les agents communiquent et se coordonnent dans les systèmes existants. Ils permettent d’abandonner les îlots d’automatisation isolés au profit de flux de travail autonomes de bout en bout. Les agents intelligents s’attaquent à des processus multi-étapes et de longue durée, qui concernent différents services et applications. Ils offrent également une visibilité en temps réel sur la progression et les performances.
Le besoin de développeurs spécialisés en IA a largement freiné l’adoption des systèmes multi-agents dans les entreprises. Aujourd’hui, grâce à Automation Anywhere, cet obstacle est révolu. Au lieu de coder ou de créer des configurations techniques complexes, les utilisateurs métier peuvent exprimer leurs besoins en langage simple. En arrière-plan, le système traduit ces conversations en automatisations fonctionnelles. Et grâce à Automation Co-Pilot, les équipes interagissent parfaitement avec les Agents IA, ce qui favorise largement leur adoption dans toute l’entreprise.
Pour les entreprises qui commencent leur transition vers l’automatisation agentique, les outils avancés Process Discovery d’Automation Anywhere sont prêts à analyser les flux de travail existants, à révéler les inefficacités et à identifier les tâches répétitives qui sont prêtes à être automatisées. Cette analyse aide les organisations à développer des feuilles de route stratégiques dans le cadre de l’automatisation de l’entreprise et à déterminer les services ou les fonctions où les systèmes multi-agents apporteront une valeur maximale.
Le système d’automatisation agentique des processus est une plateforme polyvalente et indépendante du secteur. Elle est tout aussi puissante et facile à utiliser pour des cas d’utilisation dans les services financiers que dans les sciences du vivant, ainsi que dans l’ensemble des fonctions de l’entreprise. Son architecture modulaire permet d’ajouter de nouveaux agents et fonctions au fur et à mesure de l’évolution des besoins.
L’association de l’accessibilité et de l’évolutivité se traduit par des capacités d’évolution et d’expansion des déploiements multi-agents parfaitement fluides. Les entreprises peuvent donc commencer par des mises en œuvre de petite taille, avec un risque gérable, et les faire évoluer ensuite en fonction des besoins.
Ces capacités soutiennent une mise en œuvre progressive, avec un risque gérable, ce qui permet aux entreprises d’apprendre et de s’adapter à mesure qu’elles évoluent.
Questions fréquentes.
Quelle est la différence entre les systèmes multi-agents et la RPA traditionnelle ?
L’automatisation des processus par la robotique (RPA) traditionnelle et les systèmes multi-agents représentent des générations de technologie d’automatisation différentes. La RPA peut être utilisée dans des systèmes multi-agents, mais avec une portée largement inférieure à celle de ces systèmes.
Les systèmes multi-agents sont composés de nombreux agents alimentés par l’IA, qui travaillent ensemble pour gérer des flux de travail complexes. Ces agents peuvent comprendre le contexte, apprendre des interactions et prendre des décisions autonomes. Contrairement à la RPA traditionnelle, les agents communiquent entre eux, partagent des informations et coordonnent des actions pour compléter des processus de bout en bout qui s’étendent sur plusieurs applications et points de décision.
La RPA est particulièrement adaptée aux tâches prédéfinies qui présentent une variation minimale. Les systèmes multi-agents, quant à eux, peuvent s’adapter à de nouvelles situations, gérer les exceptions de manière autonome et se charger des processus nécessitant jugement et raisonnement. De nombreuses entreprises mettent désormais en œuvre les deux technologies : elles utilisent la RPA pour les tâches structurées tout en tirant parti des systèmes multi-agents pour les processus complexes et cognitifs.
Quelles sont les différences entre les systèmes multi-agents et l’IA intégrée dans les applications métier ?
Les systèmes multi-agents et l’IA intégrée représentent des approches différentes de l’intégration de l’intelligence artificielle dans les opérations métier.
Voici les principales différences :
- L’IA intégrée est propre à une application tandis que les systèmes multi-agents fonctionnent dans les applications.
- L’IA intégrée offre des fonctionnalités prédéterminées tandis que les systèmes multi-agents fournissent des structures flexibles et extensibles.
- L’intégration de la gouvernance de l’IA est liée aux différentes applications tandis que les systèmes multi-agents permettent une orchestration et une surveillance centralisées.
Une IA intégrée est directement intégrée dans une application métier spécifique (système CRM ou ERP, par exemple) pour améliorer la fonctionnalité native du produit. Très puissante dans son domaine, l’IA intégrée est généralement limitée à la portée de l’application et peut créer des silos d’IA avec une faible interopérabilité.
Les systèmes multi-agents fonctionnent dans des applications comme un réseau orchestré d’Agents IA spécialisés qui collaborent pour exécuter des processus complexes. En reliant les applications, ces systèmes fluidifient l’automatisation des flux de travail de bout en bout, dans toute l’entreprise.
De nombreuses entreprises adoptent une approche hybride : elles tirent parti de l’IA intégrée pour les améliorations propres à une application tout en mettant en œuvre des systèmes multi-agents pour relier ces applications intelligentes dans des processus cohérents de bout en bout.
Quel niveau d’expertise technique est requis pour mettre en œuvre des systèmes multi-agents ?
La mise en œuvre de systèmes multi-agents est de plus en plus accessible, mais les exigences varient en fonction de la plateforme et de l’approche.
Les plateformes d’entreprise modernes comme Automation Anywhere ont considérablement réduit les barrières techniques grâce à des interfaces à faible code/sans code. Les utilisateurs métier peuvent créer et déployer des agents en utilisant des instructions en langage naturel et des créateurs visuels avec des connaissances techniques minimales. Grâce à ces plateformes, les utilisateurs métier et les experts peuvent participer activement à la création d’agents.
Voici les principaux rôles dans la mise en œuvre :
- Utilisateurs métier : ils définissent les exigences et créent des agents simples en utilisant des interfaces en langage naturel.
- Développeurs citoyens : ils configurent des agents complexes à l’aide d’environnements de développement visuels.
- Spécialistes techniques : ils gèrent les mises en œuvre avancées et les intégrations complexes.
Grâce à la démocratisation de l’IA dans les plateformes modernes, les entreprises peuvent commencer avec des compétences existantes, puis approfondir leur expertise à mesure de l’évolution de leur mise en œuvre. Dans cette approche évolutive, la réussite de cas d’utilisation simples sert de base à des applications complexes.
Comment les systèmes multi-agents gèrent-ils la prise de décision complexe et les exceptions ?
Les systèmes multi-agents utilisent de nombreuses techniques pour gérer les décisions complexes et les exceptions. Toutefois, leur concept de base réside dans le fait qu’ils distribuent la prise de décision aux agents spécialisés dans un domaine spécifique. Ces agents collaborent en partageant le contexte et les informations pour parvenir à des conclusions optimales en tant qu’équipe.
Les systèmes avancés intègrent de nombreuses méthodes de raisonnement (raisonnement basé sur des règles, raisonnement basé sur des cas, analyse statistique, apprentissage machine et grands modèles de langage ou LLM) pour interpréter les données et générer des informations.
Pour la gestion des exceptions, les systèmes multi-agents utiliseront :
- Des mécanismes de détection pour identifier les exceptions au plus vite
- Des systèmes de classification pour catégoriser les exceptions par type et gravité
- Des stratégies de résolution, notamment la correction automatique et la remontée d’informations vers des humains
- Des boucles d’apprentissage qui améliorent la gestion au fil du temps
Lorsqu’ils sont confrontés à des situations exceptionnelles, les agents mettent les humains dans la boucle en leur fournissant le contexte pertinent, en leur expliquant leur raisonnement et en apprenant des décisions humaines pour gérer les situations similaires de manière autonome lorsqu’elles se présenteront à nouveau. Cette approche en couches permet aux systèmes multi-agents de traiter des scénarios toujours plus complexes tout en conservant la fiabilité et la supervision humaine.
Les systèmes multi-agents peuvent-ils fonctionner avec des applications et systèmes existants ?
Oui, les systèmes multi-agents sont spécifiquement conçus pour fonctionner avec des applications et systèmes existants. Ils offrent une connectivité complète dans l’écosystème technologique d’une entreprise.
Pour se connecter aux applications existantes, les systèmes multi-agents utilisent plusieurs méthodes d’intégration :
- API de connectivité pour les systèmes avec API disponibles
- Fonctionnalités de la RPA pour l’interaction sur écran lorsque les API ne sont pas disponibles
- Connecteurs de bases de données pour un accès direct aux données
- Intégration basée sur des fichiers pour les systèmes échangeant des fichiers structurés
- Adaptateurs personnalisés pour les protocoles spécialisés
Les systèmes multi-agents peuvent compenser les limites existantes en ajoutant des couches d’intelligence. Par exemple, ils peuvent transformer des extrants non structurés en données structurées, fournir des capacités de recherche modernes ou créer des expériences cohérentes dans toutes les interfaces.
Cette flexibilité d’intégration les rend particulièrement utiles pour les entreprises ayant investi largement dans la technologie : ils prolongent la durée de vie utile des systèmes existants tout en ajoutant de nouvelles fonctionnalités.
Comment mesurer le RSI des mises en œuvre des systèmes multi-agents ?
La mesure du RSI des systèmes multi-agents doit se concentrer sur les avantages financiers directs et sur la valeur stratégique plus large.
Les indicateurs financiers directs comprennent la réduction des coûts grâce à la diminution des coûts de main-d’œuvre, à la réduction des taux d’erreur et à la baisse des frais généraux, ainsi que les améliorations des revenus grâce à l’accélération des traitements, à l’amélioration de l’expérience client et à l’augmentation de la capacité.
Les indicateurs de productivité offrent également une image quantitative du RSI. Par exemple, vous pouvez mesurer les gains de temps obtenus grâce à la réduction du temps de cycle des processus. Vous pouvez également observer les améliorations de la cadence de production, ou encore les mesures d’évolutivité qui indiquent la capacité à gérer des volumes supérieurs, sans augmentation proportionnelle du personnel.
Le RSI se mesure également en évaluant des indicateurs de qualité tels que la réduction des erreurs, l’amélioration du respect de la conformité, et l’augmentation de la satisfaction des clients et des employés.
Au niveau stratégique, voici les indicateurs de valeur des systèmes multi-agents :
- Agilité mesurée par la vitesse d’adaptation aux changements du marché
- Résilience opérationnelle démontrée par la continuité des activités
- Capacité d’innovation créée en libérant les ressources humaines des tâches routinières
Une structure de mesure de qualité doit trouver l’équilibre entre les gains tactiques à court terme et la valeur stratégique à long terme pour capturer pleinement les nombreux aspects des systèmes multi-agents.
Quelles structures de gouvernance doivent être en place pour les systèmes multi-agents ?
Les structures de gouvernance efficaces des systèmes multi-agents doivent évoluer avec la complexité du déploiement. Elles doivent commencer par des contrôles stricts lors de la mise en œuvre initiale et permettre une flexibilité progressive, à mesure que l’automatisation agentique gagne en maturité.
Les structures de gouvernance les plus performantes maintiennent un équilibre : elles fournissent les garde-fous nécessaires tout en permettant l’agilité et l’innovation qui font tout l’intérêt des systèmes multi-agents.
De nombreuses entreprises mettent en œuvre la gouvernance par l’intermédiaire d’une structure à plusieurs niveaux, avec des normes à l’échelle de l’entreprise, des politiques au niveau des services et des contrôles propres aux cas d’utilisation. Elles créent ainsi une approche à la fois complète et flexible, qui s’adapte à différents profils de risque et exigences métier.
Structures de gouvernance soutenant la mise en œuvre de systèmes multi-agents :
Gouvernance stratégique :
- Parrainage exécutif avec une propriété et une responsabilité claires
- Modèle de CdE pour la centralisation de l’expertise et les normes
- Structure de hiérarchisation pour la sélection d’initiatives de mise en œuvre
Gouvernance opérationnelle :
- Processus de gestion des changements et des versions
- Normes de suivi des performances
- Protocoles de gestion des incidents
Risque et conformité :
- Méthodologie d’évaluation des risques adaptée aux technologies d’IA
- Pistes d’audit complètes des actions et décisions des agents
- Principes éthiques de l’IA guidant le développement et l’utilisation responsables
Données et sécurité :
- Contrôles d’accès déterminant les informations que les agents peuvent traiter
- Mesures de confidentialité des informations sensibles
- Exigences de sécurité pour l’authentification et la communication des agents
Supervision humaine :
- Protocoles clairs définissant le moment où l’humain intervient
- Structure d’autorité décisionnelle clarifiant les limites de l’autonomie des agents
- Procédures de gestion des exceptions pour les situations dépassant les capacités des agents