Les sept merveilles de l’IA : bienvenue dans la civilisation algorithmique

Tout comme le colosse était le symbole de l’unité et du commerce, l’IA redéfinit la manière dont les entreprises peuvent accroître leur productivité et accélérer leurs opérations. Automation Anywhere attire l’attention pour son leadership dans la catégorie de l’automatisation agentique des processus (APA). Grâce à sa vision ambitieuse, l’entreprise réinvente les modes de travail et favorise la transition de processus majoritairement manuels vers des entreprises autonomes dans lesquelles 80 % des processus sont réalisés de façon autonome par des Agents IA ou avec l’assistance d’un agent. L’entreprise peut alors automatiser davantage que ses concurrentes grâce au premier moteur de traitement des processus du marché. Ce moteur s’est entraîné sur plus de 400 millions d’automatisations afin de comprendre les flux de travail complexes et de favoriser la prise de décisions intelligentes dans les différents systèmes d’entreprise.

La société a également sorti des solutions agentiques natives de l’IA : elles sont conçues à partir des modes de travail réels des équipes, dans des services et des secteurs spécifiques où l’automatisation peut apporter le plus de valeur. Ces innovations peuvent aider les entreprises à donner la priorité à l’IA, car elles leur permettent de redéfinir les applications, les processus et l’avenir du travail proprement dit.

J’ai eu l’occasion de discuter avec Mihir Shukla, son cofondateur et PDG, qui m’a indiqué que le moteur de traitement des processus a permis « une avancée significative vers l’intelligence artificielle générale appliquée au travail, en posant les bases de l’entreprise autonome d’aujourd’hui et en nous faisant passer de l’automatisation basée sur des tâches à une nouvelle ère où l’IA peut raisonner, apprendre et s’adapter à des processus métier complexes. » Les entreprises réellement autonomes redéfiniront l’avenir du travail.

À l’instar de la grande pyramide, la première et la seule merveille antique qui n’ait pas été détruite, les grands modèles de langage (ou LLM) tels que ceux d’OpenAI et d’Anthropic représentent la fondation de la révolution de l’IA. Avec sa première version de ChatGPT, OpenAI a fait passer l’intelligence artificielle d’un domaine de recherche de niche à un phénomène mondial, qui compte désormais 800 millions d’utilisateurs par semaine. Les LLM ont redéfini les modes de compréhension et de génération du langage humain par les machines. Cela a déclenché toute une chaîne d’innovations dans les domaines de l’enseignement, de la communication, de la recherche et de la productivité. Tout comme la pyramide incarne un modèle d’ingéniosité, le travail des entreprises actuelles de LLM symbolise le potentiel de l’IA.

En se projetant à cinq ans, Sam Altman, le cofondateur d’OpenAI, a déclaré récemment : « Les années 2030 seront probablement très différentes de tout ce que nous connaissons. Nous ne savons pas jusqu’où nous pouvons aller au-delà de l’intelligence humaine, mais nous sommes sur le point de le découvrir. » L’avenir nous le dira.

Le phare d’Alexandrie guidait les marins de l’Antiquité qui naviguaient dans des eaux dangereuses. Aujourd’hui, NVIDIA, qui est la principale société de semi-conducteurs au monde spécialisée dans les processeurs graphiques de haute puissance, éclaire la voie au reste du monde de l’IA. Ses processeurs graphiques sont la source d’énergie derrière l’IA. Ils accélèrent l’apprentissage profond, entraînent de nombreux modèles et donnent vie à l’IA dans tous les secteurs.

À chaque avancée majeure (des véhicules autonomes à l’art généré par l’IA) les processeurs NVIDIA illuminent l’informatique de nouvelle génération. Jensen Huang, PDG et cofondateur de NVIDIA, a récemment déclaré : « Au cours des dix dernières années, l’IA a progressé un million de fois… La vitesse du changement est incroyable. » Un million de fois... Voilà pour la loi de Moore !

Les jardins suspendus étaient une prouesse d’ingénierie et d’imagination, un peu comme le travail des entreprises de conduite autonome telles que Tesla et Waymo. Avec Waymo, précurseur de la technologie des véhicules à conduite autonome, la science-fiction est devenue en réalité, avec plus de 250 000 trajets payants par semaine et une expansion rapide dans tous les États-Unis. Ses systèmes de perception motorisés gèrent de plus en plus facilement la complexité, et promettent un monde où les transports seront plus sûrs, plus écologiques et plus efficaces. Comme les jardins suspendus, cette technologie redéfinit le registre des possibles lorsque l’ambition rencontre l’intelligence de la machine.

L’entreprise a récemment franchi le cap des 10 millions de trajets et Tekedra Mawakana, sa codirectrice générale, a déclaré « qu’ils représentent des personnes qui intègrent vraiment Waymo Driver dans leur vie quotidienne. » Lorsque vous monterez à bord de l’un de ces véhicules, vous mesurerez son impact.

Le temple d’Artémis était un symbole de beauté et d’art. Cela correspond parfaitement à des entreprises comme Adobe et Google dont les plateformes associent l’IA à la créativité. Adobe Firefly offre aux créateurs des outils intuitifs de génération de texte en image et d’édition de contenu qui accélèrent et élargissent considérablement le processus créatif. Quant aux dernières innovations de Google, elles offrent des capacités créatives et vidéo stupéfiantes, aux entreprises comme aux créateurs, avec la sortie de Veo 3 et l’expérience « Le Magicien d’Oz » qui nous émerveillent et nous font entrevoir l’avenir de la production cinématographique.

Lorsqu’on lui demande comment la créativité alimentée par l’IA peut changer l’avenir économique de nations entières, Shantanu Narayen, le PDG d’Adobe, cite l’Inde comme un exemple parmi d’autres. « Compte tenu de la taille et de l’ampleur des opportunités créatives qu’apporte l’IA, on peut dire que la prochaine croissance de l’économie indienne ne sera pas dans le code logiciel, mais dans la créativité. » Hollywood, prends garde !

Tout comme la statue de Zeus représentait la sagesse et la puissance, l’IA a des applications nobles dans les soins de santé. Elle résout notamment les complexités des systèmes biologiques où des milliards de molécules font fonctionner le corps humain. Le travail réalisé par Google DeepMind grâce à son programme AlphaFold a permis des avancées sans précédent dans la prédiction de la structure de milliards de protéines, de l’ADN et de l’ARN, rendant possible une nouvelle vague d’innovations, notamment dans le traitement du cancer, l’administration de vaccins et de médicaments, et la conception d’enzymes.

Des leaders comme Daniel Diermeier, chancelier de l’université Vanderbilt, à Nashville, au Tennessee, relancent la recherche à l’aide de ces outils émergents et réalisent les avancées médicales audacieuses du XXIe siècle. Nous y reviendrons dans un prochain article. Dans un entretien récent accordé à 60 Minutes, Demis Hassabis, PDG de Google DeepMind, estime que, s’il fallait auparavant dix ans et des milliards de dollars pour créer un seul médicament, « nous pourrons peut-être, dans un avenir proche, réduire ce délai de plusieurs années à quelques mois, voire quelques semaines... et qu’un jour, nous pourrons peut-être guérir toutes les maladies grâce à l’aide de l’IA ». Toutes les maladies...

Le Mausolée rendait hommage à la complexité et à la qualité artistique de l’artisanat humain. L’intelligence artificielle canalise cet esprit, non pas en taillant la pierre, mais grâce à une robotique de pointe qui transforme la science-fiction en réalité.

Atlas, le robot humanoïde autonome de Boston Dynamics (Hyundai), développe des tâches de prise de décision et de manipulation en temps réel pour la préparation des commandes dans les entrepôts et les réparations sur le terrain à l’aide de l’IA générative. Dans le même temps, le chien robot Spot est utilisé par les forces de l’ordre et les entreprises de services publics, tandis que les robots Optimus de Tesla visent le prochain marché de masse.

En concevant des robots qui fonctionnent avec les mêmes mouvements naturels et la même intelligence athlétique que les humains ou les animaux, Marc Reibart, PDG de Boston Dynamics, affirme que son entreprise a été en mesure de résoudre les premiers problèmes techniques : « La robotique, c’est difficile... Ça ne fonctionne pas immédiatement, alors il ne faut pas se décourager. D’habitude, quand je parle de [robotique], je montre des vidéos, avec de nombreuses prises de vue. Il faut avoir le courage d’être intrépide. »

En parlant d’intrépidité, Elon Musk, PDG de Tesla, a récemment déclaré lors d’une réunion de l’entreprise : « Optimus a le potentiel de générer plus de 10 000 milliards de dollars de revenus » et « cette année, nous espérons pouvoir fabriquer environ 5 000 robots Optimus ». Techniquement, nous visons à obtenir suffisamment de pièces pour en fabriquer 10 000... Si nous parvenons à en fabriquer la moitié, ce sera déjà une réussite. Car 5 000 robots, c’est la taille d’une légion romaine. »

Une légion romaine... Pour asseoir leur domination, les Romains avaient compris le pouvoir des chaînes d’approvisionnement et des « nouvelles pièces ». C’est la même chose pour Optimus : il faudra des millions de composantes pour imiter les humains, y compris des mains avec 22 degrés de liberté. Bienvenue à la machine.

Le développement des robots favorisera l’essor de la fabrication aux États-Unis, et créera une vague de nouveaux sous-secteurs et entreprises de toutes tailles pour la conception et la fabrication des composantes essentielles. PBC Linear s’est préparé. Ce petit fabricant de technologies fournit les actionneurs, moteurs et autres éléments de précision nécessaires à l’automatisation et aux robots pour qu’ils fonctionnent avec une dextérité semblable à celle de l’humain. Lors d’un récent événement, Bob Schroeder, le PDG , a fait remarquer que cette catégorie allait créer une vague de croissance massive : « Les robots humanoïdes seront à l’origine d’une renaissance dans les secteurs des composantes de précision. Ils généreront des opportunités de plusieurs milliards de dollars pour les fabricants américains. Nous avons investi massivement dans ce secteur à expansion rapide et nous nous sommes préparés à un monde plus automatisé et alimenté par l’IA. »

Au fil des siècles, les sociétés ont progressé, puis décliné, mais certaines ont eu la chance de pouvoir rebondir. L’histoire nous donne des leçons sur la construction de l’avenir : les vents favorables sont favorables pour tous (et permettent la renaissance de l’industrie manufacturière américaine) et les vents défavorables détruisent tout (et créent de nouvelles catégories comme l’APA). Ces époques de changements ont besoin de leaders et de bâtisseurs audacieux qui se concentrent sur la croissance et la prospérité pour le bien commun, qui démocratisent des opportunités au profit de toutes les entreprises, quelles que soient leur forme et leur taille, et pas seulement pour les grands de l’industrie.

Il ne faut pas considérer l’IA comme étant la nouvelle vague d’un engouement technologique opportuniste. Il faut la comprendre comme étant l’élément déclencheur d’une véritable renaissance, qui rivalise avec les niveaux d’imagination et d’impact des merveilles de l’antiquité. Ces sept percées et les entreprises à leur origine ne se contentent pas de façonner les secteurs d’activités : elles saisissent un point de bascule historique, et posent les bases essentielles pour que ce redémarrage soit adopté par un nombre toujours croissant d’entreprises et de personnes. Une merveille à la fois...