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  • Que sont les agents autonomes ?
  • Que sont les agents autonomes ?
    • Évolution
    • Redéfinition de l’automatisation des processus métier
  • L’entreprise autonome
  • Le modèle de maturité
    • Étape 1 : Robots de RPA
    • Étape 2 : Robots augmentés par l’IA
    • Étape 3 : Agents intelligents
    • Étape 4 : Agents autonomes
  • Évolutions des principales fonctionnalités
    • Perception
    • Prise de décision
    • Exécution
    • Apprentissage
    • Comparaison
  • Évaluation de votre situation actuelle
  • Automatisation agentique des processus (APA)
  • Principales fonctionnalités
    • Perception et compréhension
    • Prise de décision
    • Action et exécution
    • Apprentissage et adaptation
  • Applications concrètes
    • Finance et comptabilité
    • Service client et assistance
    • Opérations informatiques
    • Chaîne d’approvisionnement
  • Fonctionnalités principales
    • Fonctionnalités de l’IA et de l’apprentissage machine
    • Intégration et connectivité
    • Outils de développement
    • Évolutivité et performances
    • Sécurité et conformité
  • Adoption d’agents autonomes
    • Préparation du processus
    • Stratégie de données
    • Gouvernance
  • Automation Anywhere et l’entreprise autonome
  • FAQ

Que sont les agents autonomes ? Au-delà de l’automatisation traditionnelle

Le terme « Agent IA » est souvent utilisé comme synonyme d’agents autonomes. Toutefois, il représente une catégorie plus large. Les Agents IA sont des systèmes d’IA qui peuvent avoir différents niveaux d’autonomie. Si certains Agents IA nécessitent un accompagnement humain important, les agents autonomes fonctionnent de manière indépendante. Ils peuvent prendre des décisions complexes et gérer les incertitudes sans supervision constante.

Dans le cadre de l’automatisation des processus métier, cela signifie que les agents autonomes n’exécutent pas des flux de travail en suivant des scripts prédéfinis ni une logique conditionnelle. Ils adaptent plutôt leur comportement de manière proactive afin d’atteindre un objectif défini en s’appuyant sur les données et sur le retour d’informations de leur environnement, et également en tirant des leçons de leurs expériences.

Évolution de l’automatisation d’entreprise

Évolution de l’automatisation d’entreprise

Les agents autonomes représentent la dernière évolution de la technologie d’automatisation. Ils se distinguent des méthodes précédentes par leur flexibilité, leur capacité d’adaptation et leur approche orientée objectifs (plutôt que régie par des règles) dans l’exécution des tâches. Mais la distinction entre l’automatisation traditionnelle et les agents autonomes va au-delà de simples différences techniques.

Les systèmes d’automatisation traditionnels fonctionnent comme des chaînes de montage numériques. Ces outils d’automatisation de première génération comme l’automatisation des processus par la robotique (RPA) fonctionnent avec des règles de processus fixes. Ils effectuent rapidement et avec précision la même séquence d’actions de manière répétée.

Ils sont particulièrement adaptés au traitement des tâches simples et répétitives dans lesquelles les entrées, les processus et les sorties sont clairement définis. Pensez notamment au remplissage de formulaires, au transfert de données d’un système à l’autre, ou à l’envoi de rapports planifiés. Dans le même temps, ils sont fragiles et exigent des maintenances importantes, car ils se dégradent dès qu’un changement survient et nécessitent une reprogrammation pour chaque scénario.

L’automatisation intelligente représente la deuxième génération : des outils d’automatisation tels que la RPA sont intégrés à des fonctionnalités d’apprentissage machine (ML) et de traitement du langage naturel (TLN). Ces systèmes peuvent gérer une certaine variabilité des entrées, reconnaître des schémas et faire des prédictions de base : c’est une amélioration considérable par rapport aux systèmes basés uniquement sur des règles, car ils utilisent des arbres de décision basiques et l’analyse prédictive pour accompagner les décisions. Toutefois, l’automatisation intelligente nécessite toujours une configuration humaine importante, et également une intervention humaine pour les scénarios très complexes et les flux de travail qui doivent répondre à des conditions changeantes et à des données imprévisibles.

En étant capables de comprendre le contexte, de gérer l’ambiguïté, d’apprendre des interactions et de prendre des décisions nuancées dans des processus complexes à plusieurs étapes, les agents autonomes actuels représentent la troisième génération des systèmes d’automatisation d’entreprise. Ils associent des fonctionnalités d’IA avancées, notamment de grands modèles de langage (LLM), la vision par ordinateur, l’apprentissage par renforcement et des moteurs de raisonnement très élaborés, afin d’exécuter les processus d’entreprise de manière autonome, sûre et fiable.

Un agent autonome ne se contente pas de traiter des données : il comprend le contexte commercial et les objectifs des processus.

Cette différence fondamentale se manifeste de plusieurs manières :

  • Compréhension contextuelle : les agents autonomes comprennent le contexte commercial global et peuvent prendre des décisions conformes aux objectifs de l’entreprise, même dans des situations nouvelles.
  • Adaptation dynamique : les agents autonomes peuvent s’adapter à de nouvelles conditions, tirer des enseignements des exceptions et modifier leurs approches en fonction des résultats.
  • Interaction multimodale : là où les systèmes traditionnels, et même les applications d’Agents IA cloisonnées, fonctionnent généralement dans des applications ou des types de données uniques, les agents autonomes peuvent interagir de manière transparente avec plusieurs systèmes, interpréter et combiner des données dans n’importe quel format, et communiquer par le biais du langage naturel.
  • Résolution proactive des problèmes : contrairement à l’automatisation traditionnelle qui est réactive, les agents peuvent être proactifs, identifier des opportunités d’optimisation, prévoir des problèmes potentiels et prendre des mesures préventives.
Redéfinition de l’automatisation des processus métier

Redéfinition de l’automatisation des processus métier

Plus qu’une simple amélioration incrémentielle de la technologie d’automatisation, les agents autonomes redéfinissent totalement les possibilités en matière d’automatisation des processus. Ils sont particulièrement adaptés aux processus non déterministes, où la variabilité, l’incertitude et la complexité nécessitaient auparavant un jugement humain.

À quoi ressemblent-ils ? Prenez les opérations du service client. L’automatisation traditionnelle pourrait diriger les demandes en se basant sur des mots-clés ou des catégories. Un agent autonome, quant à lui, peut comprendre l’intention du client, analyser le ressenti, accéder au contexte historique pertinent et fournir des réponses personnalisées qui correspondent non seulement à la question immédiate, mais également au besoin sous-jacent du client. L’agent peut transmettre les problèmes complexes à l’intervenant adapté, assurer le suivi des résolutions et même identifier des schémas qui suggèrent des améliorations systémiques.

Dans les opérations financières, où les systèmes traditionnels signalent les transactions dépassant certains seuils, les agents autonomes peuvent effectuer une analyse des risques en prenant en compte de nombreuses variables, les conditions du marché et les schémas historiques. Ils parviennent alors à prendre des décisions nuancées concernant l’approbation des transactions, la détection des fraudes et la surveillance de la conformité.

Les conséquences vont bien au-delà de l’amélioration des processus. Les agents autonomes permettent aux entreprises d’automatiser des flux de travail complets, qui étaient auparavant considérés comme trop complexes pour l’automatisation traditionnelle. Ils peuvent gérer les exceptions de manière pertinente, maintenir une continuité dans les différentes variations de processus et appliquer la prise de décision intelligente à l’ensemble de l’entreprise.

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L’entreprise autonome : un changement de paradigme dans les opérations métier

Grâce à leur capacité à gérer des processus complexes et non déterministes, les agents autonomes constituent la base de l’entreprise autonome, dans laquelle plus de 50 % des processus métier sont exécutés via une automatisation assistée et autonome.

Cela modifie le mode d’interaction des humains avec les processus métier et le fonctionnement des entreprises au quotidien. L’échelle de ce changement est comparable à celle du commerce électronique qui a révolutionné le secteur de la vente. Le commerce électronique ne s’est pas contenté de mettre des catalogues en ligne : il a créé de nouveaux modèles commerciaux, modifié les relations avec les clients et redéfini la concurrence.

De la même manière, l’entreprise autonome ne se résume pas à l’automatisation des flux de travail : elle modifie les méthodes de travail, les prises de décisions et la création de valeur.

Dépassement des limites de l’automatisation

Dépassement des limites de l’automatisation

Aujourd’hui, la plupart des entreprises ont atteint un « plafond d’automatisation ». Malgré des décennies d’investissement dans les technologies d’automatisation traditionnelles, la majorité d’entre elles n’ont réussi à automatiser que 20 à 30 % des processus métier.

Cette limite n’est pas due à un manque d’efforts ou d’investissements, mais plutôt aux contraintes inhérentes des systèmes d’automatisation fondés sur des règles, qui ne sont pas en mesure de traiter la complexité, la variabilité et l’imprévisibilité de la plupart des processus métier concrets.

Les gains d’efficacité issus de l’automatisation ont donc atteint un plateau. Les processus complexes, qui nécessitent beaucoup de jugement (gestion de la relation client, prise de décisions stratégiques, traitement des exceptions et coordination interfonctionnelle) et génèrent la plus grande valeur commerciale, restent en grande partie manuels.

Les agents autonomes dépassent ces limites. Là où les systèmes d’automatisation traditionnels atteignent leurs capacités maximales, les agents autonomes prospèrent, redéfinissent les limites de l’automatisation des processus métier et créent la base de l’entreprise autonome.

Intérêt des opérations autonomes pour les entreprises

Intérêt des opérations autonomes pour les entreprises

La mise en œuvre d’agents autonomes a un effet immédiat qui se manifeste dans la performance opérationnelle : exécution plus rapide des processus métier, baisse spectaculaire des coûts opérationnels et amélioration de la précision dans les flux de travail complexes. Ces améliorations opérationnelles se concrétisent en avantages stratégiques plus larges qui, à leur tour, entraînent un repositionnement concurrentiel.

La rapidité devient une caractéristique déterminante des entreprises autonomes. Lorsque les concurrents sont limités par le temps nécessaire au traitement, à la prise de décision et à la coordination par des humains, les agents autonomes peuvent exécuter des processus complexes à plusieurs étapes en quelques minutes au lieu de plusieurs heures ou jours. Il ne s’agit pas seulement d’efficacité : il s’agit de nouvelles façons de servir les clients, de répondre à l’évolution du marché et de tirer parti des opportunités de croissance.

La précision et la cohérence des opérations autonomes créent des avantages cumulés. Là où les processus humains entraînent inévitablement de la variabilité et des erreurs occasionnelles, les agents autonomes maintiennent des normes de performances constantes et progressent avec le temps. Ils améliorent l’expérience client, réduisent le nombre de reprises nécessaires et augmentent la prévisibilité opérationnelle au profit d’une planification et d’une allocation des ressources plus pertinentes.

Les avantages en matière de coûts ne sont pas nécessairement liés aux économies de main-d’œuvre, mais plutôt à une meilleure exploitation des actifs de l’entreprise, qu’il s’agisse de technologie ou de personnel. Les entreprises autonomes parviennent à une meilleure utilisation des actifs, réduisent les coûts liés aux erreurs, minimisent les risques de non-conformité et éliminent une grande partie des frais généraux associés à la gestion de processus manuels complexes.

Quant au redéploiement des talents humains auparavant chargés des tâches répétitives au profit d’activités à plus forte valeur ajoutée, il permet la croissance stratégique, l’innovation, le développement des relations et la résolution créative de problèmes.

Cela entraîne peut-être le plus grand bouleversement pour les entreprises autonomes : le passage d’un modèle d’entreprise réactif à un modèle d’entreprise proactif.

Les entreprises modernes consacrent énormément d’énergie à réagir et à répondre aux événements, aux problèmes et aux opportunités une fois qu’ils se soient produits. Grâce aux agents autonomes, l’entreprise se réoriente complètement vers l’anticipation, la prévention et la création d’opportunités.

Dans le service à la clientèle, cela signifie que les besoins des clients sont identifiés et pris en charge avant qu’ils deviennent des réclamations. Dans la gestion de la chaîne d’approvisionnement, cela signifie que les perturbations sont prédites et prévenues, ce qui est beaucoup plus simple que d’avoir à se démener pour y répondre. Dans les opérations financières, cela signifie que les opportunités d’optimisation et les problèmes de conformité sont identifiés avant qu’ils affectent les performances. En matière de stratégie de marché, cela signifie que les tendances émergentes et les menaces concurrentielles sont identifiées quand il est encore temps de tirer parti des opportunités ou d’atténuer les risques.

Un modèle opérationnel proactif crée un cercle vertueux dans lequel des agents autonomes apprennent en continu à partir de schémas, prévoient des scénarios, et prennent des mesures préventives ou opportunistes qui améliorent les résultats commerciaux. Les entreprises qui maîtrisent cette approche proactive jouent un rôle de leader sur le marché, car elles sont capables de façonner le marché plutôt que de simplement y répondre.

Modèle de maturité pour les agents d’entreprise

La transition vers l’entreprise autonome commence par la compréhension des avancées de l’automatisation et de ses perspectives d’évolution. Aujourd’hui, la plupart des entreprises se situent quelque part le long d’une courbe de maturité qui part de l’automatisation basique des tâches jusqu’à atteindre de véritables agents autonomes, capables de prendre des décisions indépendantes et d’orchestrer des fonctions transversales.

Des robots assignés à une tâche aux agents autonomes

Des robots assignés à une tâche aux agents autonomes

À ses débuts, l’automatisation visait à éliminer les étapes manuelles. Aujourd’hui, les agents autonomes cherchent à supprimer complètement tout besoin d’orchestration humaine, et à créer des systèmes capables de percevoir, de décider et d’agir avec une supervision minimale.

Étape 1 : Robots de RPA – Fondement de l’automatisation structurée
L’automatisation des processus par la robotique (RPA), plus communément appelée « robot », représente la première génération d’automatisation en entreprise. Elle était conçue pour exécuter avec une parfaite constance des tâches hautement répétitives et basées sur des règles. Ces travailleurs dits numériques sont parfaits pour automatiser les processus déterministes, où les mêmes entrées produisent toujours les mêmes sorties, et où l’arbre de décision est totalement prévisible.

Autrement dit, les robots RPA sont conçus pour fonctionner avec des paramètres strictement définis. Ils suivent des scripts préprogrammés et interagissent avec les interfaces utilisateur, transfèrent des données entre des systèmes et exécutent des transactions de routine. Ils sont particulièrement efficaces pour les tâches telles que le traitement des factures, la saisie de données, la génération de rapports et les interactions de base avec le service clientèle, où le flux de travail est normalisé et les exceptions sont minimes.

En revanche, les robots de RPA n’ont pas conscience du contexte. Ils ne peuvent ni s’adapter aux situations inattendues, ni interpréter des informations ambiguës ni faire preuve de discernement lorsqu’ils sont confrontés à des scénarios différents de ceux pour lesquels ils ont été explicitement programmés. Si une facture présente un format légèrement différent ou une demande de client nécessite une interprétation, les robots de RPA échouent généralement et transmettent le problème aux employés humains.

Étape 2 : Robots augmentés par l’IA – Ajout d’intelligence à l’automatisation
La deuxième étape ajoute des fonctionnalités d’intelligence artificielle pour surmonter certaines des limites de la RPA autonome. Les robots augmentés par l’IA intègrent des modèles d’apprentissage machine, le traitement du langage naturel et la vision par ordinateur pour gérer des tâches semi-structurées qui nécessitent un niveau de base d’interprétation et de prise de décision.

La RPA et l’IA peuvent traiter des documents aux formats variés, comprendre l’intention derrière les demandes des clients, et effectuer des classifications ou des prédictions simples basées sur des données historiques. Par exemple, un robot assisté par l’IA peut analyser les e-mails entrants pour déterminer leur urgence, extraire les informations essentielles de factures, quel que soit leur format, ou fournir des réponses personnalisées aux questions courantes des clients.

L’ajout de l’IA permet aux robots de RPA de gérer une gamme plus large de scénarios, tout en continuant à fonctionner dans des limites définies. Ces robots peuvent gérer les exceptions plus facilement et réduire le volume de remontée d’informations vers les travailleurs humains.

Toutefois, ce type de combinaison basique de RPA et d’IA reste limité et propre à une tâche spécifique. Il est donc efficace uniquement dans un domaine ou un processus particulier. Il n’y a pas aucun apprentissage par transfert ni adaptation à de nouvelles situations sans réentraînement.

Étape 3 : Agents intelligents – Prise de décision contextuelle avec supervision humaine
Les agents intelligents, ou Agents IA, représentent un progrès considérable par rapport aux robots dotés d’IA. Ce sont des systèmes qui exploitent les grands modèles de langage (LLM) et associent plusieurs fonctionnalités d’IA  (analyse prédictive, compréhension du langage naturel, vision par ordinateur et optimisation des décisions) pour prendre des décisions contextuelles dans des processus plus complexes et à plusieurs étapes.

Grâce à ces nouvelles fonctionnalités alimentées par l’IA, les agents intelligents peuvent raisonner à partir de situations, évaluer plusieurs facteurs et adapter leurs approches en fonction du contexte. Non seulement ils comprennent ce qu’il faut faire, mais ils savent également pourquoi ils le font. Ils peuvent donc gérer des situations inédites en appliquant des principes appris au lieu de suivre des étapes programmées.

À ce stade, la principale différence réside dans la capacité des agents à travailler dans différents systèmes et processus tout en conservant le contexte lorsqu’ils passent d’une tâche à une autre. Ils peuvent lancer un flux de travail dans un système, recueillir des informations dans un autre et achever le processus dans un troisième tout en restant conscients de l’objectif commercial sous-jacent.

Ces agents fonctionnent généralement sous la supervision d’humains qui valident les décisions stratégiques ou gèrent les exceptions complexes. Par exemple, un agent intelligent gérant les opérations de la chaîne d’approvisionnement peut ajuster automatiquement les niveaux de stock en fonction des prévisions de la demande, des performances des fournisseurs et des conditions du marché. En revanche, il signalera les schémas devant être examinés par un humain avant de prendre des décisions importantes concernant l’approvisionnement.

Étape 4 : Agents autonomes – Fonctionnement indépendant et apprentissage continu
Les agents autonomes représentent la nouvelle génération dans cette évolution. Il s’agit de systèmes qui fonctionnent de manière indépendante dans des environnements complexes et multisystèmes, et qui apprennent et s’adaptent en permanence. Ils orchestrent l’ensemble des flux de travail de l’entreprise, prennent des décisions qui concernent plusieurs services, systèmes et horizons temporels.

Les agents autonomes intègrent la perception (compréhension des événements), la connaissance (raisonnement sur ce qui devrait se passer) et l’action (opérations à entreprendre pour que cela se produise), et sont opérationnels malgré les complexités des environnements d’entreprise modernes.

Les agents autonomes se distinguent par leur capacité à gérer l’incertitude et l’ambiguïté sans intervention humaine, qui leur permet d’assumer la responsabilité intégrale des résultats commerciaux. Ils peuvent gérer de nouvelles situations en raisonnant à partir des premiers principes, apprendre des interactions et se coordonner avec d’autres agents pour atteindre des objectifs commerciaux qu’aucun système ne pourrait accomplir à lui seul.

Par exemple, plutôt que de traiter simplement les factures, un agent autonome gère l’ensemble du flux de travail des comptes créditeurs, de la communication avec les fournisseurs et la gestion des exceptions à l’optimisation du flux de trésorerie et à la gestion des relations fournisseurs. Il comprend le contexte de l’entreprise, s’adapte au changement et optimise en continu son approche en fonction des résultats.

Ces agents présentent également des comportements émergents, et trouvent des solutions et des optimisations qui n’avaient pas été explicitement décrites. Ils peuvent découvrir des améliorations de processus qui réduisent les coûts ou les temps de cycle, ou développer de nouvelles approches pour gérer des exceptions complexes.

Changements de fonctionnalités essentielles à chaque étape

Cette évolution de la maturité est en réalité plutôt une convergence de technologies qui continuent à progresser et à s’étendre pour créer des systèmes d’automatisation pouvant faire bien plus qu’exécuter des tâches. La combinaison de l’IA, de l’automatisation des processus et de l’intelligence décisionnelle favorise le développement de systèmes qui comprennent le contexte commercial, optimisent les résultats et s’améliorent d’eux-mêmes.

Pour tirer parti de ces systèmes, il est utile de clarifier les points d’inflexion où les fonctionnalités de l’IA entrent en jeu pour favoriser la maturité de l’automatisation à chaque étape. Plus précisément, ces changements se produisent dans quatre dimensions : la perception, la prise de décision, l’exécution et l’apprentissage.

Perception : déclencheurs et compréhension

Perception : déclencheurs et compréhension

La perception décrit ce que les systèmes d’information peuvent traiter et dans quelle mesure ils peuvent comprendre le contexte de leur environnement opérationnel. L’évolution des capacités de perception constitue peut-être le changement le plus spectaculaire de la courbe de maturité.

Étape 1 - Déclencheurs basés sur des règles : les robots de RPA utilisent une perception basique : des déclencheurs binaires basés sur des conditions prédéfinies. Par exemple, ils peuvent détecter l’apparition d’un fichier dans un dossier, un texte spécifique dans un champ de formulaire ou un enregistrement de base de données correspondant à certains critères. Cette perception est littérale. Par exemple, un robot configuré pour traiter des factures avec des conditions de paiement indiquant « 30 nets » aurait besoin d’une programmation explicite pour également gérer des variantes comme « 30 jours nets » ou « paiement dû dans trente jours ».

Étape 2 - Reconnaissance des schémas : les robots augmentés par l’IA disposent de capacités de reconnaissance de motifs qui leur permettent de gérer les variations de format et de structure. Pour reprendre l’exemple du traitement des factures, ces robots comprennent que « 30 jours nets » signifie la même chose que « 30 nets ». Grâce à la reconnaissance optique de caractères (OCR) et au traitement du langage naturel, ces systèmes peuvent extraire le sens de documents ayant des mises en page différentes, interpréter les variations de langage et classer les informations avec une précision raisonnable. En revanche, la compréhension reste étroite et propre à chaque tâche.

Étape 3 : Compréhension du contexte : les Agents IA intelligents offrent une véritable conscience contextuelle. Ils associent plusieurs sources de données pour former une compréhension globale de leur environnement et interpréter non seulement les informations qui sont présentes, mais également leur signification dans un contexte commercial. Par exemple, un agent intelligent traitant un contrat pour extraire des termes clés pourrait relier les termes aux stratégies de l’entreprise, aux conditions du marché et aux objectifs stratégiques.

Étape 4 - Intelligence globale : les agents autonomes poussent la compréhension contextuelle encore plus loin, en démontrant une compréhension unifiée des situations commerciales complexes. Ils peuvent percevoir des schémas subtils dans des ensembles de données, du contenu non structuré, des signaux en temps réel et des schémas historiques, et en interpréter non seulement l’information explicite, mais également le sens implicite. Ils peuvent rester attentifs à l’évolution des conditions dans plusieurs domaines d’activité simultanément.

Prise de décision : scripts et raisonnement stratégique

Prise de décision : scripts et raisonnement stratégique

Les capacités décisionnelles définissent les réactions des systèmes aux informations qu’ils reçoivent/perçoivent, et passent de l’exécution mécanique au raisonnement stratégique.

Phase 1 - Logique statique : les robots de RPA suivent des arbres de décision définis, avec des chemins logiques fixes. Chaque scénario doit être explicitement programmé et le système ne peut pas s’adapter à des situations qui ne correspondent pas aux paramètres définis. La prise de décision est binaire et inflexible : si la condition est A, l’action est B. Il n’y a aucune marge d’interprétation ni d’adaptation.

Étape 2 - Décisions probabilistes : les robots augmentés par l’IA prennent en charge des prises de décision probabilistes basées sur des modèles d’apprentissage machine. Ils peuvent effectuer des classifications, des prédictions et des recommandations en utilisant les schémas de données historiques. Toutefois, ces décisions restent limitées à un flux de travail spécifique sans qu’il soit possible de transférer facilement l’apprentissage d’un contexte à l’autre.

Étape 3 - Logique prédictive : les agents intelligents combinent l’analyse prédictive et des règles métier pour prévoir les résultats, s’optimiser pour plusieurs objectifs et adapter leur approche en fonction du contexte et de l’évolution des situations. Pour garantir leur efficacité, ces systèmes bénéficient d’une supervision humaine pour les décisions stratégiques, mais ils peuvent gérer seuls les choix de routine.

Étape 4 - Logique générative et adaptative : les agents autonomes font preuve de raisonnement stratégique ; ils associent des capacités prédictives à l’IA générative pour résoudre des problèmes complexes. Ils peuvent raisonner pour effectuer des compromis, générer et évaluer plusieurs pistes de solution, et s’adapter en continu, en prenant en temps réel des décisions basées sur les résultats et sur les conditions. Et surtout, ils peuvent expliquer leur raisonnement et apprendre de leurs succès comme de leurs échecs.

Exécution : des tâches à l’orchestration

Exécution : des tâches à l’orchestration

Les capacités d’exécution font référence à ce que les systèmes d’automatisation peuvent réellement faire et au niveau de travail qu’ils peuvent accomplir. La complexité et la collaboration sont des facteurs essentiels : à mesure que les capacités d’exécution progressent avec l’IA, l’automatisation passe de la simple exécution de tâches à l’orchestration de flux de travail multisystèmes.

Phase 1 - Exécution d’une seule tâche : la RPA est particulièrement adaptée à l’exécution de tâches bien définies dans un seul système ou une seule application. Un robot de RPA peut se connecter à un système, extraire des données, mettre à jour des enregistrements ou générer des rapports. Chaque tâche doit être isolée, ce qui nécessite une coordination ou une automatisation supplémentaire pour être intégrée dans un flux de travail plus large.

Étape 2 - Processus en plusieurs étapes : les robots augmentés par l’IA s’appuient sur la RPA pour exécuter des séquences de tâches connexes, et gérer la logique de flux de travail de base et les exceptions. Par exemple, ils peuvent traiter une facture depuis sa réception jusqu’à son approbation, et gérer en cours de route les variations et les exceptions simples.

Étape 3 - Flux de travail d’un système à l’autre : les Agents IA intelligents élargissent l’exécution et orchestrent des flux de travail complexes qui concernent plusieurs systèmes et services. Ce niveau d’exécution coordonnée peut impliquer le lancement de processus dans un système, la collecte d’informations depuis un autre, la coordination avec des travailleurs humains, ainsi que l’accomplissement de flux de travail en plusieurs étapes qui nécessitent le maintien du contexte sur une période prolongée et au-delà des limites des systèmes.

Étape 4 - Orchestration d’entreprise : les agents autonomes vont au-delà de l’exécution des flux de travail. Ils conçoivent et optimisent les flux de travail en temps réel, en réponse à des conditions dynamiques et à des objectifs commerciaux. Ils fonctionnent comme des orchestrateurs de processus métier, et gèrent de bout en bout les flux de travail qui concernent les opérations de l’entreprise. Ils peuvent coordonner des opérations entre des services, optimiser l’allocation des ressources, gérer les exceptions et les remontées d’informations, et améliorer en continu l’efficacité des processus.

Apprentissage : de la situation statique à l’autoamélioration

Apprentissage : de la situation statique à l’auto-amélioration

Les capacités d’apprentissage indiquent comment les systèmes s’améliorent au fil du temps, ainsi que leur capacité à s’adapter aux changements (environnements, entrées de données et exigences métier dynamiques).

Étape 1 - Scénarios fixes : étant donné que les robots de RPA suivent des règles statiques, ils doivent être mis à jour manuellement pour pouvoir modifier leur comportement. Ils ne peuvent pas apprendre par l’expérience ni s’adapter à de nouvelles situations sans être reprogrammés.

Étape 2 - Recyclage du modèle : les robots augmentés par l’IA peuvent s’améliorer en mettant à jour ou en réentraînant les modèles d’apprentissage machine sous-jacents qu’ils utilisent.

Étape 3 - Apprentissage supervisé : les agents intelligents représentent un changement d’étape dans les capacités d’apprentissage. Ils utilisent des boucles de rétroaction pour apprendre à partir des corrections et des validations, et adapter leur comportement. Les Agents IA peuvent améliorer en continu leur précision et leur efficacité dans leur domaine de fonctionnement.

Étape 4 - Apprentissage autonome : grâce à leurs capacités d’apprentissage, les agents autonomes peuvent s’améliorer en continu dans divers domaines. Ils peuvent identifier des schémas dans leurs propres performances, expérimenter de nouvelles approches et s’adapter automatiquement en fonction des résultats.

En comprenant à chaque étape les évolutions des capacités, les entreprises qui sont prêtes à accélérer la transition vers des opérations autonomes peuvent définir leur feuille de route.

Comparaison de la maturité des capacités par étape

Comparaison de la maturité des capacités par étape

Capacité Étape 1 : robots de RPA Étape 2 : augmentation par l’IA Étape 3 : Agents IA intelligents Étape 4 : agents autonomes
1 Perception Déclencheurs basés sur des règles Reconnaissance des schémas Compréhension du contexte Intelligence globale
2 Prise de décision Arbres logiques statiques Modèles probabilistes Optimisation prédictive Raisonnement génératif
3 Exécution Automatisation d’une seule tâche Processus en plusieurs étapes Flux de travail intersystèmes Orchestration d’entreprise
4 Apprentissage Scripts corrigés Mises à jour périodiques des modèles Boucles de rétroaction supervisées Amélioration autonome
5 Portée Propre à un service Propre à une fonction Transversalité À l’échelle de l’entreprise
6 Intervention humaine Supervision élevée Supervision modérée Supervision stratégique Supervision des résultats
7 Capacité d’adaptation Aucune Limitée Modérée Élevée

Évaluation de votre situation actuelle

Les changements de capacité spécifiques comme le modèle de maturité dans son ensemble permettent d’évaluer les capacités de l’entreprise, d’établir une référence et de définir les prochaines étapes.

En gardant à l’esprit que la plupart des entreprises se situent à différents niveaux de maturité selon les différentes fonctions métier, cherchez à évaluer les capacités actuelles par équipe, service et/ou domaine fonctionnel. Envisagez un système de diagnostic qui évalue la maturité de l’automatisation selon plusieurs critères.

L’approche de l’évaluation avec ce type de nuance opérationnelle permet de détecter les domaines d’investissement pouvant avoir le plus d’impact immédiat.

Couverture de l’automatisation des processus

Couverture de l’automatisation des processus

L’évaluation de la couverture de l’automatisation des processus a pour objectif de cartographier non seulement le nombre total de tâches automatisées, mais également la profondeur et la sophistication de cette automatisation.

Commencez par répertorier les automatisations existantes. Quel est le pourcentage de tâches routinières et répétitives automatisées dans l’ensemble de l’entreprise ? Ces tâches englobent la saisie de données de base, la génération de rapports, les mises à jour du système et les communications de routine.

La plupart des entreprises découvrent qu’elles ont automatisé 20 à 40 % des tâches répétitives évidentes. Mais la mesure la plus indicative est le pourcentage des processus métier entièrement automatisés (de l’initiation à l’achèvement), sans transfert humain.

Combien de processus peuvent fonctionner (et fonctionnent déjà) entièrement sans intervention, et gèrent de manière autonome les variations normales et les exceptions ?

Les entreprises qui sont stades 1 et 2 automatisent généralement moins de 10 % des processus de bout en bout. Celles qui s’approchent du stade 4 de l’autonomie peuvent atteindre 60 à 80 % d’automatisation de bout en bout dans les domaines matures.

Grille d’évaluation de la complexité des processus automatisés :

  • Simple : système unique, flux de travail déterministes et nombre minimum de points de décision
  • Modérée : processus en plusieurs étapes avec gestion de base des exceptions et intégration de certains systèmes
  • Complexe : flux de travail interservices nécessitant des décisions contextuelles et une adaptation dynamique
  • Stratégique : processus à l’échelle de l’entreprise avec objectifs et groupes de parties prenantes multiples

Une forte concentration d’automatisation simple indique une maturité au stade 1 à 2, tandis qu’une automatisation complexe et stratégique importante indique une progression vers l’autonomie.

Intervention humaine

Intervention humaine

Le degré de supervision et d’intervention humaine nécessaire en dit plus sur la maturité de l’automatisation que n’importe quel autre facteur. Cette dimension de l’évaluation de la maturité vise à déterminer exactement quand, pourquoi et à quelle fréquence les humains doivent intervenir dans les processus automatisés.

Tout d’abord, mesurez le pourcentage de variations de processus que les automatisations actuelles gèrent de manière indépendante, par rapport à celles qui sont transmises aux humains.

Les systèmes avancés devraient gérer 80 à 90 % des variations de manière autonome, l’intervention humaine étant réservée aux situations entièrement nouvelles ou inattendues, ou aux décisions à fort enjeu.

Ensuite, cartographiez les types de décisions que les systèmes automatisés peuvent prendre de manière indépendante :

  • Opérationnelles : décisions de traitement de routine dans le cadre des paramètres établis
  • Tactiques : décisions relatives à l’affectation des ressources et à l’optimisation du flux de travail
  • Stratégiques : décisions ayant un impact sur les résultats commerciaux, les relations avec les clients ou l’exposition aux risques

Les automatisations qui concernent principalement le niveau opérationnel indiquent des stades de maturité précoces, tandis que celles qui concernent les décisions tactiques et certaines décisions stratégiques progressent vers l’autonomie.

Un autre aspect important à évaluer ici est l’intensité de la supervision.

  • Supervision continue : des humains surveillent activement chaque action automatisée (étape 1)
  • Gestion des exceptions : les humains gèrent les exceptions transmises et les cas particuliers (étape 2)
  • Supervision des performances : les humains surveillent les résultats et ajustent les paramètres (étape 3)
  • Orientation stratégique : les humains fixent les objectifs et les contraintes, et les systèmes se chargent de l’exécution (étape 4)
Étendue de l’intégration système

Étendue de l’intégration système

L’intégration des systèmes est un bon indicateur de la complexité, car le nombre et la diversité des systèmes concernés par les automatisations sont en corrélation avec le niveau de maturité et montrent la sophistication de l’architecture d’intégration.

Commencez par les points de contact du système. Comptez le nombre de systèmes avec lesquels un processus automatisé type interagit. Un ou deux systèmes indiquent généralement l’automatisation d’un seul service avec un champ d’application limité. Trois à dix systèmes suggèrent une orchestration des flux de travail interfonctionnelle ou à l’échelle de l’entreprise.

Il faut également tenir compte du type d’intégration en jeu (automatisation basée sur l’interface utilisateur, intégration API, architecture pilotée par les événements, intégration sémantique) et de la gestion des flux de données entre les systèmes : linéaire, se déplaçant séquentiellement du système A au B puis au C ; en étoile, où un système central orchestre l’échange de données avec plusieurs points d’extrémité ; en réseau, où les données circulent de façon dynamique selon le contexte et les règles métier ; en routage intelligent, où l’IA détermine les parcours de données optimaux selon le contenu et les objectifs.

Types de capacités de l’IA

Types de capacités de l’IA

Les opérations autonomes sont rendues possibles par des capacités d’IA telles que le traitement du langage naturel (TLN), l’apprentissage machine et l’IA générative. Réfléchissez à la façon dont les technologies d’IA sont intégrées (ou non) dans les automatisations existantes afin d’identifier les domaines où les agents autonomes peuvent avoir un impact immédiat (là où les automatisations actuelles disposent de peu ou pas d’assistance par l’IA) ou favoriser une amélioration/transformation durable (là où les automatisations actuelles utilisent l’IA de façon limitée).

Capacité de l’IA Niveau de maturité Description
1 Traitement du langage naturel (TLN) Aucun L’automatisation ne fonctionne qu’avec des données structurées
2 Basique Extraction et classification de texte simples
3 Intermédiaire Reconnaissance des intentions et gestion des conversations de base
4 Avancé Compréhension et génération de langage en fonction du contexte
5 Intégration de l’apprentissage machine Absent Aucune capacité de prédiction ni d’apprentissage
6 Isolé Modèles de ML déployés pour des cas d’utilisation spécifiques sans intégration
7 Intégré Fonctionnalités ML intégrées aux flux de travail d’automatisation
8 Omniprésent Apprentissage et adaptation continus dans tous les processus automatisés
9 Adoption de l’IA générative Expérimental Projets pilotes limités ou adoption par des utilisateurs individuels
10 Tactique Déployé pour des tâches spécifiques de génération ou d’analyse de contenu
11 Intégré Intégré aux processus métier pour l’aide à la prise de décision et la création de contenu
12 Stratégique Composant central de la prise de décision et de la résolution de problèmes de l’agent autonome

Utilisez cette évaluation pour créer une carte thermique des capacités de l’IA afin de voir où ses mises en œuvre existantes sont les plus performantes et où les écarts sont les plus importants ; ces informations permettent d’identifier les gains rapides qui permettront de créer un élan vers des opérations autonomes.

Automatisation agentique des processus (APA) : la base des agents autonomes

Le modèle de maturité illustre l’évolution vers des opérations autonomes, mais ce qui rend les agents autonomes possibles, c’est le rassemblement de toutes les technologies d’automatisation.

Ce rassemblement est appelé automatisation agentique des processus (APA). Il permet aux agents autonomes de fonctionner dans les environnements complexes et interconnectés des systèmes d’entreprise modernes.

Fondée sur des capacités d’automatisation d’entreprise flexibles et sécurisées qui fonctionnent dans tous les systèmes et environnements de l’entreprise, l’APA fait tomber les barrières systémiques et interfonctionnelles qui ont longtemps freiné l’automatisation de l’entreprise.

Elle contraste avec les mises en œuvre de l’IA qui étaient limitées à des applications spécifiques (l’IA CRM qui ne fonctionne que dans l’écosystème des applications de gestion de la relation client ou l’IA ERP qui est limitée aux fonctions de planification des ressources de l’entreprise).

Abattre les silos qui limitent l’automatisation

Abattre les silos qui limitent l’automatisation

Les silos opérationnels, qu’ils soient basés sur des données ou des applications, propres à un fournisseur ou à une équipe, restent l’un des défis les plus importants de l’automatisation des entreprises. Ils créent des barrières invisibles qui restreignent le flux d’informations et limitent l’efficacité des processus. Les entreprises sont obligées d’accepter une automatisation sous-optimale, qui s’arrête aux frontières du système ou du service.

Les approches traditionnelles de l’automatisation reflètent d’ailleurs ces limites. Une automatisation financière peut exceller dans le traitement des factures au sein du système comptable, mais elle ne peut pas se coordonner automatiquement avec les systèmes d’approvisionnement pour vérifier les bons de commande, ni avec les outils de gestion de projet pour valider les allocations budgétaires.

De la même manière, l’automatisation du service client peut traiter les demandes dans le système CRM, mais elle ne peut pas accéder aux systèmes de stock pour fournir en temps réel la disponibilité des produits ou se coordonner avec les systèmes d’exécution pour suivre les expéditions.

Les mises en œuvre de l’IA subissent une limitation semblable : les applications de l’IA adoptent généralement des approches verticales et cloisonnées, où chaque système dispose de ses propres capacités d’IA qui s’optimisent dans des limites prédéfinies. Cela crée des îlots d’intelligence : l’IA du marketing optimise les campagnes, l’IA des ventes gère les pipelines, et l’IA des opérations rationalise l’exécution. En revanche, ces systèmes ne fonctionnent pas ensemble tout au long du cycle de vie du client.

L’APA supprime ces obstacles grâce à des agents autonomes qui accèdent à tous les systèmes et s’y exécutent en interagissant avec n’importe quelle application ou plateforme, indépendamment de la technologie sous-jacente ou du fournisseur. Elle introduit une approche horizontale qui englobe tous les systèmes et services. Plutôt que de déployer des capacités d’IA distinctes dans chaque application, l’APA crée un réseau d’agents capables de collaborer, de communiquer et de s’adapter dans tout l’écosystème de l’entreprise.

Grâce à cette intelligence en réseau, l’automatisation passe d’une exécution cloisonnée et basée sur des règles à des opérations adaptatives et autonomes.

Technologies permettant l’APA

Technologies permettant l’APA

Les agents autonomes peuvent fonctionner dans l’ensemble des opérations complexes d’une entreprise grâce à l’APA qui combine les technologies de manière transparente. Plus précisément, l’APA réunit l’IA et l’apprentissage machine, le traitement du langage naturel (TLN), des capacités d’intégration universelles et l’orchestration multiagent.

Cadres de prise de décision

IA et ML

Les agents autonomes d’APA utilisent des capacités d’IA pour comprendre le contexte, prendre des décisions et apprendre des résultats. Leur architecture d’IA combine de grands modèles de langage (LLM) et des modèles spécialisés d’apprentissage machine pour fonctionner avec un raisonnement semblable à celui des humains. Les LLM permettent aux agents de traiter et de comprendre les communications en langage naturel, d’interpréter des documents métier non structurés et des instructions complexes, et de générer des réponses adaptées au contexte tout en maintenant le contexte tout au long de processus en plusieurs étapes. En complément des LLM, les modèles ML spécialisés gèrent la reconnaissance des formes, l’analyse prédictive et l’optimisation des décisions.

TALN

TLN

Les capacités avancées des TLN permettent aux agents d’interpréter des informations non structurées, de communiquer avec des parties prenantes humaines, et de comprendre l’intention derrière les demandes et les communications. Les agents peuvent ainsi travailler avec les informations désordonnées et ambiguës qui caractérisent les environnements commerciaux réels.

Intégration

Intégration

Les plateformes d’APA disposent de capacités d’intégration complètes qui peuvent se connecter à n’importe quel système, application ou source de données. Cela inclut les API, les connexions aux bases de données, les systèmes de fichiers, les services Web et même les systèmes existants grâce à l’automatisation des écrans. La principale différence réside dans le fait que l’APA gère ces intégrations de manière dynamique, permettant aux agents de découvrir et d’utiliser de nouvelles sources de données et fonctionnalités selon les besoins. Lorsque les agents peuvent communiquer entre les systèmes, partager le contexte et s’adapter aux variations, le besoin de relais humain et de coordination manuelle diminue considérablement.

Orchestration multiagent

Orchestration multiagent

Plus important encore peut-être, l’APA fournit le cadre d’orchestration qui permet à de nombreux agents autonomes de travailler ensemble efficacement. Ce cadre inclut les protocoles de communication des agents, les mécanismes de délégation de tâches, les capacités de résolution de conflits et les systèmes de mémoire partagée qui permettent aux agents de coordonner des processus complexes et à plusieurs étapes.

La capacité de l’APA à gérer la coordination, la gestion des exceptions et l’intégration intersystème (qui nécessitaient traditionnellement une intervention humaine) alimente la transition passant de l’automatisation de 20 à 30 % des processus métier multipartites avec gestion des étapes de routine au sein de différents systèmes, à 70 à 80 % de l’ensemble des processus de bout en bout, avec orchestration des flux de travail dans toutes les parties prenantes et tous les systèmes concernés.

Au-delà de l’automatisation pure et des gains d’efficacité, l’APA apporte également un changement radical en matière de visibilité sur des processus complexes et transversaux. Avec les silos traditionnels d’exploitation et d’automatisation, aucune partie prenante ne comprenait le fonctionnement des processus dans leur intégralité. Personne n’avait une visibilité ou une compréhension complète de l’ensemble du flux de travail.

Les agents d’APA conservent une visibilité complète des processus, car ils orchestrent les activités dans l’ensemble des systèmes et des services. Les pistes d’audit, les mesures de performance et l’identification des goulets d’étranglement, auparavant impossibles à réaliser, sont désormais très détaillées.

Cette visibilité favorise également la collaboration interfonctionnelle, car elle clarifie le lien entre chaque aspect d’un processus et des résultats commerciaux plus larges, et elle élimine les asymétries d’informations qui peuvent être source de friction entre les services.

Principales capacités des agents autonomes efficaces

Construits dans un cadre d’APA, les agents autonomes commencent par une base de compatibilité d’entreprise. Mais ce qui les rend efficaces pour piloter des opérations autonomes, ce sont les capacités fondamentales dont la combinaison offre des capacités d’adaptation semblables à celles de l’humain, ainsi qu’une précision et une cohérence dignes des machines : perception et compréhension, prise de décision et résolution de problèmes, action et exécution, apprentissage et adaptation.

Perception et compréhension

Perception et compréhension

Les agents autonomes doivent s’adapter à la réalité complexe des opérations métier : conversations par e-mail et chat, documents numérisés, instructions verbales et interfaces visuelles.

Pour percevoir et comprendre les informations complexes et non structurées qui caractérisent les environnements réels en entreprise, ils utilisent des technologies d’IA pour « voir », « lire » et « comprendre » des informations dans différents formats et contextes.

  • La technologie de reconnaissance optique de caractères (OCR) leur permet d’extraire du texte à partir d’images, de documents numérisés et de fichiers PDF. Les systèmes d’OCR avancés traitent divers formats de documents, différentes qualités d’impression et même des textes manuscrits avec des taux de précision élevés.
  • Le traitement du langage naturel (TLN) étend l’OCR grâce à de grands modèles de langage (LLM) et à des modèles TLN spécialisés qui comprennent le sens du texte extrait. Par exemple, les modèles basés sur des transformateurs tels que BERT et les variantes de GPT permettent aux agents d’interpréter le contexte, d’identifier le sentiment, d’extraire les entités essentielles et de comprendre les relations complexes entre différentes informations. Les modèles de compréhension sémantique, quant à eux, analysent la structure et le sens des phrases, et permettent aux agents de tout traiter, des contrats formels aux échanges d’e-mails, et non seulement de comprendre ce qui est écrit, mais également de détecter l’intention et les implications de la communication.
  • Les capacités de vision par ordinateur permettent aux agents d’interpréter des informations visuelles au-delà de l’extraction de texte. Les agents peuvent analyser des graphiques, des diagrammes, des schémas et des éléments d’interface utilisateur, et comprendre les relations spatiales et les hiérarchies visuelles. Ces capacités sont particulièrement intéressantes lorsque des agents doivent interagir avec des systèmes hérités dépourvus d’accès par API, car ils peuvent « voir » les éléments à l’écran et naviguer dans les interfaces comme le ferait un humain.

En accompagnant ces capacités de base, les modèles d’IA multimodaux intègrent le traitement du texte, de l’image et des données structurées dans des cadres de compréhension unifiés. Ces modèles peuvent simultanément analyser une facture numérisée (vision par ordinateur), extraire et interpréter le contenu textuel (OCR + TLN), et comprendre le contexte métier (modèles de langage propres au domaine) pour comprendre totalement des documents commerciaux complexes.

Cette base de perception permet aux agents autonomes de travailler avec l’information naturelle, telle qu’elle se trouve dans les environnements professionnels. Plus besoin de préparation ni de mise en forme des données qui limitaient auparavant l’efficacité de l’automatisation.

En pratique, ces capacités réécrivent la manière dont les entreprises gèrent les processus à forte intensité d’information. Par exemple, dans les opérations de service client, les agents peuvent analyser les tickets d’assistance entrants provenant de plusieurs canaux (e-mail, chat, transcriptions téléphoniques ou messages sur les réseaux sociaux). L’agent comprend que « Ma commande n’est pas encore arrivée » et « Où est mon colis ? » désignent le même problème sous-jacent. Il peut extraire les numéros de commande du texte de la conversation, et saisir les indicateurs d’urgence comme « urgent » ou « dès que possible » afin de prioriser les réponses.

Grâce aux capacités de perception, les agents peuvent gérer l’ambiguïté et la variation qui dépendaient auparavant de l’interprétation humaine. Ils peuvent comprendre qu’une demande d’achat soumise sous la forme « Nous avons besoin de plus de papier d’imprimante pour le 3e étage » nécessite le même traitement qu’une demande formelle avec des codes produits et des quantités spécifiques, et traduire automatiquement le langage informel en données structurées d’approvisionnement.

Prise de décision et résolution de problèmes

Prise de décision et résolution de problèmes

Une fois que les agents autonomes peuvent percevoir et comprendre leur environnement, ils doivent prendre des décisions intelligentes sur la façon de réagir, dans des situations qui nécessitent souvent d’équilibrer plusieurs facteurs, contraintes et résultats potentiels.

Les capacités de prise de décision représentent le noyau cognitif des opérations autonomes, où les agents vont au-delà de la simple exécution de règles pour faire preuve de raisonnement, de jugement et de résolution de problèmes.

Les agents autonomes efficaces utilisent une architecture de prise de décision hybride qui combine la fiabilité des systèmes déterministes basés sur des règles et la capacité d’adaptation du raisonnement basé sur l’IA. Cette approche double permet de gérer les situations courantes avec des résultats cohérents et prévisibles, ainsi que les situations complexes et ambiguës qui exigent un jugement nuancé.

Décisions basées sur des règles

Les moteurs de règles métier des agents autonomes peuvent gérer des scénarios complexes à conditions multiples grâce à des cadres logiques. Les agents évaluent plusieurs critères simultanément (ils vérifient la disponibilité du budget, la conformité aux stratégies, les hiérarchies d’approbation et les contraintes de temps) et prennent des décisions qui nécessitaient auparavant l’examen par un humain de plusieurs systèmes et documents de stratégie.

Lorsque la logique métier peut être explicitement définie, les règles associées codifient les connaissances institutionnelles, les exigences réglementaires et les stratégies commerciales établies dans des arbres de décision et une logique conditionnelle qu’un agent autonome utilise pour fournir rapidement des résultats cohérents et conformes.

Un agent autonome traitant les rapports de dépenses pourrait appliquer des règles de ce type : « Si les frais de repas dépassent 50 $ et qu’aucun divertissement pour le client n’est documenté, marquer pour examen par le gestionnaire » ou « Si les frais de déplacement ne sont pas accompagnés des justificatifs appropriés, réclamer automatiquement des informations supplémentaires à l’auteur de la demande ». Ces règles déterministes garantissent la conformité avec les stratégies de l’entreprise tout en maintenant des pistes d’audit pour la gouvernance.

Prise de décision basée sur l’IA

La prise de décision non déterministe, basée sur l’IA, permet aux agents de fonctionner dans des situations ambiguës. Elle permet d’interpréter les détails subtils du contexte et de prendre des décisions lorsque les règles explicites ne peuvent pas couvrir toutes les possibilités.

Les modèles d’apprentissage machine, en particulier l’apprentissage par renforcement et les algorithmes d’arbres de décision, permettent aux agents d’évaluer les options de manière probabiliste et de sélectionner les meilleures actions en fonction des résultats prévus. Les LLM apportent des capacités de raisonnement qui permettent aux agents de comprendre le contexte, d’évaluer les compromis et de prendre des décisions en tenant compte de plusieurs points de vue des parties prenantes.

Par exemple, lors du traitement d’une remontée d’informations du service client, un agent autonome peut prendre en compte l’historique du client, la nature de la réclamation, les stratégies actuelles de l’entreprise, les coûts potentiels de résolution et la valeur à long terme de la relation afin de déterminer la réponse la mieux adaptée. En soupesant ces facteurs, l’agent évalue s’il convient d’offrir un remboursement complet, un avoir partiel, un remplacement accéléré ou une remontée d’informations vers l’assistance humaine en fonction d’une évaluation probabiliste de la satisfaction client et de l’impact sur l’entreprise.

Évaluation des contraintes et des options

Les agents autonomes excellent également dans l’évaluation systématique de plusieurs chemins décisionnels tout en tenant compte d’ensembles complexes de contraintes.

Les algorithmes d’optimisation d’apprentissage machine leur permettent d’évaluer simultanément de nombreux facteurs (disponibilité des ressources, contraintes de temps, implications financières, facteurs de risque et indicateurs de performance) afin de trouver des solutions optimales qui respectent les paramètres définis.

Les algorithmes de satisfaction de contraintes et les capacités d’analyse multicritère permettent aux agents de trouver un équilibre entre plusieurs exigences et de les pondérer selon les priorités de l’entreprise.

Par exemple, lors de la planification d’un projet complexe avec des contraintes de ressources, des pressions liées aux délais et des exigences de compétences, un agent autonome peut évaluer des milliers de combinaisons pour identifier des solutions réalisables qui optimisent plusieurs objectifs en même temps. De la même manière, un agent chargé de la gestion des décisions de stock peut optimiser simultanément le coût, la prévention des ruptures de stock, la capacité de stockage et la fiabilité des fournisseurs, en ajustant l’importance relative de chaque facteur en fonction des conditions commerciales et des priorités stratégiques.

Apprentissage adaptatif de la prise de décision

Tous ces aspects de la prise de décision autonome de l’agent reposent sur la capacité d’apprendre des résultats et d’améliorer en continu le jugement. Les algorithmes d’apprentissage par renforcement permettent aux agents d’observer les résultats de leurs décisions et d’identifier des schémas dans les succès afin d’ajuster et d’améliorer leurs modèles de prise de décision.

Avec l’apprentissage décisionnel, les agents deviennent plus efficaces au fil du temps, développant une mémoire institutionnelle sur ce qui fonctionne et sur ce qui ne fonctionne pas, dans des contextes commerciaux variés. Dans le cas d’un agent chargé de prendre des décisions d’approvisionnement, cela signifie qu’il apprend quels fournisseurs livrent systématiquement des produits de qualité à temps, quels processus d’approbation ont tendance à provoquer des retards et quelles stratégies de négociation permettent d’obtenir de meilleures conditions. Il applique ensuite ces connaissances à ses futures décisions.

Action et exécution

Action et exécution

Les capacités de prise de décision ne sont intéressantes que lorsque des agents autonomes peuvent convertir leurs conclusions en actions concrètes.

C’est dans la couche d’action et d’exécution que les agents autonomes démontrent leur valeur opérationnelle (interaction avec diverses applications, bases de données et plateformes) pour mettre en œuvre des décisions et accomplir des tâches. Pour être efficaces, les agents doivent être des orchestrateurs d’intégration, capables de communiquer avec n’importe quel système, quels que soient sa technologie sous-jacente, son ancienneté ou son fournisseur.

Intégration de systèmes et orchestration d’API

Les agents autonomes s’appuient sur des capacités complètes d’intégration d’API pour interagir avec les systèmes d’entreprise. Les API offrent les canaux de communication structurés qui permettent aux agents de lire des données, de déclencher des processus et de mettre à jour des enregistrements sur différentes plateformes.

La gestion des API inclut la gestion intelligente des protocoles d’authentification, de la limitation du débit, de la récupération des erreurs et de la compatibilité des versions. Les agents doivent parcourir les flux OAuth, gérer les clés d’API et les cycles de rafraîchissement des jetons, et s’adapter à différents schémas architecturaux d’API, de REST à GraphQL et à SOAP en passant par les protocoles propriétaires. Les agents utilisent des techniques d’optimisation d’API, notamment le regroupement des requêtes, le traitement parallèle et les stratégies de mise en cache, afin de minimiser la latence et de maximiser le débit.

La valeur de l’orchestration des API devient évidente dans des flux de travail complexes et multisystèmes. Lors du traitement d’une commande client, un agent autonome peut simultanément interroger les systèmes de gestion de stock pour vérifier la disponibilité des produits, mettre à jour les plateformes de gestion de la relation client avec le statut de la commande, déclencher des flux de travail dans les systèmes de gestion d’entrepôt, initier le traitement des paiements via des API financières, et envoyer des communications de confirmation par le biais de plateformes de messagerie marketing, le tout en maintenant la cohérence des données et l’intégrité des transactions dans ces systèmes.

Exécution adaptative du flux de travail

Au-delà des interactions structurées avec les API, les agents autonomes utilisent des moteurs de flux de travail pour exécuter des flux de travail complexes dans plusieurs systèmes tout en s’adaptant aux conditions en temps réel. Ils peuvent exécuter des flux de travail impliquant des interventions humaines, des validations automatisées, des dépendances à des systèmes externes et des exigences de synchronisation complexes.

Les agents autonomes peuvent exécuter des flux de travail structurés (en suivant des cartes de processus prédéfinies avec des points de décision, des branches de traitement parallèle et des chemins de gestion des exceptions) tout en pouvant gérer les variations de données, de temps et de disponibilité du système.

Pour adapter les flux de travail de manière dynamique en réponse à des changements en temps réel ou à des situations inattendues, ils exploitent des modèles d’apprentissage machine pour reconnaître les contextes où les flux de travail standard ne conviennent pas et ajuster automatiquement leurs stratégies d’exécution.

Par exemple, lorsqu’un flux de travail standard de traitement des factures détecte un nouveau format utilisé par un fournisseur, l’agent peut adapter sa méthode d’extraction de données, modifier les règles de validation et ajuster le routage d’approbation, sans intervention humaine ni reconfiguration du système.

La gestion des exceptions et la récupération jouent un rôle essentiel. Les agents doivent être capables de se remettre des échecs, de s’adapter aux pannes du système et de maintenir la continuité opérationnelle, même en cas d’événement imprévu. Pour anticiper les imprévus, les modèles d’apprentissage machine analysent les schémas d’erreurs afin de prédire les défaillances potentielles et de mettre en place des stratégies d’atténuation préventives.

Lorsque des problèmes surviennent, les agents autonomes utilisent plusieurs stratégies de récupération, notamment des nouvelles tentatives automatiques avec un intervalle exponentiel, un autre routage du système, des modes de dégradation progressive et une remontée d’informations intelligente vers des opérateurs humains lorsque la récupération automatisée est insuffisante. Ces fonctionnalités garantissent que les problèmes temporaires du système ne perturbent pas l’ensemble des processus métier.

La couche d’exécution maintient également des pistes d’audit complètes et des journaux de transactions qui permettent une responsabilité totale et le débogage. Les agents suivent chaque action, décision et interaction avec le système, créant des dossiers opérationnels détaillés qui assurent le respect des exigences de conformité, ainsi qu’une amélioration continue.

Intégration des systèmes existants et automatisation des écrans

Pour les systèmes hérités dépourvus de fonctionnalités d’API modernes, les agents autonomes peuvent interagir via l’automatisation de l’interface utilisateur.

  • Les capacités avancées d’automatisation de l’écran permettent aux agents de « voir » les interfaces d’applications, de naviguer dans les menus, de remplir des formulaires et d’extraire des informations comme le ferait un utilisateur humain.
  • Les technologies d’automatisation des processus par la robotique (RPA) intégrées aux agents autonomes offrent des capacités d’interaction extrêmement précises, qui permettent aux agents de cliquer sur des boutons, de saisir des données et de naviguer dans des flux de travail complexes.
  • Les modèles de vision par ordinateur permettent aux agents de reconnaître les éléments de l’interface utilisateur de manière sémantique plutôt que de se fier uniquement aux coordonnées des pixels. Les agents peuvent donc identifier les boutons « Soumettre », quel que soit leur emplacement exact ou les modifications de style, comprendre les relations entre les champs de formulaire et naviguer dans les applications qui utilisent des mises en page dynamiques ou un design réactif.

Les agents autonomes améliorent les modèles de RPA et de vision par ordinateur traditionnels grâce à la compréhension d’écran basée sur l’IA qui s’adapte aux changements d’interface, gère le contenu dynamique et maintient la fonctionnalité, même lorsque les applications sont mises à jour.

Adaptation en temps réel et optimisation des performances

La capacité de surveiller en continu les performances et d’adapter les stratégies opérationnelles en fonction du retour d’informations en temps réel est une caractéristique majeure des agents autonomes.

Cette capacité fonctionne à l’aide d’algorithmes d’apprentissage machine qui analysent les schémas d’exécution, identifient les goulets d’étranglement et optimisent l’allocation des ressources afin d’améliorer la performance globale du système, notamment l’équilibrage dynamique de la charge entre plusieurs points du système, la mise en file d’attente intelligente des opérations utilisant de nombreuses ressources et la gestion adaptative des délais en fonction des caractéristiques de performances du système.

Les agents apprennent les moments optimaux pour exécuter différents types d’opérations. Ils comprennent quand les systèmes sont généralement disponibles et fonctionnent à une efficacité maximale.

Apprentissage et adaptation

Apprentissage et adaptation

L’apprentissage en soi est une caractéristique distinctive des agents autonomes.

Outre les capacités de perception, de décision et d’action, l’apprentissage et l’adaptation transforment l’automatisation statique en systèmes dynamiques et évolutifs qui prennent de la valeur au fil du temps en développant avec l’expérience des connaissances institutionnelles et une expertise opérationnelle. Ces connaissances deviennent un atout précieux pour l’entreprise, car elles améliorent la résilience opérationnelle et maintiennent la continuité, même lorsque le personnel change.

Les agents autonomes apprennent et s’adaptent grâce à plusieurs mécanismes de retour d’informations qui collectent des données de performance, analysent les résultats et ajustent les paramètres opérationnels pour optimiser les performances futures, créant ainsi un cycle d’amélioration continue qui permet aux agents de développer un jugement opérationnel fondé sur l’expérience.

L’apprentissage machine alimente ce cycle d’amélioration. Les agents autonomes utilisent plusieurs paradigmes d’apprentissage machine pour s’améliorer au fil du temps :

  • Les modèles d’apprentissage supervisé analysent les résultats historiques des décisions afin d’identifier des schémas entre les actions des agents et les résultats métier, ce qui permet aux agents d’affiner les algorithmes de prise de décision en fonction de ce qui s’est avéré efficace dans des contextes similaires.
  • Les algorithmes d’apprentissage par renforcement offrent des capacités d’adaptation particulièrement puissantes, permettant aux agents d’apprendre des stratégies optimales par essai et erreur tout en opérant dans des environnements commerciaux en temps réel. Ces algorithmes récompensent les agents pour les résultats réussis et ajustent les schémas de comportement afin de maximiser les résultats positifs au fil du temps. Par exemple, un agent gérant les interactions avec le service client apprend les stratégies de réponse qui conduisent à une plus grande satisfaction des clients, à des délais de résolution plus rapides et à une réduction des taux de remontée d’informations, et il alimente son approche avec cette expérience.
  • Les techniques d’apprentissage non supervisé permettent aux agents de découvrir de nouveaux schémas et des anomalies dans les processus métier qui n’avaient pas été programmés ou anticipés explicitement. Grâce aux algorithmes de regroupement et aux modèles de détection d’anomalies, les agents peuvent identifier les tendances émergentes, des schémas inhabituels ou des variations de processus qui peuvent indiquer des opportunités d’optimisation ou des problèmes nécessitant une attention particulière.

Un apprentissage efficace nécessite des mécanismes complets de retour d’informations qui prennent en compte à la fois des mesures de performance quantitatives et des résultats commerciaux qualitatifs : données sur les performances des systèmes, résultats des processus opérationnels, mesures de la satisfaction des utilisateurs et mesures de l’efficacité opérationnelle.

Les agents autonomes intègrent le retour d’informations provenant de plusieurs sources : données de performance du système, résultats des processus métier, indicateurs de satisfaction des utilisateurs et mesures d’efficacité opérationnelle.

Les données de retour d’informations en temps réel permettent d’apporter immédiatement des corrections aux processus en cours. Un retour d’informations a posteriori offre des perspectives plus approfondies sur les conséquences à long terme des décisions de l’agent, ce qui permet d’affiner les stratégies. Plus les systèmes de retour d’informations sont multidimensionnels et capturent tout le spectre de l’impact de l’agent (en mesurant non seulement les taux d’achèvement des tâches, mais aussi les indicateurs de qualité, l’efficacité des coûts, la satisfaction des parties prenantes et l’alignement stratégique), plus les agents optimisent les objectifs complexes et parfois concurrents tout en maintenant la création de valeur globale pour l’entreprise.

Les capacités d’apprentissage des agents autonomes vont au-delà du simple réglage des paramètres et incluent des mises à jour dynamiques de l’architecture du modèle et une expansion des capacités. Par exemple, l’apprentissage par transfert permet aux agents d’appliquer les connaissances acquises dans un domaine à des domaines connexes, ce qui accélère l’adaptation à de nouveaux processus ou systèmes. L’agent qui développe une expertise dans le traitement des bons de commande, par exemple, peut utiliser ces connaissances lorsqu’il apprend à gérer les rapports de dépenses, car il reconnaît les schémas semblables et applique les cadres de prise de décision pertinents.

D’autres exemples d’apprentissage avancé incluent l’apprentissage collaboratif entre plusieurs agents, la création de réseaux de connaissances partagées et d’expertises distribuées, ainsi que l’apprentissage fédéré qui permet aux agents de bénéficier de l’expérience collective via des schémas agrégés, dans le respect des exigences de confidentialité et de sécurité des données.

La validation continue du modèle est importante, car elle permet de s’assurer que les améliorations de l’apprentissage renforcent réellement les performances plutôt que d’introduire une dérive ou une dégradation. Les agents utilisent des techniques statistiques pour surveiller leurs propres tendances de performances, identifier les cas où des adaptations d’apprentissage sont bénéfiques ou nuisibles, avec des mécanismes d’annulation si un nouvel apprentissage entraîne une diminution de l’efficacité.

Gouvernance et évolution contrôlée

Dans un contexte d’entreprise, l’apprentissage et l’adaptation des agents autonomes doivent se faire dans des cadres de gouvernance afin que leur évolution reste conforme aux objectifs commerciaux, aux exigences réglementaires et aux stratégies de gestion des risques.

Les mécanismes de gouvernance comprennent des limites d’apprentissage qui définissent le champ des adaptations acceptables, ce qui garantit que les agents ne s’optimisent pas pour des indicateurs étroits au détriment d’objectifs commerciaux plus larges.

Voici quelques autres mécanismes importants :

  • Capacités d’audit qui suivent l’évolution de la prise de décision des agents au fil du temps et assurent la transparence des processus d’apprentissage.
  • Environnements d’apprentissage contrôlés afin que les agents puissent expérimenter de nouvelles approches tout en maintenant la stabilité opérationnelle.
  • Capacités de contrôle des versions et de retour en arrière qui garantissent que les adaptations de l’apprentissage peuvent être annulées si elles s’avèrent contre-productives.

Ce filet de sécurité permet des expérimentations d’apprentissage audacieuses, mais qui restent conformes à la fiabilité opérationnelle et à la continuité des activités.

Applications concrètes des agents autonomes

Lorsqu’elles sont appliquées à des fonctions métier spécifiques, les capacités théoriques des agents autonomes prennent une valeur concrète. Dans divers secteurs et processus métier, les agents autonomes apportent des améliorations opérationnelles mesurables et redéfinissent la gestion des flux de travail complexes et multisystèmes dans les entreprises.

Finance et comptabilité

Finance et comptabilité

Les opérations financières représentent l’une des applications les plus convaincantes des agents autonomes. Les volumes de transactions élevés, les flux de travail d’approbation complexes et les exigences rigoureuses en matière de précision sont autant de caractéristiques des environnements opérationnels où les agents autonomes sont parfaitement adaptés.

Automatisation des comptes créditeurs de bout en bout

Les agents autonomes peuvent gérer des flux de travail de comptes créditeurs complets, depuis la réception des factures jusqu’au traitement des paiements. Peu importe la façon dont les factures entrent dans le système (pièces jointes par e-mail, portails fournisseurs, systèmes EDI ou documents papier) : les agents capturent et extraient automatiquement les informations pertinentes grâce à l’OCR et au TLN. L’agent compare les données extraites aux bons de commande et aux registres de réception, et effectue une vérification à trois niveaux pour contrôler leur exactitude.

En cas d’écarts (variations de quantité, différences de prix ou absence de référence de bon de commande), l’agent applique des règles d’entreprise pour déterminer la suite à donner : Des écarts mineurs dans les limites fixées peuvent être approuvés automatiquement, tandis que des divergences plus importantes déclenchent des flux de travail d’exception incluant une documentation détaillée destinée à l’examen par un humain.

Pour les factures courantes qui passent la validation, les agents autonomes gèrent les hiérarchies d’approbation en fonction des montants des factures, des relations fournisseurs, des catégories budgétaires et des stratégies organisationnelles. Ils font circuler les factures dans les chaînes d’approbation, suivent les délais de réponse, envoient des rappels automatiques et font remonter les validations en retard selon les règles de l’entreprise.

Pour le traitement des paiements, ils planifient les paiements afin d’optimiser la trésorerie et de bénéficier des remises pour paiement anticipé. Ils se coordonnent avec les systèmes de gestion de la trésorerie pour garantir la disponibilité des fonds, respecter les exigences des conditions de paiement et exécuter les paiements par les canaux préférés (virements ACH, virements bancaires ou génération de chèques).

Tout au long du processus, l’agent conserve des pistes d’audit complètes qui répondent aux exigences de contrôle financier et aux besoins de conformité réglementaire.

Gestion complexe des flux de travail d’approbation

Les agents autonomes peuvent gérer des flux de travail d’approbation financière qui impliquent généralement plusieurs parties prenantes, avec des limites d’approbation variables et une logique de routage complexe basée sur les caractéristiques des transactions. Ils peuvent évaluer plusieurs critères simultanément afin de déterminer le bon circuit d’approbation.

Par exemple, l’approbation des dépenses d’investissement doit tenir compte des budgets des projets, des niveaux d’autorité des services, de l’alignement stratégique et des exigences réglementaires. Lorsqu’il analyse une demande de fonds, un agent autonome peut prendre en compte tous ces facteurs pour trouver le circuit d’approbation approprié, acheminer la demande auprès de toutes les parties prenantes (avec réacheminement en temps réel selon la disponibilité des approbateurs), suivre le statut d’approbation et gérer la documentation.

Les agents surveillent également en continu les flux de travail d’approbation pour détecter les goulets d’étranglement ou les retards, bénéficier d’une visibilité sur le statut, prédire les temps de traitement et mettre en avant des opportunités d’optimisation.

Gestion des exceptions et rapprochement

Les exceptions font partie intégrante des opérations financières et nécessitent traditionnellement une investigation et une résolution manuelles.

Avec les agents autonomes, la gestion des exceptions est en grande partie automatisée. Les agents peuvent identifier, catégoriser et résoudre de manière autonome les exceptions courantes, et transmettre les problèmes complexes (avec un contexte complet) à l’examen humain.

Dans les opérations de comptes clients, par exemple, ils associent automatiquement les paiements entrants aux factures en attente et gèrent les scénarios de paiement non standard tels que les paiements partiels, les trop-perçus et les paiements faisant référence à plusieurs factures. Lorsque le rapprochement d’un paiement ne peut pas être effectué automatiquement, l’agent analyse les détails du paiement, l’historique des communications avec le client et l’état du compte pour identifier les correspondances probables.

Toujours pour les rapprochements bancaires, les agents peuvent comparer automatiquement les transactions bancaires aux enregistrements comptables, repérer les écarts et classer les éléments sans correspondance en fonction des schémas de transactions et des données historiques. Ils poursuivent le processus en compensant automatiquement les transactions correspondantes, en signalant les erreurs potentielles et en préparant des rapports de rapprochement en indiquant les éléments nécessitant une attention particulière.

Réduction des tâches manuelles dans les opérations financières

Grâce à leurs capacités d’apprentissage, les agents autonomes pour les opérations financières développent avec le temps une compréhension de plus en plus sophistiquée des schémas de paiement des fournisseurs, des préférences d’approbation et des stratégies de résolution des exceptions. Ils deviennent de plus en plus efficaces dans des scénarios complexes, ce qui réduit le volume global d’éléments signalés comme nécessitant une intervention humaine.

En adoptant une perspective encore plus large, au-delà des processus, les agents autonomes pour les opérations financières transforment la manière dont les équipes financières utilisent leur temps et leur expertise dans l’ensemble de l’entreprise.

Les nombreuses opérations de routine qui exigeaient un effort manuel (saisie de données, acheminement des approbations, recherche d’exceptions et suivi de l’état, par exemple) peuvent être entièrement automatisées tout en maintenant les contrôles et la supervision. Les équipes financières ont alors le temps de se recentrer sur des tâches à valeur ajoutée, comme l’analyse et la planification stratégique.

Service client et assistance

Service client et assistance

Pour satisfaire les clients, il faut un modèle opérationnel « prêt à tout », qui peut gérer les différentes demandes et les interactions émotionnelles tout en tenant compte des contraintes de temps, de coût et de système. Quant aux agents du service client, ils ont besoin pour être performants de compétences techniques, de compréhension contextuelle et d’un bon jugement en matière de remontée d’informations.

Dans quelles circonstances les agents autonomes sont-ils adaptés ?

Traitement multicanal des demandes

Les agents autonomes du service client peuvent travailler simultanément sur plusieurs canaux de communication. Ils sont capables de fournir un service cohérent, quel que soit le mode de communication choisi par le client (e-mail, chat, téléphone, réseaux sociaux ou applications mobiles). Ils conservent le contexte de la conversation d’un canal à l’autre de sorte que, si les clients commencent une demande via le chat et la poursuivent par e-mail, ils n’auront pas à répéter les informations.

C’est le traitement du langage naturel qui assure cette continuité de contexte et permet de comprendre l’intention derrière les communications des clients. Même lorsque le langage est ambigu, comprend des mots d’argot ou des fautes d’orthographe, l’agent peut comprendre que des phrases comme « Ma commande n’est toujours pas arrivée » et « Où est mon colis ? ». désignent la même demande sous-jacente. Il peut alors extraire automatiquement les informations de commande de la conversation ou de l’historique du compte.

Une autre couche s’ajoute ici : il s’agit de l’analyse de sentiment qui permet aux agents de reconnaître dans les communications client des frustrations ou un caractère d’urgence, et de remonter ces informations et d’ajuster les stratégies de réponse en conséquence. Par exemple, un client exprimant sa colère concernant un retard de livraison obtiendrait un acheminement prioritaire immédiat et des options de résolution plus complètes par rapport à une vérification de statut de routine.

Pour garantir une expérience fluide entre l’IA et les agents humains en cas de remontée d’informations ou d’exceptions, les agents autonomes conservent l’intégralité de l’historique des conversations pour le transmettre aux agents humains. Grâce à ce contexte préservé, les clients n’auront pas besoin de répéter les informations ni de reproduire la même expérience de service lorsqu’ils passent d’un niveau de service à un autre.

Intégration intersystème

Les agents autonomes pour le service client recherchent activement des informations qui constitueront un contexte et leur permettront d’obtenir le profil complet du client. Les clients n’auront plus besoin de contacter plusieurs services ni d’attendre la collecte des informations pour obtenir de l’aide.

Les agents autonomes doivent s’intégrer dans l’ensemble des systèmes et applications : gestion de la relation client (CRM), gestion des commandes, stock, prestataires de transport, systèmes de facturation et bases de données de produits. De cette manière, lorsqu’un client demande le statut de sa commande, l’agent interroge simultanément les systèmes de gestion des commandes pour obtenir des informations sur l’expédition, les bases de données de stock pour connaître la disponibilité des produits, les API des transporteurs pour avoir les dernières informations de suivi, ainsi que les systèmes de facturation pour connaître le statut du paiement.

L’intégration à tous les systèmes signifie également que les agents peuvent traiter des demandes clients complexes et multipartites qui concernent différentes fonctions métier. Par exemple, si un client souhaite modifier une commande, mettre à jour les informations de facturation et se renseigner sur la compatibilité des produits, les agents fournissent une assistance qui coordonne plusieurs systèmes en arrière-plan tout en maintenant la cohérence des données et la conformité aux règles commerciales.

Autre exemple : les recommandations de produits. Les agents autonomes peuvent rapidement combiner des données provenant de différentes plateformes afin d’exploiter l’historique d’achats des clients, leur comportement de navigation et leurs préférences, et faire des suggestions personnalisées qui améliorent l’expérience de service tout en créant de nouvelles opportunités de revenus.

Résolution autonome des problèmes et exécution des processus

Les intégrations entre les systèmes d’entreprise vont bien au-delà des opérations d’extraction et de mise à jour d’informations : les agents autonomes peuvent orchestrer les processus et agir directement au sein des systèmes d’entreprise pour traiter les problèmes et les demandes des clients.

Par exemple, lorsque les clients signalent des problèmes liés aux commandes, à la facturation ou à la prestation de services, les agents peuvent initier des remboursements, planifier des remplacements, ajuster la facturation, modifier les configurations des services et coordonner les activités de résolution entre les différents services.

Le traitement des retours et des échanges est un exemple qui démontre les capacités des agents autonomes dans des scénarios complexes. Un agent évalue l’admissibilité au retour en fonction des dates d’achat, des catégories de produits et des stratégies de l’entreprise, lance les autorisations de retour, prépare les étiquettes d’expédition, se coordonne avec les centres de traitement, et traite automatiquement les remboursements ou les échanges. Tout au long du processus, l’agent communique aux clients les mises à jour concernant l’état et documente toutes les activités de résolution.

Dans les scénarios d’assistance technique, les agents autonomes peuvent diagnostiquer les problèmes courants, fournir des instructions de dépannage étape par étape et même effectuer des actions de résolution à distance si nécessaire. L’agent gère des bases de connaissances sur les problèmes courants et sur les solutions éprouvées, et apprend au fil du temps à partir des schémas de résolution afin d’améliorer l’efficacité du dépannage.

La gestion des demandes de service montre la capacité des agents autonomes à coordonner des processus complexes en plusieurs étapes. Lorsque les clients demandent des modifications de service, des mises à niveau d’installation ou des changements de compte, les agents peuvent valider l’éligibilité, vérifier la disponibilité des ressources, planifier des rendez-vous et se coordonner avec les équipes sur le terrain. En résumé, ils peuvent gérer l’ensemble du flux de travail tout en tenant les clients informés pendant toute la durée du processus.

Remontées d’informations et transferts à un agent

Dans l’ensemble des activités des agents autonomes, la différence entre une expérience client harmonieuse et une expérience défaillante réside dans la capacité des agents à savoir quand une intervention humaine est nécessaire et à effectuer des remontées d’informations fluides, qui préservent le contexte et la satisfaction du client.

Les agents autonomes utilisent des algorithmes d’apprentissage machine pour analyser les schémas de conversation, les indicateurs de sentiment, les marqueurs de complexité et les taux de résolution afin d’évaluer le moment adapté pour effectuer la remontée d’informations. Cette remontée d’informations proactive se produit lorsque des agents autonomes reconnaissent que la poursuite d’un traitement autonome est peu susceptible de satisfaire le client, même s’ils peuvent techniquement continuer l’interaction. Ce jugement implique de comprendre les indicateurs subtils de la frustration des clients, de reconnaître quand les explications ne sont pas convaincantes, et d’identifier les scénarios dans lesquels l’empathie humaine et la flexibilité sont plus précieuses que l’exactitude technique.

Bien entendu, ils répondent également aux déclencheurs de remontée d’informations directement : demandes explicites des clients qui réclament une assistance humaine, problèmes complexes qui dépassent leurs capacités de résolution, interactions avec des clients très émotifs ou frustrés, et situations impliquant des exceptions aux politiques ou des circonstances particulières.

Dans tous les cas, les agents restent dans la boucle. Ils fournissent aux agents humains du contexte, l’historique des conversations, les étapes de tentative de résolution et des informations pertinentes sur les clients. Ils continuent de surveiller l’interaction afin d’apprendre à partir des approches de la résolution par l’humain.

Les agents autonomes du service client utilisent en fait chaque interaction comme une occasion d’apprendre. Ils analysent tout (schémas de résolution réussie, résultats en matière de satisfaction client, scénarios de remontée d’informations) pour continuer à améliorer les performances et adapter leurs approches aux préférences des clients.

Opérations et gestion des services informatiques

Opérations et gestion des services informatiques

Les opérations informatiques exigent une surveillance continue, une réponse rapide aux incidents et une maintenance proactive dans des environnements technologiques complexes. Pour tous ces besoins de service et d’exploitation, les agents autonomes offrent une assistance précieuse : Ils peuvent assurer la surveillance du système 24 h/24 et 7 j/7, ainsi que la résolution automatisée des problèmes, et utiliser leurs capacités de maintenance prédictive pour réduire les temps d’arrêt et optimiser l’allocation des ressources.

Surveillance du système et détection des problèmes

Les agents autonomes collectent des données en continu dans tous les systèmes (mesures des performances des serveurs, journaux d’applications, schémas de trafic réseau, indicateurs de performance des bases de données et mesures de l’expérience utilisateur) pour surveiller l’infrastructure informatique, les applications et les services de l’entreprise. Les algorithmes d’apprentissage machine analysent ces flux de données pour établir des schémas de performance de référence et détecter les anomalies qui pourraient indiquer un problème.

Grâce à leurs capacités d’analyse en temps réel des journaux, les agents peuvent analyser des millions d’entrées de journaux dans des systèmes distribués, et identifier des schémas d’erreurs, des menaces de sécurité et des goulets d’étranglement de performance. Le traitement du langage naturel permet aux agents de comprendre les données non structurées des journaux et d’extraire les informations significatives à partir des messages d’erreur d’application, des alertes système et des informations de diagnostic.

Cette approche présente un avantage majeur : elle évite la surveillance de seuils statiques, car les agents autonomes utilisent une analyse dynamique pour détecter la dégradation des performances, les contraintes de capacité et les irrégularités du système, avant même qu’elles impactent les opérations métier.

Les agents mettent en corrélation les données des différents systèmes pour identifier les causes profondes, et peuvent également faire la différence entre des incidents isolés et des problèmes systémiques. Par exemple, lorsqu’un agent détecte des anomalies de performance dans les temps de réponse de la base de données, il enquête automatiquement sur les facteurs associés : utilisation des ressources du serveur, latence du réseau, charges d’utilisateurs simultanés et changements récents de configuration. Cette investigation approfondie aide les agents à identifier des causes spécifiques plutôt que de signaler simplement des symptômes.

Résolution automatisée des problèmes

Pour résoudre eux-mêmes les problèmes informatiques courants, les agents autonomes appliquent à la fois des procédures de remédiation prédéfinies et des solutions apprises à partir des données historiques d’incidents. Par exemple, lorsqu’un agent identifie un modèle de problème connu, il applique automatiquement les étapes de résolution associées et consigne ses actions.

La gestion des ressources du serveur est un excellent exemple de ces capacités de résolution autonome. Lorsqu’un agent détecte une utilisation de la mémoire ou du processeur approchant des niveaux critiques, il peut, en quelques minutes, redémarrer automatiquement les processus utilisant de grandes quantités de ressources, supprimer les fichiers temporaires, redistribuer les charges de travail entre les serveurs disponibles ou augmenter les ressources cloud afin de maintenir les niveaux de performance.

De la même manière, pour les problèmes de connectivité réseau, les agents autonomes peuvent effectuer un dépannage systématique, ce qui conduit souvent à la résolution automatique des problèmes. Par exemple, un agent peut redémarrer les services réseau, réinitialiser les connexions, mettre à jour les tables de routage et vérifier les chemins de connectivité, puis conserver les journaux détaillés de ses tentatives de remédiation.

Autre exemple de l’intérêt immédiat de la mise en œuvre : l’optimisation des performances des bases de données. Les agents peuvent surveiller les performances des requêtes, mettre en évidence les opérations de base de données inefficaces, et appliquer des améliorations d’indexation, mettre à jour les statistiques ou redémarrer les services de base de données pendant les fenêtres de maintenance, le tout automatiquement. Dans le cas de problèmes de base de données plus complexes, un agent peut préparer des informations de diagnostic détaillées pour les administrateurs de bases de données tout en mettant en œuvre des améliorations temporaires des performances.

Maintenance de routine et gestion des mises à jour

La gestion des tâches de maintenance informatique courantes, en particulier celles qui nécessitent une exécution régulière sans exiger de créativité ni de jugement humain, correspond parfaitement aux capacités d’un agent autonome. Des tâches telles que la gestion des correctifs, les mises à jour logicielles, la vérification des sauvegardes et les tâches de nettoyage du système peuvent être entièrement automatisées, dans le respect des exigences de sécurité et de conformité.

Le déploiement de correctifs de sécurité illustre parfaitement la manière dont les agents peuvent concilier la stabilité opérationnelle et les exigences de sécurité : un agent évalue la criticité du correctif, vérifie la compatibilité du système, planifie l’installation pendant les créneaux de maintenance approuvés, et surveille les systèmes afin de détecter tout effet indésirable après l’application du correctif. En cas de problème, il peut annuler automatiquement les modifications et alerter les administrateurs.

Dans le cadre de la gestion des sauvegardes, les agents peuvent vérifier si les sauvegardes sont effectuées correctement, faire des essais de restauration, surveiller la capacité de stockage et s’assurer que les stratégies de rétention sont respectées. Ils peuvent déplacer automatiquement les anciennes sauvegardes vers le stockage d’archives, vérifier l’intégrité des sauvegardes via des essais de restauration échantillonnés, et alerter les administrateurs lorsque les processus de sauvegarde échouent ou s’approchent des limites de stockage.

Les agents autonomes montrent également tout leur intérêt dans la gestion des licences logicielles : ils se chargent du suivi de l’utilisation des licences, de la surveillance de la conformité et de l’optimisation de l’allocation des licences dans toute l’entreprise. Ils peuvent récupérer automatiquement les licences inutilisées provenant de systèmes mis hors service, réallouer les licences en fonction des schémas d’utilisation réelle, et fournir des rapports précis pour les audits et les renouvellements de licences.

Gestion des niveaux de service et optimisation des ressources

Pour le maintien des accords de niveau de service (SLA), les agents autonomes peuvent surveiller en continu des éléments tels que les temps de réponse et les indicateurs de disponibilité, et ajuster automatiquement l’allocation des ressources afin que les engagements de performance soient respectés.

La planification des capacités bénéficie également des agents autonomes. Les agents sont capables d’analyser les tendances d’utilisation afin d’identifier les ressources sous-utilisées pouvant être réaffectées ou mises hors service, et pour anticiper les futurs besoins en ressources ou les domaines dans lesquels des capacités supplémentaires seront nécessaires pour assurer la croissance de l’entreprise.

Les agents autonomes sont également très utiles pour optimiser les ressources cloud : ils peuvent ajuster automatiquement les instances de calcul, l’allocation du stockage et les configurations réseau en fonction des schémas de demande réels. Ils peuvent augmenter les ressources lors des périodes de forte utilisation et les réduire pendant les heures creuses, ce qui optimise les coûts tout en maintenant les performances.

Impact sur les opérations informatiques

Globalement, les agents autonomes permettent aux équipes des opérations informatiques de passer de la gestion réactive à la gestion proactive des services. Ils gèrent la surveillance de routine et le dépannage de base qui consomment la majorité des ressources et du temps : les professionnels de l’informatique peuvent se concentrer sur des initiatives stratégiques, sur la résolution de problèmes complexes et sur la planification de l’infrastructure.

L’automatisation agentique réduit le temps moyen de résolution (MTTR) des problèmes courants de plusieurs heures à quelques minutes, tout en améliorant la fiabilité globale du système grâce à une réponse cohérente et immédiate aux problèmes émergents. Les capacités prédictives des agents permettent aux équipes informatiques de résoudre les problèmes potentiels avant qu’ils affectent les opérations métier. La transition de la maintenance réactive à l’optimisation proactive des systèmes est ainsi facilitée.

Chaîne d’approvisionnement et achats

Chaîne d’approvisionnement et achats

Les agents autonomes peuvent apporter de la valeur dans l’environnement dynamique et complexe des tâches de coordination des réseaux de fournisseurs, des niveaux de stock et de la logistique pour les adapter aux fluctuations de la demande. Ils sont capables de réagir en continu aux données en temps réel du marché et aux besoins de l’entreprise afin d’optimiser les positions de stock, de gérer les relations avec les fournisseurs et d’adapter les stratégies d’approvisionnement.

Optimisation du stock et gestion de la demande

Les agents autonomes sont capables d’optimiser les niveaux de stock dans toute la chaîne d’approvisionnement en analysant plusieurs sources de données (données historiques de ventes, schémas saisonniers, impacts des promotions, délais de livraison des fournisseurs et tendances du marché) et en appliquant des algorithmes d’apprentissage machine pour prédire les fluctuations de la demande. Sur la base de cette analyse continue, ils ajustent automatiquement les paramètres de stock afin de minimiser les ruptures de stock et de réduire les coûts de stockage.

Pour gérer les niveaux de stock, ils surveillent en continu les positions de stock dans tous les emplacements : entrepôts, points de vente et centres de distribution. Lorsque les niveaux de stock atteignent les points de commande prédéfinis, ils peuvent générer des commandes d’achat automatiquement. Par exemple, pendant les périodes de pointe, ils augmentent les niveaux de stock de sécurité et pendant les périodes creuses, réduisent le stock pour optimiser la trésorerie.

Mais ce système n’est pas statique : les agents ajustent les paramètres dynamiquement en fonction des schémas de demande, de la performance des fournisseurs et des priorités de l’entreprise. Ils peuvent également initier automatiquement des transferts de stock entre différents sites afin d’équilibrer les niveaux de stock, de réduire les coûts d’expédition accélérée et de maintenir les niveaux de service dans tous les points de contact client.

La détection de la demande dispose de sa propre couche de surveillance et d’analyse. Les agents détectent les indicateurs précoces de changements de la demande grâce à l’évaluation constante de facteurs tels que les schémas de trafic Web, le sentiment sur les réseaux sociaux, l’activité des concurrents et les indicateurs économiques.

Gestion des fournisseurs et exécution des achats

Les agents autonomes peuvent suivre et analyser en continu les données provenant de nombreuses sources. C’est un avantage majeur dans la gestion de relations fournisseurs complexes.

En surveillant et en suivant de nombreuses données pour chaque fournisseur, notamment les mesures de performance, le respect des contrats, les conditions du marché, les résultats des livraisons, les évaluations de la qualité, les tendances en matière de prix et l’utilisation des capacités, les agents peuvent ajuster automatiquement les stratégies d’approvisionnement.

Ils peuvent également gérer des règles d’approvisionnement complexes. La génération de bons de commande en est un bon exemple : ils évaluent plusieurs fournisseurs pour chaque besoin d’achat en tenant compte de facteurs tels que le prix, le délai de livraison, l’historique de qualité et les conditions contractuelles. Pour les commandes courantes, un agent peut sélectionner de manière autonome les fournisseurs optimaux et générer des bons de commande. Pour les achats plus stratégiques, il peut préparer des comparaisons détaillées des fournisseurs et des recommandations qui seront examinées par un humain.

La gestion des contrats est un autre exemple de la capacité des agents à gérer plusieurs facteurs. Ils peuvent surveiller les conditions contractuelles, suivre les dépenses par rapport aux volumes négociés et identifier des opportunités permettant de bénéficier de meilleurs tarifs ou conditions. Ils peuvent appliquer automatiquement la conformité aux contrats, signaler les achats qui dépassent les prix contractuels et alerter les équipes des achats lorsque les engagements de volume sont en danger.

Les processus d’intégration et de qualification des fournisseurs bénéficient également des capacités des agents autonomes. Le traitement de documents, la vérification de conformité et l’évaluation des performances font tous partie du champ de compétence des agents autonomes.

Gestion des perturbations de la chaîne d’approvisionnement

De la même manière qu’ils sont bien équipés pour suivre les signaux du marché et y répondre dans le cadre de la gestion du stock, les agents autonomes sont également parfaitement en mesure d’identifier les perturbations de la chaîne d’approvisionnement et de réagir à ces événements.

En surveillant en permanence les communications et les performances des fournisseurs, les conditions du marché et les facteurs externes (flux d’informations, bulletins météorologiques, indicateurs économiques), ils repèrent les perturbations potentielles avant qu’elles affectent les opérations.

En cas de perturbations, les agents peuvent mettre en œuvre automatiquement des plans de secours : identification d’autres fournisseurs, accélération des commandes critiques, ajustement de l’allocation du stock et communication avec les parties prenantes au sujet des impacts potentiels. Si les fournisseurs principaux rencontrent des retards, ils peuvent passer automatiquement à des fournisseurs de secours afin de garantir la continuité de l’approvisionnement tout en minimisant les impacts sur les coûts.

À un niveau plus stratégique, les agents contribuent également à l’évaluation des risques. Ils peuvent évaluer les vulnérabilités de la chaîne d’approvisionnement et recommander des stratégies d’atténuation. Par exemple, un agent pourrait analyser la concentration des fournisseurs, les facteurs de risque géographiques et les relations de dépendance afin d’identifier les points de défaillance éventuels dans la chaîne d’approvisionnement et de faciliter les décisions stratégiques concernant la diversification des fournisseurs et les investissements dans la gestion des risques.

Automatisation du processus d’approvisionnement

L’automatisation de bout en bout du processus d’approvisionnement est un autre exemple de la capacité des agents autonomes à gérer des flux de travail complexes et à plusieurs étapes, qui impliquent plusieurs systèmes et parties prenantes. De la demande d’achat au traitement des paiements, ils peuvent gérer l’ensemble du cycle d’approvisionnement tout en maintenant la conformité et les contrôles.

Pour le traitement des demandes d’achat, les agents évaluent ces demandes par rapport aux budgets, aux stratégies et aux directives d’approvisionnement, puis ils approuvent automatiquement les achats courants (dans les paramètres établis) et dirigent les demandes plus complexes via des flux de travail d’approbation. Ils peuvent également regrouper les demandes semblables afin d’optimiser le pouvoir d’achat.

Pour accompagner la sélection des fournisseurs, en particulier pour les achats complexes, les agents peuvent analyser les données selon tous les critères, y compris la compétitivité des prix, les capacités de livraison, les normes de qualité et la valeur stratégique. Ils peuvent gérer automatiquement les processus de demande de propositions (RFP), évaluer les réponses en fonction de critères définis et recommander des fournisseurs sur la base de modèles de notation pondérée.

La réception et le traitement des factures complètent le cycle d’approvisionnement. Dans ces étapes, les agents peuvent rapprocher automatiquement les reçus de marchandises et les bons de commande, valider l’exactitude des factures et traiter les paiements conformément aux conditions du contrat. Dans le même temps, ils identifient les divergences, gèrent la résolution des exceptions, et s’assurent que toutes les activités d’approvisionnement sont documentées pour les besoins de l’audit et de la conformité.

La valeur ajoutée des agents autonomes réside ici dans le fait que l’automatisation des processus d’approvisionnement va bien au-delà de l’exécution. Ces agents permettent d’adapter en continu les stratégies d’approvisionnement aux conditions du marché, aux exigences métier et à la performance des fournisseurs.

  • Grâce aux algorithmes d’apprentissage machine, ils peuvent analyser les résultats des achats et identifier les meilleurs schémas d’achat, combinaisons de fournisseurs et stratégies de timing afin de réduire les coûts tout en maintenant les niveaux de service.
  • Leurs capacités d’intelligence de marché leur permettent de surveiller les prix des matières premières, la capacité des fournisseurs et les dynamiques concurrentielles afin d’optimiser le moment des achats et la stratégie. Ils peuvent ajuster automatiquement les calendriers d’achat pour profiter de conditions de marché favorables ou accélérer les achats lorsque des hausses de prix sont anticipées.

En interne, ils peuvent analyser les schémas d’achat dans l’ensemble de l’entreprise pour analyser les dépenses, trouver des opportunités de consolidation et négocier de meilleures conditions, recommander des fournisseurs privilégiés, identifier les achats non conformes et suivre la conformité avec les stratégies d’approvisionnement.

L’impact total sur la performance et la résilience de la chaîne d’approvisionnement augmentent avec le temps. Grâce à leurs capacités d’apprentissage, les agents autonomes génèrent une valeur croissante à mesure qu’ils acquièrent une meilleure compréhension des schémas de demande, des comportements des fournisseurs et des dynamiques du marché propres aux exigences de la chaîne d’approvisionnement de chaque entreprise.

Principales fonctionnalités à rechercher dans une plateforme d’automatisation agentique des processus

Les applications des agents autonomes montrent la valeur potentielle de l’automatisation agentique. La réalisation de cette valeur suppose de choisir une plateforme disposant des fonctionnalités, des capacités techniques et de l’architecture nécessaires pour accompagner les flux de travail de l’entreprise. Le choix de la plateforme détermine directement les processus qui peuvent être automatisés, les niveaux de performance de l’agent et les limites de l’évolutivité, ainsi que la sécurité, la confidentialité et la conformité de l’exécution des processus.

Les entreprises qui évaluent des plateformes agentiques doivent examiner leurs capacités techniques concrètes et leurs fonctionnalités qui permettent de déployer des agents autonomes de niveau entreprise.

Fonctionnalités d’IA et d’apprentissage machine

Fonctionnalités d’IA et d’apprentissage machine

Les agents autonomes sont des systèmes alimentés par l’IA : leur efficacité dépend donc entièrement des capacités d’IA sous-jacentes qui sont fournies par la plateforme. Cette dernière doit par conséquent prendre en charge un niveau élevé de raisonnement, d’apprentissage et d’adaptation dans tous les différents scénarios de processus d’entreprise.

Pour être efficaces, les agents autonomes ont besoin de trois capacités principales en matière d’IA :

  • Les capacités de perception permettent aux agents d’interpréter et de comprendre les données, quels que soient leur source et leur format, qu’elles proviennent de bases de données structurées, de documents non structurés ou de flux système en temps réel.
  • Les capacités de prise de décision permettent aux agents d’évaluer les différentes options possibles, d’appliquer des règles métier et de sélectionner les actions appropriées en fonction du contexte actuel et des schémas historiques.
  • Les capacités d’apprentissage permettent aux agents d’améliorer leurs performances en analysant les résultats et en ajustant leurs comportements en conséquence.

Au cœur de ces capacités des agents à comprendre le contexte, à prendre des décisions et à exécuter des processus métier complexes sans intervention humaine se trouvent les grands modèles de langage (LLM). Ces LLM servent de moteurs de raisonnement principaux pour interpréter les instructions en langage naturel, comprendre le contexte métier et générer des réponses pertinentes et conversationnelles.

Par exemple, lorsqu’un agent du service client traite une réclamation par e-mail, le LLM analyse la préoccupation du client, consulte les stratégies et les procédures pertinentes, et formule une réponse qui traite ce problème spécifique tout en respectant les normes de communication de l’organisation.

Toutefois, les LLM à eux seuls ne fournissent pas toute la gamme des capacités des agents autonomes. Les agents efficaces intègrent plusieurs technologies d’IA, même dans un seul flux de travail. Par exemple, les modèles de vision par ordinateur traitent des documents et des interfaces visuelles afin d’extraire des informations et de naviguer dans les applications. De la même manière, les modèles d’apprentissage machine spécialisés gèrent les tâches analytiques telles que la détection de la fraude, l’analyse de sentiment et la maintenance préventive. Une plateforme d’automatisation agentique doit orchestrer ces différentes composantes d’IA afin de permettre aux agents de combiner le traitement de texte, l’analyse visuelle et les capacités prédictives en fonction des besoins.

Pour la sélection des modèles, la flexibilité de la plateforme devient essentielle pour les déploiements en entreprise, car les tâches font appel à différentes capacités d’IA (avec différents profils de coûts). Les entreprises ont besoin de plateformes permettant d’accéder à plusieurs modèles de base (GPT, Claude et Llama, par exemple), avec la possibilité de passer de l’un à l’autre en fonction de la complexité de la tâche, des exigences en matière de précision et des contraintes budgétaires.

Par exemple, une plateforme optimale pourrait utiliser un modèle léger pour des tâches simples de saisie de données tout en employant des modèles plus sophistiqués pour l’analyse complexe et la prise de décision. Cette flexibilité doit également concerner les options le déploiement, car les processus sensibles peuvent nécessiter des modèles hébergés localement plutôt que des services basés sur le cloud pour répondre aux exigences de conformité.

Outre la flexibilité du modèle, les capacités de personnalisation et d’ajustement des modèles sont également importantes. Les modèles de base génériques risquent de ne pas comprendre la terminologie, les processus organisationnels ni la logique métier propres à un secteur. Les capacités de perfectionnement doivent dont permettre aux entreprises d’entraîner des modèles à partir de leurs propres données afin de créer des agents qui comprennent les contextes spécifiques de l’entreprise et exécutent des tâches conformément aux procédures établies. Par ailleurs, ce type de personnalisation devrait pouvoir être géré par des outils de plateforme plutôt que de nécessiter une expertise approfondie en science des données.

L’apprentissage en continu est une autre capacité essentielle de l’IA qui distingue les agents autonomes des outils d’automatisation statiques. La plateforme doit fournir des mécanismes permettant aux agents d’améliorer leurs performances au fil du temps grâce, par exemple, à l’apprentissage à partir de tâches accomplies avec succès, à la compréhension des schémas d’échec et à l’adaptation aux changements des processus métier ou des structures de données. Veillez toutefois à ce que les capacités d’apprentissage continu soient équilibrées par des contrôles de gouvernance. Ces contrôles sont indispensables pour que les agents autonomes fonctionnent toujours dans des paramètres définis, et que les processus métier restent stables et prévisibles.

Une autre couche de capacités de l’IA et de l’apprentissage machine est constituée par les fonctions de connexion qui permettent aux agents de gérer des flux de travail de plus en plus complexes. Par exemple, la plateforme doit offrir une assistance à la communication d’agent à agent, afin de permettre aux agents spécialisés de collaborer tout en maintenant la coordination via le langage naturel.

Les exigences des entreprises en matière d’IA vont au-delà de ces fonctionnalités et comprennent également des fonctions de gouvernance, de surveillance et d’explication. Par exemple :

  • Suivi des performances du modèle pour surveiller la précision et la qualité des réponses, ainsi que les coûts informatiques dans les différentes composantes d’IA.
  • Détection des partialités et des contraintes d’équité afin de garantir que les agents prennent des décisions équitables.
  • Fonctionnalités d’explicabilité qui indiquent comment les agents parviennent à des conclusions spécifiques à des fins d’audit et de conformité.

Ces capacités adaptées à l’entreprise sont nécessaires pour transformer la technologie d’IA agentique en une infrastructure d’entreprise fiable, capable de gérer des processus stratégiques avec des couches de surveillance et de contrôle.

Intégration et connectivité

Intégration et connectivité

L’efficacité des agents dépend de l’accès aux données et aux systèmes où s’effectue concrètement le travail. Autrement dit, contrairement aux outils d’automatisation traditionnels ou aux déploiements d’IA qui fonctionnent de manière isolée, les agents autonomes doivent se connecter aux systèmes d’entreprise existants pour récupérer des informations, exécuter des transactions et mettre à jour des enregistrements.

Les entreprises utilisent généralement des dizaines de systèmes logiciels différents, chacun avec son propre format de données, ses propres exigences d’authentification et ses propres contraintes opérationnelles. L’étendue et la sophistication des capacités d’intégration ont par conséquent un impact direct sur les processus métier qui peuvent être entièrement automatisés, par rapport à ceux qui sont limités par une intervention manuelle ou par un changement de système.

Si nous replaçons cela en contexte, un agent autonome qui traite une commande client devra peut-être vérifier les niveaux de stock dans un système ERP, valider les informations client dans une plateforme CRM, traiter le paiement via un système financier, mettre à jour les dossiers d’expédition dans une application logistique et envoyer des notifications via une plateforme de messagerie électronique. Chaque interaction avec ces systèmes nécessite des protocoles de connexion différents, ainsi que des transformations de données et des approches de gestion des erreurs spécifiques.

Les connecteurs prédéfinis représentent la base d’une intégration d’agent efficace, car ils éliminent les temps de développement et la complexité associés à la connexion de systèmes personnalisés. Les plateformes de gestion agentique des processus doivent fournir des connecteurs certifiés pour les principaux systèmes d’entreprise, par exemple, pour les plateformes ERP (SAP et Oracle, par exemple), les systèmes CRM (comme Salesforce), les plateformes de gestion des ressources humaines telles que Workday et les systèmes financiers. Ces connecteurs doivent offrir une fonctionnalité bidirectionnelle complète : les agents doivent pouvoir non seulement lire des données, mais également créer des enregistrements, mettre à jour des entrées existantes et déclencher des flux de travail au sein des systèmes connectés.

La qualité des connecteurs prédéfinis va au-delà de la connectivité de base ; elle inclut également une gestion robuste des erreurs, une logique de réessai automatique et une gestion de l’authentification. Selon les systèmes d’entreprise, les protocoles d’authentification peuvent varier : les connecteurs doivent être conçus pour gérer automatiquement les jetons OAuth, les clés d’API, l’authentification basée sur un certificat, ainsi que la gestion des sessions tout en maintenant les normes de sécurité.

En revanche, ces connecteurs ne peuvent pas répondre à tous les besoins d’intégration. La plateforme d’entreprise doit donc disposer de capacités d’intégration d’API personnalisées pour la connexion aux systèmes propriétaires, aux applications existantes et aux logiciels spécialisés en fonction du secteur.

Recherchez des plateformes dotées d’outils de gestion d’API complets qui gèrent plusieurs protocoles, notamment REST, SOAP et GraphQL, ainsi que différentes méthodes d’authentification et différents formats de données. Les interfaces de développement visuel sont particulièrement utiles aux utilisateurs professionnels, car elles leur permettent de mapper les champs de données d’un système à l’autre, de configurer la logique de transformation et de réaliser des essais de connexions sans qu’il soit nécessaire d’avoir des connaissances approfondies en programmation.

L’environnement de déploiement a également un impact sur les besoins d’intégration de l’entreprise. Les environnements d’exploitation hybrides, qui sont aujourd’hui assez courants pour les entreprises, combinent des applications basées sur le cloud et des systèmes sur site, ce qui ajoute un niveau de complexité à l’intégration. Les applications natives du cloud offrent généralement des API modernes et des méthodes d’authentification standard, mais les systèmes hérités sur site nécessitent parfois des protocoles de connexion spécialisés ou des tunnels de sécurité. Une plateforme performante prendra en charge les deux modèles de déploiement. Elle proposera des intégrations natives avec les principales plateformes cloud (AWS, Azure et Google Cloud Platform, ou GCP) tout en permettant un accès sécurisé aux systèmes internes via des connexions VPN, un accès réseau privé et des protocoles de communication compatibles avec les pare-feu.

De la même manière, la sécurité des données est plus complexe pour les entreprises, car les agents doivent accéder à des systèmes aux normes de sécurité différentes. Les plateformes d’automatisation agentique des processus de qualité entreprise chiffrent tous les échanges de données, en transit comme au repos, à l’aide de protocoles de sécurité à jour, avec un chiffrement supplémentaire au niveau de chaque champ pour les informations hautement sensibles. La plateforme doit gérer et stocker les identifiants de manière centralisée, et organiser un roulement automatique. Recherchez également ces fonctionnalités de sécurité réseau : liste blanche pour les adresses IP, segmentation du réseau et chemins de routage approuvés. Elles garantissent que les données circulent par des voies contrôlées, qui répondent aux stratégies de sécurité de l’entreprise.

Par ailleurs, les systèmes de gestion des autorisations doivent contrôler les agents qui peuvent accéder à des systèmes et à des sources de données spécifiques, et proposer des flux de travail d’approbation pour les agents nécessitant des privilèges élevés ou l’accès à des informations sensibles.

À mesure que les déploiements d’agents se multiplient dans l’entreprise, il faut tenir compte de l’évolutivité de l’intégration. Les fonctionnalités telles que la gestion des connexions et des ressources garantissent que plusieurs agents peuvent accéder simultanément aux mêmes systèmes, sans surcharger les applications cibles ni créer de goulets d’étranglement de performances.

Pour garantir une connectivité, une sécurité et une évolutivité efficaces, recherchez des plateformes dotées de capacités de surveillance de l’intégration et de gouvernance, car elles permettent à l’entreprise de conserver la visibilité et le contrôle sur l’accès des agents au système. Les plateformes d’APA doivent fournir un enregistrement détaillé de toutes les interactions entre les systèmes, qui doit indiquer les systèmes source et destination, les volumes de données, les temps de traitement et les conditions d’erreur. Ce niveau de surveillance est conforme aux exigences de diagnostic des pannes et de rapport de conformité.

Outils de développement et de gestion

Outils de développement et de gestion

Un déploiement réussi commence par des outils de développement qui permettent aux utilisateurs métier et aux équipes techniques de créer, d’effectuer des essais et de gérer des agents. Contrairement au développement logiciel, la création d’agents doit être accessible aux experts métier qui comprennent les processus métier (mais peuvent manquer de compétences en programmation) tout en fournissant les spécificités techniques nécessaires aux scénarios d’automatisation complexes.

Les plateformes d’automatisation agentiques modernes relèvent ce défi grâce à des approches de développement en couches qui répondent à différents types d’utilisateurs et niveaux de complexité.

Les utilisateurs métier ont besoin d’interfaces visuelles sans code ou à faible code qui traduisent automatiquement la logique des processus en comportement pour les agents. Ils proposent généralement des concepteurs de flux de travail par glisser-déposer, des modèles préconfigurés pour les fonctions métier courantes, ainsi que des options de configuration basées sur des formulaires pour les tâches d’automatisation standard avec menus déroulants et cases à cocher.

La simplicité du sans code doit coexister avec la flexibilité technique. Pour les scénarios complexes qui dépassent les options de configuration des modèles, la plateforme doit permettre une transition transparente entre le développement visuel et le code personnalisé. Elle peut inclure des éditeurs de code intégrés pour les utilisateurs avancés, des bibliothèques de fonctions personnalisées qui étendent les capacités de la plateforme, ainsi que des points d’intégration où les développeurs peuvent injecter une logique spécialisée sans avoir à reconstruire l’ensemble des flux de travail.

Les essais nécessitent des environnements sandbox qui reflètent les systèmes de production sans affecter les données ni les processus réels. Ces environnements de test doivent prendre en charge des volumes de données et des schémas d’interaction utilisateur réalistes afin d’identifier les problèmes de performance et les cas particuliers avant le déploiement.

Pour le développement d’agents autonomes en entreprise, la simulation d’erreurs et les tests de cas limites doivent inclure des outils permettant d’injecter des échecs d’essai, des expirations de temps du réseau et des scénarios de corruption de données afin de vérifier que les agents gèrent bien les exceptions. Cette phase d’essai doit s’étendre à la validation de la logique métier et permettre de vérifier que les agents prennent les bonnes décisions dans l’ensemble des scénarios qu’ils sont susceptibles de rencontrer en environnement de production.

La plateforme doit également offrir des fonctionnalités de débogage étape par étape qui permettent aux développeurs de suivre l’exécution de chacune des étapes par les agents, et d’examiner les points de décision et les transformations de données à chaque étape.

Lorsqu’ils sont opérationnels, les contrôles offrent des mécanismes de sécurité qui gèrent le comportement des agents dans les environnements de production. Recherchez des fonctionnalités telles que des interrupteurs d’arrêt qui mettent fin à l’exécution de l’agent en cas de problème critique, ainsi que des capacités de restauration qui permettent de rétablir rapidement les versions précédentes de l’agent si une mise à jour provoque des problèmes. Les disjoncteurs sont une fonctionnalité connexe de grande valeur. Ils désactivent automatiquement les agents si les taux d’erreur dépassent les seuils acceptables : ils empêchent ainsi des défaillances en cascade dans les processus métier.

Les fonctionnalités de gouvernance jouent également un rôle clé pour que chaque agent fonctionne conformément aux paramètres d’entreprise définis et respecte les exigences de conformité tout au long de son cycle de vie. Recherchez des moteurs de politique capables de faire respecter automatiquement les règles commerciales, et d’empêcher les agents de prendre des mesures qui enfreignent les normes organisationnelles ou les exigences réglementaires. Toutefois, la prise en charge des flux de travail d’approbation reste toujours essentielle. Si les actions des agents dépassent les seuils définis ou entrent dans des scénarios à haut risque, les flux de travail d’approbation apportent une supervision humaine si un jugement est nécessaire.

En règle générale, recherchez des outils de surveillance des performances qui permettent de maintenir la gestion des agents proactive. Ils devront inclure des tableaux de bord en temps réel qui affichent des indicateurs techniques (niveaux d’activité des agents, taux d’achèvement des tâches, fréquences d’erreurs et utilisation des ressources) et des mesures d’impact (économies de coûts, réductions des temps de traitement et gains d’efficacité) qui démontrent la valeur des agents.

Évolutivité et performances

Évolutivité et performances

La différence entre un déploiement d’agents autonomes pilote réussi et un déploiement à l’échelle de l’entreprise réside souvent dans l’évolutivité et les performances : Un seul agent effectuant des tâches courantes ne peut pas démontrer ce qui se passe lorsque des dizaines, voire des milliers d’agents traitent de gros volumes de transactions dans différents services.

L’architecture de la plateforme est finalement ce qui détermine si les déploiements peuvent évoluer tout en maintenant des performances constantes, ou si des goulets d’étranglement des performances risquent de survenir et conduire à des refontes. Lorsque la conception d’une plateforme favorise intrinsèquement la croissance, les entreprises peuvent l’étendre sans difficulté à des milliers d’agents, sans modifier l’architecture.

Les plateformes dotées d’architectures de microservices natives pour le cloud offrent les avantages des stratégies de déploiement de conteneurs. Les conteneurs permettent de faire évoluer les composantes individuellement : les plateformes peuvent ainsi réagir rapidement à l’évolution de la demande, et allouer des ressources précisément là où elles s’avèrent nécessaires plutôt que de dimensionner uniformément l’ensemble des systèmes.

Les plateformes d’automatisation agentique efficaces utilisent des architectures multilocataires qui isolent les services tout en partageant l’infrastructure et en allouant les ressources selon la demande en cours. Grâce à ce cadre, les unités commerciales peuvent contrôler les configurations et les données propres à leurs agents, tandis que les ressources et la supervision informatique sont gérées de manière centralisée. Les structures de gestion fédérées renforcent cet équilibre en donnant aux unités commerciales l’autonomie sur les automatisations tout en maintenant les normes de gouvernance et de sécurité au niveau de l’entreprise.

Lorsque les agents autonomes évoluent pour gérer simultanément des milliers de transactions, les capacités d’évolutivité horizontale permettent de maintenir des performances constantes, en ajustant automatiquement les ressources pour répondre aux exigences de temps de réponse plutôt que de dégrader les performances à mesure que le volume augmente.

Dans le même esprit, la gestion des opérations simultanées est également importante. L’équilibrage des demandes de ressources doit être automatique si plusieurs agents se disputent les ressources processeur, mémoire et réseau. Les plateformes efficaces appliquent des mécanismes d’isolation des ressources qui empêchent les agents de monopoliser les ressources du système et d’affecter les autres opérations.

Les systèmes d’équilibrage de la charge et les fonctionnalités d’évolutivité automatique activent ces mécanismes.

  • Les systèmes d’équilibrage de la charge distribuent les charges de travail en fonction de la capacité actuelle et des priorités de l’entreprise, si bien que les processus à priorité élevée reçoivent les ressources nécessaires tout en maintenant l’efficacité globale du système.
  • Les capacités d’évolutivité automatique associent des gestions prédictive et réactive des capacités afin d’anticiper les schémas de demande tout en réagissant immédiatement aux augmentations de charge imprévues. Ces systèmes apprennent à partir des schémas d’utilisation historiques et préallouent des ressources pendant les périodes de pointe prévues.

Autres fonctionnalités de résilience intégrées à rechercher : la bascule automatique, la distribution géographique et la reprise après sinistre. Elles assurent la continuité des opérations, même en cas de défaillance de l’infrastructure. Ces fonctionnalités maintiennent la disponibilité des services pendant que la plateforme redirige les charges de travail vers des ressources saines. Les interruptions d’activité sont réduites et la confiance des utilisateurs est conservée dans l’ensemble du système d’automatisation.

Sécurité et conformité

Sécurité et conformité

Pour être efficaces, les agents autonomes ont souvent besoin d’accéder à plusieurs systèmes et sources de données : la sécurité est donc un aspect essentiel à évaluer pour toute solution agentique.

Elle concerne également la conformité, car les agents travailleront avec des données réglementées ou opéreront dans des secteurs soumis à des exigences d’audit strictes. Le fait qu’une plateforme ne puisse pas assurer la conformité aux normes réglementaires a un impact sur le déploiement d’agents pour certains des cas d’utilisation les plus importants, notamment l’intégration des clients dans les services financiers et la gestion du cycle des revenus dans les soins de santé.

Fonctionnalités de protection des données

À l’origine de la sécurité des données, le chiffrement complet protège les informations tout au long du cycle de traitement. Les données doivent être chiffrées au repos dans les systèmes de stockage, en transit d’un système à l’autre et en mémoire pendant le traitement actif. La plateforme doit mettre en œuvre des algorithmes de chiffrement conformes aux normes du secteur et fournir des systèmes automatisés de gestion des clés qui renouvellent les clés de chiffrement sans perturber les opérations de l’agent.

Le masquage des données est une autre couche fonctionnelle qui permet aux agents de traiter des informations sensibles tout en respectant les exigences de confidentialité. Il doit inclure des fonctionnalités telles que la tokenisation qui remplace des éléments comme les données de carte de paiement par des jetons non sensibles, et la pseudonymisation qui substitue les identifiants personnels par des identifiants artificiels qui conservent les relations des données sans exposer les valeurs réelles. Pour les environnements d’essai, la génération de données synthétiques crée des ensembles de données réalistes qui préservent les propriétés statistiques sans contenir d’informations sensibles réelles.

Contrôle d’accès et gestion

Pour les agents eux-mêmes, des mécanismes de contrôle d’accès sont indispensables pour empêcher l’accès non autorisé aux données, même lorsque les agents disposent de permissions légitimes sur le système.

  • La sécurité au niveau de chaque champ limite l’accès des agents à certains éléments de données selon les exigences métier.
  • Les contrôles d’accès basés sur le temps limitent les plages au cours desquelles les agents peuvent accéder à certaines informations.
  • Les autorisations contextuelles prennent en compte l’objectif professionnel des demandes d’accès aux données, ce qui garantit que les agents ne peuvent accéder qu’aux données nécessaires à la tâche en cours.

Côté humain, les systèmes de contrôle d’accès basé sur les rôles doivent offrir des autorisations granulaires permettant de contrôler les utilisateurs autorisés à créer, à modifier et à déployer des agents dans différents contextes organisationnels.

Les autorisations doivent pouvoir être attribuées au niveau du processus, de la source de données et de l’intégration système afin d’offrir un contrôle précis sur les capacités de l’agent. La plateforme doit prendre en charge les modèles de contrôle d’accès basés sur les rôles et sur les attributs afin de répondre à la diversité des structures organisationnelles des entreprises.

Fonctionnalité de contrôle d’accès Capacités clés Avantages en matière de sécurité Exigences de mise en œuvre
1 Ségrégation des tâches • Autorisations distinctes pour la création, l’essai, l’approbation, le déploiement
• Flux de travail d’approbation à plusieurs étapes
- Portes d’autorisation basées sur le rôle
- Contrôles de surveillance des fonctions stratégiques
- Prévient les risques de point de défaillance unique
- Assure une surveillance appropriée
- Réduit l’exposition aux menaces internes
• Préserve l’intégrité de la piste d’audit
- Processus d’approbation multirôle
- Mécanismes d’application du flux de travail
• Journal d’audit pour toutes les approbations
- Procédures de traitement des exceptions
2 Gestion des accès privilégiés - Approvisionnement en accès juste à temps
- Enregistrement et suivi des sessions
- Expiration automatique des privilèges
• Permissions élevées à durée limitée
- Réduit les fenêtres d’exposition
- Assure la surveillance administrative
- Permet des enquêtes a posteriori
• Réduit le risque de compromission des identifiants
- Systèmes d’autorisation dynamiques
- Infrastructure de surveillance des sessions
- Contrôles automatisés de l’expiration
- Enregistrement des activités administratives
3 Examens d’accès et certification - Campagnes de certification automatisées
- Détection des anomalies dans les autorisations
- Suivi de l’évolution des rôles
- Signalement des violations de la conformité
• Maintient la précision des autorisations
- Permet une gestion proactive des risques
• Contribue aux audits de conformité
- Identifie rapidement les lacunes en matière de sécurité
- Systèmes de reporting automatisés
- Algorithmes de détection des anomalies
- Programmation d’examens réguliers
- Processus de flux de travail de remédiation

Les fonctionnalités de gestion des accès créent un cadre de sécurité intégral qui protège des menaces externes et des risques internes, tout en maintenant la flexibilité opérationnelle nécessaire au déploiement et à la gestion efficaces des agents.

Cadre d’audit et de conformité

La journalisation des audits constitue la base de la conformité réglementaire : elle enregistre chaque action de l’agent avec suffisamment de détails pour reconstituer les processus de prise de décision lors des examens de conformité.

Les entrées du journal doivent inclure des horodatages précis, les contextes utilisateur, les données consultées, les actions effectuées et les justifications métiers des décisions de l’agent. Le système d’enregistrement doit être inviolable et fournir une vérification cryptographique de l’intégrité afin de garantir que les enregistrements d’audit restent fiables dans tous les cadres réglementaires.

Exigences de conformité propres au secteur :

  • Environnements de soins de santé : recherchez des pistes d’audit conformes à la HIPAA qui suivent tous les accès aux données des patients avec une journalisation d’authentification renforcée et des stratégies de conservation des dossiers médicaux. La plateforme doit proposer des modèles de flux de travail en soins de santé préconfigurés qui génèrent automatiquement des enregistrements d’audit conformes, sans nécessiter de développement personnalisé, et garantissent que les agents maintiennent les protections de la vie privée tout au long des processus cliniques et administratifs.
  • Organismes de services financiers : vérifiez que les capacités d’audit répondent aux exigences SOX en matière d’exactitude des rapports financiers, aux normes PCI DSS en matière de protection des données de paiement et à la surveillance anti-blanchiment d’argent, avec signalement automatisé des activités suspectes. Les agents traitant des transactions financières doivent générer des pistes d’audit détaillées, compatibles avec les examens réglementaires et qui produisent automatiquement la documentation de conformité pour les régulateurs bancaires et les audits des cartes de paiement.
  • Entrepreneurs du secteur public et de la défense : Évaluez la capacité des systèmes d’audit de la plateforme à répondre aux normes FedRAMP et FISMA, y compris pour la gestion des données classifiées avec des exigences accrues en matière de journalisation. Cela inclut des capacités d’audit de déploiement en environnement isolé, la vérification du traitement des données basé aux États-Unis et l’intégration avec les systèmes d’habilitation de sécurité du personnel afin de garantir que tout accès des agents soit conforme aux niveaux de classification de sécurité.

La plateforme doit également offrir des capacités de reporting automatisées qui rationalisent les exigences en matière de documentation dans plusieurs cadres réglementaires à la fois.

Les pistes d’audit consultables fournissent l’infrastructure principale pour la gestion de la conformité. Les plateformes avancées proposeront des interfaces de requête permettant aux équipes de conformité d’identifier les actions précises de l’agent et d’analyser les schémas de comportement. Ces fonctionnalités constituent la base de tous les rapports réglementaires : elles garantissent que des enregistrements détaillés de l’activité de l’agent peuvent être récupérés et analysés selon les besoins.

En s’appuyant sur cette base, le suivi de la traçabilité des données capture le flux d’informations complet à travers les processus des agents et au-delà des frontières des systèmes. Il documente l’identification du système source, la logique de transformation appliquée aux données et les enregistrements du système de destination créés ou modifiés. Ce suivi complet crée la trace documentaire détaillée que plusieurs cadres réglementaires exigent à des fins différentes.

La combinaison de pistes d’audit consultables et d’une traçabilité complète des données permet des rapports transversaux approfondis, conformes à différentes réglementations. Les organisations qui opèrent dans plusieurs juridictions peuvent conserver des enregistrements d’audit unifiés tout en générant des rapports de conformité spécialisés pour différents organismes de réglementation.

Plutôt que de gérer des systèmes d’audit distincts pour chaque exigence réglementaire, les organisations devraient rechercher des plateformes offrant une infrastructure d’audit unique et complète, qui comprend la mise en correspondance automatisée des données d’audit avec les exigences réglementaires spécifiques.

Préparation à l’adoption d’agents autonomes

Les agents autonomes peuvent changer le mode de fonctionnement des entreprises. Toutefois, la technologie n’est pas la partie la plus difficile. Le défi consiste à préparer les personnes, les processus et les systèmes à travailler efficacement avec des agents. Avant de déployer le premier agent, il faut se concentrer sur la préparation organisationnelle, la qualité des données et la gouvernance.

Préparation de l’organisation et des processus

Préparation de l’organisation et des processus

Les agents autonomes éliminent les silos interfonctionnels car ils travaillent d’un service et d’un système à l’autre. Ils connectent les processus entre les équipes de l’informatique, des opérations et de la vente. Grâce à cette avancée dans la préparation de l’entreprise, les équipes sont prêtes pour un environnement opérationnel ouvert, où les processus (y compris les données et la visibilité) circulent sans obstacle entre les fonctions métier et les systèmes. Et surtout, les parties prenantes de l’entreprise doivent assumer la responsabilité des résultats des agents au lieu de considérer l’automatisation comme un projet informatique qu’elles peuvent ignorer.

Ce niveau de changement nécessite une assistance claire de la part de la direction pour réussir. Le parrainage des cadres dirigeants est bien sûr nécessaire à l’approbation du budget (y compris le financement dédié à la technologie et au changement organisationnel), mais il est également essentiel à l’adoption de l’agent et à la définition des attentes concernant les retours, les délais et les ressources. Sans soutien de la direction, les projets ont tendance à devenir des expériences isolées qui peinent à être déployées à l’échelle de l’entreprise.

La propriété des agents est un autre élément clé qui pose les bases tant pour le succès initial que pour l’évolutivité. De nombreuses entreprises négligent le fait que la responsabilisation de l’agent exige de nouveaux rôles organisationnels qui sont encore en évolution. Les agents autonomes nécessitent une attention continue pour surveiller et optimiser les performances, garantir une bonne gouvernance et prendre des décisions stratégiques concernant les améliorations.

Attribuer des agents responsables qui allient connaissances métier et compréhension technique constitue un excellent point de départ. Ces responsables doivent être rattachés à un centre d’excellence qui élabore des normes, partage les enseignements tirés et garantit la cohérence entre les implémentations d’agent à l’échelle de l’entreprise.

Le choix des bons processus pour appliquer des agents autonomes aidera les propriétaires d’agents, sans parler de la mise en œuvre globale. Identifier les processus candidats à l’automatisation agentique nécessite une cartographie stratégique des processus et une analyse des flux de travail afin de comprendre comment les processus fonctionnent et se connectent à différentes applications et données, comment ils varient selon les équipes et comment les exceptions sont gérées. Cette analyse révèle la différence entre les processus qui paraissent simples, mais cachent de la complexité, et ceux qui semblent complexes, mais suivent des schémas prévisibles.

L’objectif est de trouver un équilibre entre la faisabilité technique et les opportunités de valeur pour l’entreprise. Les premières mises en œuvre bénéficient d’indicateurs de réussite clairs, de processus bien définis et d’un impact significatif sur l’expérience des employés.

Stratégie de données et d’intégration

Stratégie de données et d’intégration

Les données sont le carburant qui alimente des agents autonomes efficaces. Les agents ont besoin d’informations fiables pour prendre de bonnes décisions. Sans des données accessibles et bien connectées, même les meilleurs agents auront du mal à fournir des résultats significatifs. Ainsi, comprendre le paysage des données et les exigences d’intégration avant la mise en œuvre aide à éviter les pièges courants qui compromettent les projets d’automatisation agentique.

Il convient de noter que les données structurées et non structurées sont toutes deux importantes, de même que le calendrier. Les agents auront besoin d’accéder aux enregistrements de base de données provenant des systèmes ERP et CRM, mais aussi à des documents, des e-mails, des transcriptions de discussions et d’autres contenus non structurés. Pour créer une vue complète du client, par exemple, les agents pourraient avoir besoin de combiner les données de compte provenant du CRM, l’historique d’assistance issu des systèmes de tickets, les détails du contrat issus de la gestion documentaire, et le contexte de communication récent provenant des plateformes d’e-mail ou de chat. Les agents qui travaillent avec des informations obsolètes prennent des décisions basées sur d’anciennes hypothèses. Et lorsque le statut de la commande change, que les niveaux de stock évoluent, ou que les tickets d’assistance sont transmis à un niveau supérieur, les agents ont besoin d’informations à jour afin de répondre efficacement.

Commencez par cartographier tous les systèmes auxquels les agents devront accéder. Cela inclut des candidats évidents comme les systèmes ERP, CRM et HRIS, mais aussi des sources moins évidentes comme les dépôts de documents, les plateformes de communication et les applications industrielles spécialisées.

Certains systèmes disposent d’API bien documentées qui facilitent l’intégration. D’autres peuvent nécessiter des connexions à une base de données, des transferts basés sur des fichiers, ou même du screen scraping. Documentez les options d’intégration existantes pour chaque système, y compris les limites de taux d’API, les exigences d’authentification et les contraintes de format de données.

Gardez à l’esprit que les plateformes d’automatisation agentiques dotées de capacités d’intégration flexibles peuvent générer des connecteurs à la volée, s’adapter aux API existantes et même fonctionner avec des systèmes qui ne disposent pas d’options d’intégration traditionnelles. Cela n’élimine pas la nécessité d’une planification appropriée des données, mais cela réduit considérablement le temps et la complexité technique nécessaires pour connecter les agents aux sources de données. Recherchez des plateformes capables de gérer les API REST, les points de terminaison GraphQL, les connexions aux bases de données, les intégrations basées sur des fichiers, et même le screen scraping si nécessaire. Les meilleures plateformes offrent une interface unifiée qui permet aux agents d’accéder aux données de manière cohérente, quel que soit le mode d’intégration sous-jacent.

Évitez toute dépendance à un fournisseur en choisissant une plateforme qui prend en charge les normes ouvertes, offre des capacités d’exportation de données et maintient la compatibilité avec les protocoles d’intégration standard afin de permettre le transfert des agents et de leurs intégrations si nécessaire.

Un autre aspect à prendre en compte est le facteur humain dans la gestion des données. Les agents peuvent révéler des problèmes de qualité des données que les humains auraient peut-être contournés sans les signaler. Préparez-vous à une visibilité accrue des enregistrements incomplets, des formats incohérents et des variations de processus qui auraient pu rester invisibles avant l’automatisation. Ce type de visibilité est précieux, mais il faut que l’organisation soit prête à s’attaquer aux problèmes.

L’objectif n’est pas d’obtenir des données parfaites, mais de comprendre suffisamment les données pour permettre le succès des agents, ce qui nécessite de privilégier la qualité des données, une bonne gouvernance et les capacités d’intégration qui comptent le plus pour les premières mises en œuvre d’agents.

Évaluation de l’état de préparation à l’intégration

Inventaire et qualité des données

  • Répertoriez tous les systèmes contenant des données dont les agents auront besoin
  • Évaluez l’exhaustivité, l’exactitude et la cohérence des données dans chaque système
  • Documentez les relations entre les données et les dépendances entre les systèmes
  • Identifiez les exigences en matière de sécurité des données et de conformité

Connectivité du système

  • Documentez les API disponibles, leurs capacités et leurs limites
  • Identifiez les systèmes nécessitant d’autres méthodes d’intégration
  • Testez les performances du système sous les schémas d’utilisation attendus de l’agent
  • Cartographiez les formats de données et les exigences de transformation

Préparation opérationnelle

  • Déterminez les processus qui nécessitent des mises à jour de données en temps réel ou par lots
  • Identifiez les événements qui doivent déclencher une notification immédiate à l’agent
  • Planifiez des stratégies de mise en cache des données pour optimiser les performances
  • Mettez en place des processus de suivi de la santé de l’intégration

Cadre de gouvernance des données

  • Définissez des stratégies d’accès aux données et des flux de travail d’approbation
  • Veillez à ce que les approches d’intégration respectent les exigences de conformité
  • Planifiez la journalisation d’audit pour l’accès aux données et les actions de l’agent
  • Établissez des stratégies de conservation et de suppression des données
Gouvernance, sécurité et garde-fous éthiques

Gouvernance, sécurité et garde-fous éthiques

Les agents autonomes sont conçus pour fonctionner avec un haut niveau d’indépendance, pour prendre des décisions et agir sans supervision humaine constante, ce qui engendre de nouvelles considérations en matière de sécurité, de conformité et d’éthique que la gouvernance logicielle traditionnelle ne traite pas. Comprendre ces exigences aide à mettre en place des garde-fous appropriés avant que les agents commencent à opérer dans des environnements d’entreprise.

Considérations de sécurité pour les opérations autonomes

Le contrôle d’accès des agents diffère du contrôle d’accès des utilisateurs. Les agents ne se connectent pas et ne se déconnectent pas : ils fonctionnent en continu avec un accès permanent aux systèmes et aux données, ce qui signifie qu’ils nécessitent des autorisations granulaires correspondant à leurs fonctions spécifiques tout en respectant les principes de moindre privilège. Les utilisateurs humains peuvent parfois avoir besoin d’un accès de niveau supérieur pour la gestion des exceptions, mais les agents doivent avoir exclusivement accès aux données dont ils ont besoin pour leurs processus définis.

De même, les communications des agents sont différentes de celles des humains, ce qui signifie que la sécurité du réseau doit être abordée différemment. Les agents communiquent dans plusieurs systèmes et peuvent fonctionner depuis différents segments de réseau. Il faut donc comprendre les schémas de communication des agents, mettre en œuvre une segmentation réseau appropriée et surveiller le trafic des agents pour détecter des schémas inhabituels. Contrairement aux utilisateurs humains qui accèdent aux systèmes via des interfaces standard, les agents peuvent utiliser des API, des connexions à des bases de données et d’autres méthodes d’intégration qui nécessitent une attention particulière en matière de sécurité.

Une autre considération est la gestion des identifiants. Les agents stockent et utilisent des identifiants pour plusieurs systèmes, les faisant se renouveler automatiquement, ce qui nécessite un stockage sécurisé des identifiants, des procédures de renouvellement automatisées et des pistes d’audit claires pour l’utilisation des identifiants. Examinez comment les agents s’authentifient auprès des différents systèmes, comment les identifiants sont protégés en mémoire et en stockage, et regardez ce qui se passe lorsque le renouvellement des identifiants échoue ou que les systèmes deviennent indisponibles.

Conformité et exigences d’audit

Il est courant que les cadres de conformité exigent de comprendre non seulement ce qui s’est passé, mais aussi pourquoi cela s’est passé et quelles alternatives ont été envisagées. Les agents prennent des décisions en se basant sur des algorithmes et une analyse de données qui peuvent ne pas être évidentes immédiatement pour les examinateurs humains. Le journal d’audit doit enregistrer la logique décisionnelle, les sources de données utilisées, les niveaux de confiance et les actions alternatives qui ont été évaluées.

L’historique des données fait également partie de l’histoire de la conformité. À mesure que les agents traitent et transforment les données à travers les systèmes, il peut être difficile de suivre la provenance des données pour répondre aux exigences réglementaires. Comprendre comment les données circulent dans les processus d’agent, quelles transformations ont lieu et d’où proviennent les données, toutes ces opérations faciliteront les rapports de conformité et les audits réglementaires.

Il convient de noter que les exigences réglementaires peuvent ne pas concerner les opérations de l’agent. De nombreux cadres de conformité ont été rédigés avant l’arrivée des agents autonomes en entreprise, ce qui signifie qu’il peut y avoir des lacunes dans les recommandations pour les scénarios spécifiques aux agents. Envisagez de collaborer avec les équipes de conformité pour interpréter les exigences existantes dans le contexte des opérations des agents et, le cas échéant, de dialoguer avec les régulateurs afin de clarifier les attentes.

IA éthique et automatisation responsable

La confiance et la responsabilité vont de pair lorsqu’on travaille avec des agents autonomes. Les parties prenantes doivent comprendre comment les agents prennent des décisions, surtout lorsque ces décisions ont un impact sur les personnes ou les résultats commerciaux. Il n’est peut-être pas possible pour les agents d’expliquer chaque calcul, mais les décisions principales doivent être explicables en des termes que les parties prenantes de l’entreprise peuvent comprendre et évaluer.

Comme pour de nombreuses applications de l’IA, les partialités peuvent avoir un impact amplifié. Lorsque les agents prennent des milliers de décisions par jour, une prise de décision biaisée peut affecter de nombreuses transactions rapidement. La surveillance régulière des partialités permet de détecter les problèmes avant qu’ils n’aient un impact majeur.

Une façon de maintenir les opérations agentiques sur la bonne voie consiste à définir les limites de l’intervention humaine. Les agents ont besoin de paramètres clairs pour savoir quand ils doivent transmettre les décisions à des humains et quand ils peuvent agir de manière autonome. Cela inclut la définition de seuils pour les niveaux de confiance, l’identification des scénarios trop complexes pour le traitement par un agent, et l’établissement de procédures de remontée d’informations qui maintiennent la continuité opérationnelle.

Construire des cadres de gouvernance adaptés

En prenant tous ces facteurs en considération, se préparer au déploiement d’agents autonomes implique :

  • De commencer par une évaluation des risques propres aux opérations des agents. Les évaluations traditionnelles des risques informatiques peuvent ne pas prendre en compte les risques propres aux agents, tels que les partialités algorithmiques, les erreurs de prise de décision autonome ou les défaillances en cascade dans les systèmes interconnectés. Envisagez ce qui pourrait mal se passer avec les opérations d’agent, quel serait l’impact sur l’activité, et quelles stratégies d’atténuation seraient appropriées.
  • D’établir une propriété et une responsabilité claires. Les agents opèrent au-delà des frontières organisationnelles traditionnelles, rendant la responsabilité de la performance, de la sécurité et de la conformité des agents difficile à définir. Définissez qui est responsable du comportement de l’agent, qui a l’autorité de modifier les opérations de l’agent, et comment les problèmes liés à l’agent sont transmis au niveau supérieur et résolus.
  • De planifier la gestion du cycle de vie de l’agent. Les agents nécessitent une surveillance continue, une optimisation et, à terme, un remplacement ou une mise à la retraite. Cela inclut la surveillance des performances pour détecter les dégradations, les procédures de mise à jour qui maintiennent la sécurité et la conformité, et les processus de retrait qui garantissent une gestion appropriée des données et le nettoyage du système.
  • De considérer les besoins de communication des parties prenantes. Les agents interagiront avec des employés, des clients et des partenaires qui peuvent ne pas comprendre qu’ils communiquent avec des systèmes automatisés. Planifiez la transparence concernant les opérations de l’agent, la communication sur les capacités et limites de l’agent, ainsi que les mécanismes de retour d’informations pour les préoccupations des parties prenantes.

Commencez par les processus les plus critiques et les scénarios à risque élevé, puis élargissez les cadres de gouvernance au fur et à mesure de la mise en œuvre des agents autonomes.

Comment Automation Anywhere rend l’entreprise autonome possible

De nombreux fournisseurs parlent des agents autonomes. Automation Anywhere les fournit à l’échelle de l’entreprise.

Le système d’automatisation agentique des processus (APA) combine l’infrastructure d’automatisation d’entreprise et l’IA agentique afin de relever la réalité complexe des opérations en entreprise. Il automatise le type des flux de travail qui circulent entre les services, les systèmes et les décideurs.

Le moteur de raisonnement des processus sous-jacent de la plateforme alimente des agents autonomes capables d’évaluer des situations, de soupeser des options et de prendre des décisions éclairées en fonction du contexte professionnel. Cela est important, car la plupart des processus d’entreprise ne sont pas linéaires. Une seule facture peut nécessiter un circuit d’approbation en fonction de la relation avec le fournisseur, de la disponibilité du budget et des exigences de conformité. Les agents d’Automation Anywhere gèrent naturellement ce type de complexité des processus réels.

Ces agents avancés sont également faciles à créer. Laissez les personnes décrire ce qu’elles souhaitent automatiser en langage simple : l’IA intégrée à la plateforme génère ensuite la logique d’automatisation et le flux de travail.

Il est également facile de connecter des agents aux systèmes d’entreprise. L’approche d’Automation Anywhere en matière d’intégration se distingue par l’accent qui est mis sur les environnements mixtes, classiques en entreprise. Des intégrations prêtes à l’emploi sont disponibles pour des milliers de systèmes, y compris les applications héritées que de nombreux concurrents évitent. Les outils d’IA générative peuvent créer des connecteurs en quelques secondes pour n’importe quel cas personnalisé. En outre, la plateforme propose des automatisations basées sur l’API en nuage qui éliminent la latence des données.

Les agents autonomes dépendent de la connectivité, mais ils ont également besoin de stabilité pour maintenir un comportement cohérent sur différents types de systèmes. Qu’un agent extraie des données d’un mainframe, mette à jour un CRM dans le cloud ou analyse des documents, l’IA d’Automation Anywhere reste stable et fiable.

La preuve ? Des déploiements réels dans différents secteurs où la précision et la conformité sont indispensables. Dans les services financiers, une entreprise a automatisé 80 % des calculs financiers complexes. Les normes de niveau de service se sont améliorées de plus de 99 %, et ont contribué directement à une augmentation des taux de réussite des transactions de prêts.

Les opérations d’assistance client présentent des schémas similaires. Certaines entreprises traitent désormais 100 % des tickets d’assistance grâce à des Agents IA, éliminant ainsi le traitement routinier afin que le personnel d’assistance puisse désormais se concentrer sur des problèmes clients complexes.

La gestion de la complexité réglementaire est ce qui distingue les agents autonomes de manière la plus évidente. Merck a économisé 150 000 heures que les équipes des affaires réglementaires peuvent réorienter vers des travaux stratégiques plutôt que vers le traitement de la documentation. Compte tenu des 30 points de contrôle réglementaires par pays auxquels Merck est confronté pour l’approbation des produits, cette automatisation a un impact direct sur la rapidité avec laquelle les traitements parviennent aux patients.

Ces clients démontrent la puissance des agents autonomes pilotés par l’APA à travailler dans les contraintes qui définissent les opérations d’entreprise : exigences réglementaires, protocoles de sécurité, complexité de l’intégration et pistes d’audit. Les organisations qui mettent en œuvre Automation Anywhere dès aujourd’hui développent des capacités opérationnelles autonomes qui gèrent une complexité croissante tout en maintenant une supervision humaine là où elle apporte de la valeur.

FAQ

Quelle est la différence entre les agents autonomes et les robots d’automatisation traditionnels ?

Les robots d’automatisation traditionnels suivent des règles préprogrammées et nécessitent une intervention humaine lorsqu’ils rencontrent des exceptions. Les agents autonomes utilisent l’IA et l’apprentissage machine pour prendre des décisions de manière indépendante, s’adapter à de nouvelles situations et gérer des flux de travail complexes sans supervision humaine. Les robots exécutent des tâches spécifiques tandis que les agents autonomes peuvent orchestrer des processus de bout en bout, en apprenant et en améliorant leurs performances au fil du temps.

Comment l’automatisation agentique des processus (APA) permet-elle à des agents autonomes de fonctionner ?

L’automatisation agentique des processus combine le raisonnement de l’IA et les capacités d’automatisation des entreprises afin de créer des agents capables de comprendre le contexte, de prendre des décisions et d’exécuter des actions dans les différents systèmes. L’APA permet aux agents d’interpréter les instructions en langage naturel, d’analyser les schémas de données et d’ajuster dynamiquement leur comportement en fonction des données en temps réel. La plateforme APA d’Automation Anywhere fournit la base pour créer des agents autonomes avec des modèles d’IA préconstruits et des capacités d’intégration.

Les agents autonomes peuvent-ils fonctionner entre différents services et systèmes ?

Oui, les agents autonomes sont conçus pour fonctionner à travers les silos organisationnels et s’intégrer à divers systèmes, y compris les applications héritées, les plateformes cloud et les API modernes. Ils peuvent orchestrer des flux de travail qui couvrent plusieurs services comme la finance, les ressources humaines et le service client, en transférant automatiquement des données et en déclenchant des actions à travers différents environnements logiciels.

Quels sont des exemples de processus pouvant être entièrement automatisés avec des agents ?

Les agents autonomes excellent dans des processus complexes et multiétapes :

  • Traitement des factures, de la réception à l’approbation du paiement
  • Intégration des salariés dans les systèmes de ressources humaines, d’informatique et de gestion des salaires
  • Traitement des commandes clients, y compris les vérifications de stock, l’expédition et les notifications
  • Rapprochement financier et reporting
  • Flux de travail d’intervention et de résolution des incidents
  • Suivi et établissement de rapports sur la conformité

Ces processus impliquent généralement la prise de décision, la gestion des exceptions et la coordination entre plusieurs systèmes, autant de domaines dans lesquels les agents autonomes surpassent l’automatisation traditionnelle.

Dois-je moderniser les systèmes existants avant d’utiliser des agents autonomes ?

Non, les agents autonomes peuvent fonctionner avec les systèmes existants hérités grâce au screen scraping, à l’intégration d’API et à d’autres méthodes de connectivité. Ils sont spécialement conçus pour combler le fossé entre les anciennes et les nouvelles technologies sans nécessiter de coûteuses révisions du système.

Les agents d’Automation Anywhere peuvent interagir simultanément avec des mainframes, des applications basées sur des terminaux et des systèmes cloud modernes, ce qui les rend idéaux pour les organisations ayant des environnements technologiques mixtes.

Quelle est la sécurité des agents autonomes dans les environnements d’entreprise ?

Les agents autonomes d’entreprise intègrent plusieurs couches de sécurité, notamment des contrôles d’accès basés sur les rôles, la transmission de données chiffrée, des pistes d’audit et des cadres de conformité. Ils fonctionnent à l’intérieur des périmètres de sécurité existants et peuvent être configurés pour respecter les stratégies de sécurité de l’organisation.

Automation Anywhere offre des fonctionnalités de sécurité de niveau entreprise, notamment la certification SOC 2 Type II, la conformité au RGPD et une protection avancée contre les menaces afin de garantir que les agents fonctionnent en toute sécurité dans des environnements de production.

Quelles compétences sont nécessaires pour concevoir et déployer des agents autonomes ?

La création d’agents autonomes nécessite une combinaison de connaissances des processus métier et de compétences techniques de base. Voici les principales fonctionnalités :

  • Analyse des processus et conception des flux de travail
  • Compréhension des concepts de l’IA/du ML
  • Compétences de base en matière de programmation ou de configuration
  • Connaissances en intégration système
  • Expertise en gestion des changements

La plateforme à faible code d’Automation Anywhere réduit les obstacles techniques, permettant aux utilisateurs métier de créer des agents via des interfaces visuelles et des modèles préconçus, afin que les entreprises puissent automatiser avec des développeurs citoyens et des analystes métier plutôt que d’exiger une expertise approfondie en programmation pour chaque cas d’utilisation.

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